Initié par Nantes Métropole, le Programme d’Action Culturelle en Entreprises (PACE) propose des parcours pour découvrir et expérimenter des disciplines culturelles et artistiques. Un dispositif sur mesure qui s’appuie sur l’écoute et l’engagement des salariés.
« La culture est la grande absente de la démarche RSE des entreprises », observe Doris Abéla, en charge de la mission « Économie responsable, International et Culture » à Nantes Métropole. « Elle constitue pourtant un réel levier d’engagement de l’entreprise sur son territoire et participe au bien-être et à l’implication des salariés ». Forte de ce constat, Nantes Métropole a conçu le Programme d’Action Culturelle en Entreprises (PACE), en lien avec des acteurs économiques et culturels. Une première expérimentation a été lancée en 2022 avec deux entreprises nantaises, Arest et Nature et Aliments.
Un parcours artistique sur mesure
Le programme permet aux entreprises de découvrir et de vivre des expériences artistiques et culturelles, déclinées dans des parcours thématiques sur mesure. « Nous prenons en compte l’histoire et les enjeux de l’entreprise, et nous analysons les pratiques culturelles par un questionnaire aux équipes », explique Doris Abéla. Cette première phase permet de définir des axes, affinés par des entretiens individuels et confidentiels avec tous les salariés. « Les pratiques culturelles individuelles relèvent de l’intime et elles sont souvent peu partagées entre collègues », constate de son côté Emma Olmos, chargée de mission.
Les salariés au cœur du dispositif
Sur la base de ce diagnostic, l’équipe PACE propose des parcours thématiques, en concertation avec les salariés. Pour Nature et Aliments, cinq parcours ont ainsi été mis en place : photo, son, littérature, couleurs (fresque participative) et sciences naturelles. « Le champ de la culture est très vaste, et la culture scientifique et technique en fait partie » commente Doris Abéla. Si l’engagement du dirigeant est incontournable, le PACE s’appuie largement sur les salariés : chaque parcours est piloté en interne par un référent volontaire. « Certains s’emparent plus facilement de ces sujets, d’autres ont davantage besoin d’être convaincus. »
Défier les réticences
Les thèmes proposés sont basés à la fois sur les appétences, mais aussi sur l’éloignement, voire le rejet qui a pu s’exprimer vis-à-vis de certaines disciplines. « Arest s’est montrée peu attirée par l’opéra et les Beaux-Arts, nous sommes venus défier cela en proposant deux parcours, parmi les cinq proposés, dédiés à ces arts. C’est dans ce travail d’acculturation que réside notre plus-value », assure Doris Abéla.
Un réseau de partenaires culturels
Le programme est construit en collaboration avec des partenaires aguerris aux démarches de médiation culturelle, qui donnent des clés d’analyse et aident à apprécier le travail et la démarche artistique. « Nous leur exposons le diagnostic, les enjeux, et le budget que l’entreprise est prête à consacrer. »
Un accompagnement dans la durée
Le PACE s’étale en moyenne sur deux à trois ans. « Chaque parcours est conçu de manière progressive et intègre plusieurs étapes menant, par exemple, à la découverte d’une œuvre ». Avant d’assister à la première de l’opéra Béatrice et Bénédict, les équipes d’Arest ont pu visiter les coulisses, observer la fabrication des décors et des costumes, bénéficier d’une initiation au chant, participer à une session publique de « Ça va mieux en le chantant », et assister à une répétition du chœur.
Cherche entreprises engagées pour rejoindre le programme
Aujourd’hui, la méthode a été éprouvée et les deux expérimentations sont en voie d’achèvement. Nantes Métropole s’est appuyée sur Audencia pour l’évaluation du programme. « Nous avons établi un questionnaire pour connaitre la satisfaction des équipes et ce qu’elles veulent mettre en place par la suite. Nous interrogeons aussi les impacts en termes de relation entre les salariés, de bien-être au travail et d’implication ». Nantes Métropole cherche de nouvelles entreprises volontaires pour intégrer ce programme. « Cela demande un certain engagement y compris sur le plan financier », reconnait Doris Abéla. Si le diagnostic est gratuit, les entreprises financent directement les actions des partenaires culturels.
