Former les ingénieurs de demain

Installée depuis deux ans à Saint-Nazaire, l’École Polytechnique Féminine (EPF) franchit une nouvelle étape avec l’ouverture de son campus conçu pour accueillir jusqu’à 500 étudiants. Cette année, en septembre, 70 étudiants y ont, pour l’instant, fait leur rentrée.

Une implantation en terre industrielle

Hébergée initialement dans des locaux provisoires, l’EPF vient d’intégrer un nouveau bâtiment de 3 450 m² situé face à la base sous-marine et voisin de l’École des Beaux-Arts et du Théâtre Simone Veil. « Cela faisait longtemps que l’EPF réfléchissait à s’implanter dans le Grand Ouest. Pourquoi ? Parce que c’est une région dynamique, avec un tissu industriel particulièrement riche », témoigne Sandrine Pincemin, directrice de l’EPF Saint-Nazaire. « Saint-Nazaire s’est rapidement imposée comme une évidence : en tant qu’école d’ingénieurs, nous étions attirés par le profil industriel de la ville. Ici, il y a un grand nombre d’entreprises de premier plan, à commencer par Airbus ou les Chantiers de l’Atlantique. Sans oublier un tissu riche de PME et de TPE. Ici, ces structures sont nombreuses, dynamiques et ouvertes à l’international ».

Saint-Nazaire s’est rapidement imposée comme une évidence : en tant qu’école d’ingénieurs, nous étions attirés par le profil industriel de la ville.

Former pour l’industrie navale et aéronautique

« L’EPF forme des ingénieurs généralistes, mais l’implantation à Saint-Nazaire nous permet aussi d’aborder des thématiques que nous traitions peu ailleurs, comme l’aéronautique, que nous allons renforcer ici, et surtout le naval, qui n’était pas encore présent dans notre offre et que nous pouvons développer désormais ». L’EPF a, en effet, ouvert des options logistique et électronique pour répondre directement aux besoins du territoire et, en complément des formations existantes, l’école propose, cette année, un nouveau diplôme d’ingénieur en Systèmes d’Information en apprentissage. « Nos 15 premiers étudiants ont tous trouvé une entreprise d’accueil, preuve d’un besoin fort sur le bassin d’emploi ».

Un Parity Lab pour attirer les jeunes femmes

Fondée en 1925 par l’ingénieure visionnaire Marie-Louise Paris, l’École Polytechnique Féminine avait pour ambition d’ouvrir les carrières scientifiques et techniques aux femmes, alors largement exclues de ces domaines. « Longtemps réservée aux femmes, l’EPF est devenue mixte en 1994. L’école conserve cet héritage engagé dans l’égalité femmes-hommes ! Nous avons lancé, cette année, le Parity Lab, une voie d’accès réservée aux jeunes femmes. Ce dispositif a permis d’augmenter la part d’étudiantes, qui atteint désormais 37 % en première année sur les quatre campus que compte l’EPF à Paris (Cachan), Montpellier, Troyes et Saint-Nazaire ».

Inauguration le 7 novembre !

L’inauguration des nouveaux locaux aura lieu le 7 novembre. Par ailleurs, une conférence autour du rôle des femmes dans l’industrie du territoire est en préparation et devrait avoir lieu avant la fin de l’année. Cette initiative vise à mettre en lumière les parcours de femmes inspirantes de la région.

Ingénieure en mécanique énergétique, docteure en recherche sur le stockage thermique, Sandrine Pincemin a partagé sa carrière entre recherche, ingénierie et enseignement. À Montpellier, elle a contribué au développement de l’EPF, dont le campus est passé de 9 à 750 étudiants en cinq ans !

« En 2022, j’ai choisi de revenir dans le Grand Ouest pour diriger le projet d’implantation de l’école à Saint-Nazaire, la ville où j’ai fait mon année de classe préparatoire et proche de ma Bretagne natale ». Membre du réseau des Audacieux de Nantes Saint-Nazaire Développement depuis juin, elle se décrit elle-même comme une « jeune audacieuse dont l’engagement repose sur deux moteurs : le plaisir de multiplier les rencontres et la volonté de valoriser Saint-Nazaire, une ville qui ne cesse de me surprendre, avec sa concentration d’entreprises et l’océan en toile de fond !