Renouer avec l’histoire
« La culture était auparavant beaucoup plus présente dans l’entreprise, notamment dans l’après-guerre, où elle était en particulier portée par les syndicats et les comités d’entreprise », rappelle Doris Abéla. En participant au développement du capital culturel des salariés au sein de l’entreprise, le PACE revendique cet héritage et renoue avec cette tradition, en l’inscrivant dans les démarches RSE des entreprises d’aujourd’hui.
> Pour plus d’informations, contactez Doris Abéla
« Il faut encourager la curiosité ! » Pascal Pineau, dirigeant d’ArestOpéra, bande dessinée, beaux-arts… Arest est l’une des deux entreprises à expérimenter depuis trois ans le programme d’action culturelle en entreprise (PACE), proposé par Nantes Métropole. Pour le dirigeant de ce bureau d’études dans le bâtiment, c’est à la fois une source de cohésion et un moyen de s’ouvrir à d’autres univers.
Livraison de fruits frais, repassage du linge, salle et coaching sportif… chez Arest, les attentions portées aux salariés existent depuis longtemps, « mais le domaine de la culture en était absent », confie Pascal Pineau. Spécialisée dans la structure des bâtiments, l’entreprise qu’il dirige depuis 28 ans compte 75 salariés. « Nous sommes toujours prêts à tester de nouvelles expériences ». Aussi, quand Nantes Métropole lui a proposé d’expérimenter le programme d’action culturelle en entreprise (PACE), Pascal Pineau était partant.
Une entreprise qui s’engage
Trois ans plus tard, le premier mot qui lui vient à l’esprit quand on lui demande ce qu’il en retient est l’enrichissement. « Notre activité est très technique et éloignée du domaine culturel. Si on ne vient pas nous bousculer, on a tendance à rester dans notre cercle et à ne pas en sortir. » L’entreprise a expérimenté cinq parcours dans le cadre du PACE : opéra, beaux-arts, bande dessinée, photo et conférences.
Tous à l’opéra !
Le parcours organisé avec Nantes Angers Opéra, dans le cadre de l’œuvre Béatrice et Bénédict, laisse un souvenir mémorable aux équipes. Elles ont pu visiter les coulisses, assister à une répétition du chœur, s’initier au chant avec le chef de chœur en personne, Xavier Ribes, et, point d’orgue du parcours, assister à la première. « Si tout le monde n’a pas participé à toutes les étapes — beaucoup n’ont pas osé l’initiation au chant, mais ceux qui l’ont fait ont adoré ! — la représentation finale a été un vrai succès, nous étions près de 60 », se réjouit Pascal Pineau, qui s’est en outre amusé de voir un jeune ingénieur échanger régulièrement avec la responsable production d’Angers Nantes Opéra.
Des œuvres d’art pour faciliter les échanges
Les parcours sont en effet pilotés en interne par un·e salarié·e référent·e. Tous les trois mois, Margot, dessinatrice projeteuse, emmène un·e ou une collègue à l’artothèque de l’École des Beaux-Arts pour choisir les nouveaux dessins, peintures ou sculptures qui orneront les murs. « Il y a une réelle attente et beaucoup de curiosité à chaque renouvellement des œuvres. Cette expérience, en plus d’embellir nos locaux, favorise les échanges. ». Un engouement inattendu qui a convaincu l’entreprise de poursuivre le partenariat avec l’école des Beaux-arts au-delà du programme.
Une médiathèque maison
« Le PACE nous a mis sur des rails et a nous a amené à mettre en place des initiatives que nous poursuivons aujourd’hui de manière autonome ». Des cinq parcours lancés initialement, les parcours beaux-arts et bande dessinée sont aujourd’hui les plus actifs. Pour ce dernier, c’est une véritable bédéthèque que l’entreprise a installée dans ses locaux. Un coin a été aménagé pour accueillir, dans un mobilier fabriqué en interne, un fonds de 300 bandes dessinées. « On peut lire sur place ou emprunter, comme dans une médiathèque ! Les salariés partagent leurs expériences de lecture, c’est intéressant. »
Quand la culture renforce les liens
L’interconnexion des salariés fait partie des effets bénéfiques du programme. Dans le cadre du parcours photo, une dizaine d’entre eux se sont initiés à cette pratique avec une professionnelle, avant d’organiser une exposition de leurs travaux dans l’entreprise. Le sujet de l’expo ? Les salariés eux-mêmes ! « On ne l’aurait jamais fait sans le programme », reconnait Pascal Pineau. Le parcours conférences, qui mêle interventions extérieures et présentation de salariés passionnés, a fait émerger des envies de partages. Dernière initiative née du PACE : un cabinet de curiosités, qui rassemble les souvenirs hétéroclites et emblématiques de l’entreprise presque trentenaire. En s’ouvrant à la diversité culturelle, Arest a réussi à cultiver sa propre identité.
> En savoir plus sur le programme PACE
Entreprendre aujourd’hui à Nantes et Saint-NazairePour entreprendre aujourd’hui, ce qui compte, c’est de « croire en ses idéaux », pointe Aurélien Meyer de l’atelier blam, « participer à une mission », « faire advenir un futur désirable », ajoute Jean Zanuttini, cofondateur de Neoline, entreprise de transport à la voile installée à Nantes.
« Faire bouger les lignes pour un monde plus juste »
Leur moteur commun ? Une vision forte, une conviction partagée et une envie sincère de « faire bouger les lignes pour un monde plus juste », comme le souligne Claire Bretton, cofondatrice d’Underdog. Leur quotidien, c’est aussi l’agilité, la résilience et l’humain. « Prendre soin de ses équipes », « savoir s’adapter », « apprendre de ses erreurs », autant de valeurs qui irriguent la pratique des entrepreneur.es de Nantes et Saint-Nazaire au quotidien.
L’humain pour entreprendre ensemble
À travers leurs parcours, ces entrepreneur.es rappellent qu’il est possible de concilier innovation, responsabilité et collectif. Ce qui compte avant tout, c’est l’humain : « savoir constituer une équipe« , « savoir bien s’entourer« , « prendre soin de ses équipes« , « réussir à fédérer« , et aussi savoir « fêter les victoires« , comme l’indique Bertrand Eloud de Ruffault Traiteur.
Loin des clichés de réussite individuelle, ces entrepreneurs placent l’impact social et environnemental au cœur de leur action. Et c’est en s’entourant bien, en osant « sortir du cadre« , et en « apprenant de leurs erreurs« , qu’ils réinventent chaque jour la santé, l’économie maritime, le réemploi, la décarbonation de l’industrie, l’alimentation ou le vivre ensemble de demain à Nantes et Saint-Nazaire.
Découvrez leur témoignage en vidéo
Retrouvez tous les témoignages de nos parcours d’entrepreneur.es qui s’engagent sur le territoire de Nantes et Saint-Nazaire.
4 jours pour s’inspirer des pratiques européennes en termes de décarbonation et d’économie circulaireOrganisée par l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement, cette mission exploratoire – en train comme son nom l’indique – avait pour objectif de partir à la découverte des initiatives bas carbone expérimentées en Belgique et aux Pays Bas. Elle a conduit les participants à Bruxelles, Liège et Rotterdam, trois villes emblématiques qui ont servi de sources d’inspiration et de réflexion.
Ce déplacement a été l’occasion de s’inspirer de bonnes pratiques mises en œuvre par leurs homologues européens dans les transitions environnementales, économiques et sociétales, en particulier dans les secteurs à impact comme la décarbonation, de l’économie circulaire et du réemploi.
Des villes à la pointe du réemploi et de l’économie circulaire
A Bruxelles, les participants ont pu visiter le Parlement européen, accueillis par le député européen Christophe Clergeau, président de l’intergroupe SEArica (Seas, Rivers, Islands Coastal Areas). L’occasion pour Nantes Université de présenter une conférence sur le rôle des acteurs publics dans la décarbonation du maritime. Les participants ont ensuite pu faire la visite de Greenbizz, un incubateur à impact dédié au développement de l’entrepreneuriat innovant et durable.
A Liège, ils ont pu découvrir la future Hydrogen Valley, Batiterre, dédiée au réemploi de matériaux de construction ainsi que la visite immersive des friches industrielles, un projet de réhabilitation de 27ha en mode totalement circulaire. « L’économie sociale est un moteur puissant de transformation concrète. A Liège comme ailleurs, les transitions prennent racine avec de l’action locale, de la solidarité et du collectif !« , a souligné Mahel Coppey, Vice-présidente de Nantes métropole en charge des déchets, de l’économie circulaire et de l’innovation sociale.
A Rotterdam, la délégation a notamment été inspirée par la visite du Port, premier port circulaire du monde, mais aussi par la présentation de De HER, centre de collecte d’encombrants inauguré en mai 2025, comme village de référence du réemploi. « Une incroyable visite que ce centre qui associe déchetterie et village du réemploi réalisé à quasi 100% avec des matériaux de récupération », a souligné Emilie Sarrazin, directrice des Ecossolies.
Tout au long de la semaine, les participants ont pu assister à des rencontres avec des startups, entreprises, clusters, centres de recherche, faire des visites de lieux pour s’inspirer, et participer à des temps forts de réseautage ainsi qu’à des ateliers pour se former à l’économie durable. « Ces quelques jours ont été l’occasion de découvrir d’autres approches, de partager et d’ouvrir des perspectives nouvelles — un vrai pas de côté à l’échelle européenne ! », s’est réjoui Emmanuel Allorent-Jadault de l’entreprise Wattflow.
Des territoires ouverts aux transitions maritimes et industrielles
« Après 4 jours à Bruxelles, Liège et Rotterdam à découvrir des solutions pragmatiques de circularité en tous sens et d’ambitions politiques de territoires se posant en laboratoires à ciel ouvert des transitions maritimes, industrielles et urbaines, on en ressort avec une énergie folle de développer de nouveaux projets pour Nantes », s’est félicité Francky Trichet, Vice-président de Nantes métropole, en charge de l’innovation, du numérique, et des relations internationales.
Nantes Saint-Nazaire Port : « Nous avons un rôle à jouer dans la dynamique collective »Quel rôle souhaite jouer Nantes Saint-Nazaire Port dans la gouvernance de ce collectif territorial ?
En tant que Port, nous sommes habitués à faire en sorte que les gens qui sont sur le territoire travaillent les uns avec les autres ou les uns pour les autres, avec des relations entre clients, fournisseurs, usagers, parties prenantes. Travailler avec cet écosystème, c’est l’une des principales missions du port, et c’est une valeur ajoutée que nous pouvons amener en participant à la gouvernance de l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement (NSD).
Nantes Saint-Nazaire Développement travaille à l’attractivité du territoire, valorise les points forts et installe une dynamique collective. Nous avons un rôle à y jouer. Nous accueillons plus de 500 entreprises sur le domaine portuaire de Nantes Saint-Nazaire, pour un total de 28 500 emplois. Intelligence collective et synergies d’acteurs nourrissent notre quotidien.
Par son activité, Nantes Saint-Nazaire Port est très engagé dans les transitions environnementales. En quoi occupe-t-il un rôle essentiel dans la bifurcation du territoire ?
Sur la zone industrialo-portuaire, se cristallisent tous les enjeux environnementaux et sociétaux du territoire. C’est vrai aussi sur d’autres territoires et d’autres ports. Mais celui de Nantes Saint-Nazaire vit ces transitions encore plus fortement qu’ailleurs. En effet, c’est 70% de notre activité qui est liée aux combustibles fossiles (pétrole, charbon et gaz). Le terminal méthanier de Montoir de Bretagne est l’un des plus importants d’Europe. Et 10% de l’énergie primaire française passe par le port de Nantes Saint-Nazaire. Or, ces énergies vont évoluer ou même disparaître au fur et à mesure.
Le port de Nantes Saint-Nazaire est également le 1er port de France en termes d’importation pour l’alimentation animale. Nous jouons un rôle très important dans la souveraineté française avec 1 poulet sur 2 en France nourri par l’alimentation qui transite par notre port, et un litre d’huile sur deux.
Quel est le plan d’actions du port en matière de transition environnementale ?
D’une part, il va nous falloir amortir la diminution de ces énergies fossiles, et préparer l’arrivée de nouvelles industries, de nouvelles économies. Cela nécessite des changements profonds au niveau de notre modèle économique, de notre façon de voir les choses. Il faut se réinventer, très clairement. L’objectif du projet stratégique 2021-2026 de Nantes Saint-Nazaire Port est qu’il devienne le port de référence de la transition énergétique et écologique. Aujourd’hui, c’est une nécessité, parce que la transition énergétique est déjà en route. Et pour nous, c’est une question de survie. C’est-à-dire que notre avenir dépend de notre capacité à réussir cette transition. Simplement en étant aux avant-postes, en expérimentant des choses sur le port et en favorisant l’émergence de nouveaux modèles énergétiques décarbonés.
Quels sont les principaux atouts du port pour mettre en œuvre ces transitions ?
Le principal atout du port, c’est son foncier. Nantes Saint-Nazaire Port possède 2700 hectares de foncier, répartis à travers 1545 hectares de zone industrielle et logistique et 1 177 ha d’espaces naturels. Notre stratégie repose sur la manière dont nous allons valoriser et utiliser notre réserve foncière, notamment en libérant de l’espace pour accueillir de nouvelles implantations participant à la décarbonation.
Quels projets illustrent cette décarbonation de l’industrie ?
Il s’agit notamment de tous les projets qui tournent autour de la production d’e-carburants à base d’hydrogène bas carbone. On peut citer Take kair pour produire du kérosène de synthèse dans le cadre des directives de décarbonation du transport aérien. Ou encore Lhyfe et Elyse pour fabriquer du e-méthanol, dans le cadre du transport maritime. Les deux fabriquent du kérosène et les deux récupèrent du carbone. Autre exemple, le projet GoCO2, qui est l’épine dorsale du captage de carbone biogénique venant des plus gros producteurs de carbone, tels que les cimenteries. Nous nous inscrivons dans la stratégie française qui consiste à amener ces cimentiers à réduire leurs émissions d’une part et à récupérer le carbone résiduel d’autre part, pour participer à la fabrication, par l’ajout d’hydrogène, de nouveaux carburants. Ce faisant, le port contribue à apporter de nouvelles briques technologiques.
Le dispositif ZIBAC – zone industrielle bas carbone – permet de se concerter pour que tous les acteurs de l’écosystème travaillent ensemble à la décarbonation de l’industrie. Si l’un produit de la chaleur, un autre pourra la récupérer… L’un produit des déchets et un autre les transforme, etc. Loire Estuaire Décarbonation regroupe une vingtaine de fiches-projets et facilite les projets d’écologie industrielle au sein de l’écosystème industrialo-portuaire
S’il manque sur le territoire des entreprises pour compléter ou améliorer cette chaine de valeurs, nous allons les chercher avec l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement.
Et vous recherchez des entreprises qui pourraient prendre part à cette décarbonation ?
S’il manque sur le territoire des entreprises pour compléter ou améliorer cette chaine de valeurs, nous allons les chercher avec l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement. Nous allons chercher ensemble des nouveaux entrants qui vont être amenés à échanger avec les acteurs existants.
Pour mener à bien cette décarbonation, il faut aussi expérimenter ?
En effet, il faut laisser une place à l’expérimentation. La présence de DENV-R et son datacenter flottant dans le port en est une illustration. C’est légitime que les ports accueillent des datacenters parce qu’il y a de l’eau, es surfaces et de l’énergie. Ou encore Enerdigit avec l’optimisation des flux d’énergie et la stabilisation du réseau. Et puis, les ports sont de gros consommateurs d’énergie. Et donc, avoir des zones de stockage d’énergie et de redistribution intelligente, c’est intéressant. Bientôt, nous accueillerons l’une des plus grosses centrales de stockage d’énergie avec Harmony Energy.
Nous sommes très fiers d’accueillir ce genre d’activités qui sont, on l’espère, destinées à se développer. Les ports sont amenés à être de plus en plus des zones pour la gestion et l’optimisation des flux d’énergie et de données, plus seulement des marchandises.
La transition est aussi sociétale…
En effet, les ports sont habitués à travailler avec ce qu’on appelle des parties prenantes. C’est-à-dire des gens ou des entités qui ont leur mot à dire dans les évolutions, dans les choix qui sont faits. C’est absolument nécessaire en raison de l’ampleur de la transition. Les transformations sont tellement profondes qu’on ne peut pas faire l’économie de discuter, de travailler avec nos parties prenantes, dont la société. Nous échangeons de plus en plus avec les citoyens qui ont un avis qu’ils expriment, soit à titre individuel, soit au titre de collectifs et d’associations, à travers un dialogue citoyen très enrichissant. Un exemple en est le projet Eole à Saint-Nazaire.
Vous vous rendez au MIPIM, avec Nantes Métropole et NSD. Qu’attendez-vous de ce déplacement au salon international de l’immobilier à Cannes ?
Nous allons au salon de l’immobilier MIPIM à l’invitation de Nantes Métropole et de NSD, pour accompagner cette dynamique collective. La valorisation des espaces du domaine portuaire en centre-ville est un sujet stratégique pour le port. Nous allons notamment prendre notre part à la transformation de la promenade qui mène du centre-ville jusqu’à la Cité des imaginaires, en proposant un projet sur le quai d’Aiguillon.
> En savoir + sur Nantes Saint-Nazaire Port
Learning expedition : explorer les pratiques européennes en transitionPourquoi participer ?
Cette learning expedition est une opportunité unique de rencontrer des entreprises et des structures innovantes, expertes et pionnières dans les démarches de transition environnementale en Belgique et aux Pays-Bas. Vous aurez l’occasion de vous inspirer des meilleures pratiques et de créer un collectif engagé autour de ces sujets stratégiques pour le territoire de Nantes et Saint-Nazaire.
Qui peut participer ?
Cette expédition s’adresse aux expert.es et représentant.es d’entreprises et d’organisations de Nantes et Saint-Nazaire, fortement engagé.es sur ces sujets d’impact environnemental et sociétal.
Détails pratiques :
- Dates : Du 19 au 22 mai 2025
- Villes : Bruxelles, Liège et Rotterdam
- Trajets : En train depuis Nantes
Comment s’inscrire ?
Pour en savoir plus sur la mission et manifester votre intérêt, vous pouvez :
- Consulter les détails de la mission ici
- Compléter le formulaire d’intérêt ici
- Contacter Nadia Chibouti, responsable stratégie internationale à l’agence
Ne manquez pas cette occasion unique de vous immerger dans l’innovation durable et de contribuer activement à la transition environnementale et sociétale de notre territoire.
Rejoignez-nous pour cette aventure inspirante et enrichissante !
Nadia CHIBOUTI
Responsable stratégie internationale
+33 (0)6 75 03 59 67
Le 13 mai prochain à Nantes, se tiendra PoSEAble, le premier événement national dédié à la décarbonation des activités maritimes. Ce rendez-vous inédit vise à ouvrir les échanges, décloisonner les approches et réfléchir collectivement aux défis et opportunités pour un avenir maritime plus durable, en particulier dans le transport maritime. De notoriété nationale, cet événement s’adresse à l’ensemble des acteurs et experts de ce secteur : chercheurs, industriels, réseaux professionnels, institutionnels et étudiants.
Une journée pour repenser la décarbonation du maritime
Au cours de cette journée, les échanges s’articuleront autour de plénières, ateliers de prospective, networking et rendez-vous B2B. Co-organisé par l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement et le Pôle Mer Bretagne Atlantique, en partenariat avec Nantes Métropole et la CCI Nantes St-Nazaire, l’événement PoSEAble est porté par tous les acteurs engagés dans les transitions de la filière maritime : Nantes Université, EDF, Crédit Maritime, Région Pays de la Loire, St-Nazaire Agglo, Nantes Saint-Nazaire Port, Neopolia, MEET2050, Weamec, Centrale Nantes, Isemar, CEA.
Cette journée devrait rassembler de 200 à 250 participants issus du monde maritime, mais aussi des filières connexes.
« Le transport maritime, à la croisée des chemins entre ses enjeux environnementaux et économiques, doit se transformer pour répondre aux défis climatiques et sociétaux. Ce nouvel événement PoSEAble va permettre de connecter et fédérer l’ensemble des parties prenantes, afin de penser et construire un avenir maritime décarboné », souligne Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole.
Au programme
Parmi les experts attendus, à noter la présence de :
– Philippe Bihouix : ingénieur, spécialiste des ressources minérales et auteur de la bande-dessinée « Ressources : un défi pour l’humanité »
– Nelly Pons : auteure et conférencière, connue pour ses ouvrages tels que « Choisir de ralentir » et « Le grand épuisement », qui explorent les thématiques de l’épuisement individuel et écologique.
Les inscriptions à l’événement sont ouvertes sur le site internet de #PoSEAble.
Financement des startups : un léger recul des levées de fonds en 2024En 2024, le montant total des levées de fonds s’est élevé à 133,5 millions d’euros, contre 177 millions en 2023, pour un total de 15 opérations, selon les chiffres publiés par la French Tech Nantes, confirmant l’attrait pour les entreprises à impact sur le territoire de Nantes et Saint-Nazaire, malgré un léger ralentissement conforme à la tendance observée à l’échelle nationale.
Valneva a levé 60 millions d’euros en 2024 pour soutenir ses projets dans les vaccins. Spécialisée dans les vaccins contre les maladies infectieuses, la biotech nantaise continue de se renforcer pour accélérer la recherche et le développement de nouvelles solutions thérapeutiques à l’échelle internationale.
Enerdigit a réussi à lever 40 millions d’euros en 2024, consolidant ainsi sa position sur le marché de l’efficacité énergétique. Cette levée de fonds permet à la startup nantaise de développer une seconde activité, le pilotage de batteries XXL raccordées au réseau électrique pour aider les entreprises à réduire leur consommation d’énergie et leur empreinte carbone, tout en optimisant leurs coûts opérationnels.
Weenat, pionnière dans l’agriculture de précision, a levé 8,5 millions d’euros en 2024. Grâce à cette levée de fonds, la startup nantaise compte poursuivre son expansion internationale, perfectionner sa plateforme de gestion des données agricoles et développer de nouveaux outils pour optimiser les rendements des exploitations agricoles tout en réduisant leur impact environnemental.
D-Ice Engineering a procédé à une levée de fonds de 6 millions d’euros en 2024 pour pouvoir accélérer la commercialisation de ses solutions à fort impact dans le domaine maritime. Le Nantais a développé une gamme complète de systèmes et de logiciels scientifiques de pointe, installés sur des navires. Créée en 2015, D-Ice Engineering est une deeptech composée d’une équipe de trente ingénieurs et docteurs en hydrodynamique, mathématiques appliquées, robotique et intelligence artificielle.
Onafis, startup spécialisée dans le secteur du vin a levé 6 millions d’euros en juillet 2024. Onafis propose des outils connectés qui permettent notamment de surveiller en temps réel toutes les étapes de la vinification. L’objectif affiché est d’accélérer son développement à l’international, et de renforcer ses équipes commerciales et sa R & D avec 40 recrutements dans les quatre prochaines années.
Equium a levé 3 millions d’euros en 2024. Lancée en 2017, Equium conçoit et fabrique des pompes à chaleur utilisant les ondes acoustiques. Son ambition : accélérer la démocratisation du confort thermique décarbonée pour les bâtiments d’aujourd’hui et de demain.
BirdyFish, entreprise spécialisée dans les dériveurs à foil accessibles, basée à Saint-Herblain (près de Nantes), a procédé à une levée de fonds de plus de 2 millions d’euros. Objectif : renforcer sa production, élargir sa gamme et conquérir de nouveaux marchés internationaux.
WaltR a levé 2 millions d’euros en 2024 pour accélérer le développement de sa solution de tracking des émissions des polluants de l’air et des gaz à effet de serre par imagerie. La société créée à Toulouse et installée à Nantes depuis 2022 est spécialisée dans la surveillance des émissions polluantes par imagerie spatiale et sol.
Etteliot a levé 1,4 million d’euros en 2024 pour soutenir son développement. L’entreprise développe des toilettes traitant les urines, et fonctionnant sans eau ni produit chimique pour les véhicules de loisirs (camping-cars, vans). Elle compte accélérer le recrutement de commerciaux, industrialiser son premier produit, et poursuivre ses recherches pour intégrer les matières fécales.
Goud Santé a levé 1 million d’euros en 2024. Créée début 2024 par Vincent Roux, elle a pour objectif de prendre en charge la santé physique et mentale des dirigeants. Cette levée de fonds doit permettre à Goud Santé de renforcer ses équipes, d’améliorer ses infrastructures, de développer des services digitaux et de lancer de nouvelles initiatives pour élargir la prévention santé à toute l’entreprise.
Seelab est une plateforme d’IA générative et a levé 1 million d’euros. Fondée début 2023, l’entreprise de 11 salariés combine des algorithmes de deep learning et techniques de traitement d’images avancées.
Dr Jonquille & Mr. Ail a levé 850 000 euros en 2024 pour développer son application de jardinage gratuite. Avec plus de 36 000 utilisateurs, elle aide les jardiniers amateurs à cultiver durablement. Cet investissement permettra d’ajouter de nouvelles fonctionnalités et de renforcer sa position sur son marché en France et en Europe.
Good Steps a levé 700 000 euros en 2024 pour soutenir le développement de son outil. Good Steps développe un outil pour simplifier l’audit ESG et la conformité CSRD.
Allaw a levé 500 000 euros en 2024 pour continuer à développer sa plateforme de mise en relation entre avocats et clients. L’entreprise souhaite utiliser ces fonds pour améliorer son interface numérique et élargir son réseau de professionnels du droit en France et à l’international.
La Loupe Immo, spécialisée dans les services immobiliers numériques, a également levé 500 000 euros en 2024. Cette levée permet à La Loupe Immo de développer ses outils d’analyse de marché et d’accompagnement à l’achat immobilier pour répondre aux nouveaux enjeux du secteur dans un contexte de digitalisation croissante.
Les entreprises de Loire-Atlantique offrent plus de 800 ordinateurs aux associationsA Nantes, c’est Noël avant l’heure ! Le Solilab, lieu emblématique de l’économie sociale et solidaire à Nantes, a été le théâtre en cette dernière semaine de novembre d’une action solidaire unique et d’une ampleur inédite. Grâce à la FT44, plusieurs entreprises locales telles que GRDF, EDF, ou encore La Banque Postale ont participé cette semaine à une initiative innovante pour répondre aux besoins numériques des associations. Selon une enquête réalisée début 2024, ces dernières estimaient à 800 le nombre d’ordinateurs nécessaires pour mener à bien leurs missions, souvent freinées par un manque de moyens matériels.
Des économies importantes pour les associations
En redistribuant des ordinateurs d’occasion, l’opération permet aux structures bénéficiaires de réaliser une économie estimée à 240 000 euros, soit environ 300 euros par appareil. « Dans un contexte de réduction des subventions publiques, cette initiative agit sur un levier essentiel pour réduire les dépenses de fonctionnement des associations », explique Fanny Lepoivre, Déléguée générale de la Fondation Territoriale (FT44).
Un accompagnement technique et responsable
Au-delà du don matériel, la FT44 a organisé deux journées d’assistance technique pour garantir une prise en main optimale des équipements. Les étudiants d’Epitech Nantes, aux côtés des salariés de Datama, ont assuré l’installation des logiciels et fourni des conseils adaptés. « Cette initiative allie compétences techniques et engagement solidaire », souligne Valentin Napoli, Directeur du campus Epitech Nantes.
Parallèlement, des stands animés par des associations spécialisées comme la Maison du Libre et Ping ont sensibilisé les participants au numérique responsable et inclusif.
Un mécénat collectif au service du territoire
Cette opération illustre le potentiel du mécénat en nature, encore méconnu, pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux. Fanny Lepoivre insiste : « Notre Fondation agit de manière collective et systémique pour décupler son impact. En combinant dons matériels, mécénat de compétences et sensibilisation, nous contribuons à un territoire plus inclusif et durable. »
Avec cette action, la Fondation Territoriale 44 confirme son rôle de facilitatrice entre entreprises et associations locales, et témoigne que la solidarité et le numérique responsable peuvent être des vecteurs puissants de transformation pour le territoire.
(* Nantes Saint-Nazaire Développement accompagne la FT44 en mécénat de compétences)
Saint-Nazaire innove pour répondre à la tension du marché immobilier« Les fortes commandes des Chantiers de l’Atlantique et le dynamisme économique sur le territoire de Saint-Nazaire créent des tensions sur le logement qui peuvent devenir un frein au développement économique », souligne Xavier Perrin, Vice-président de Saint-Nazaire Agglomération en charge de l’Habitat.
C’est dans ce contexte que Saint-Nazaire Agglomération lance « Puissance 4 », un projet innovant de construction hors-site, pour répondre aux besoins croissants en logements, et mieux maîtriser les délais et les coûts de production.
Le process est directement inspiré des méthodes de construction des paquebots mises au point par les Chantiers de l’Atlantique. » C’est une petite révolution de construire hors site. Les Chantiers de l’Atlantique se sont questionnés sur les éléments qui peuvent être fabriqués hors site pour être ensuite importés sur le site. A la fin, le bâtiment construit ressemblera à un autre bâtiment « , précise Laurent Castaing, Directeur général des Chantiers de l’Atlantique.
Du préfabriqué durable pour réduire les coûts
Le projet prévoit un délai de montage réduit à huit mois pour un immeuble, avec un taux de préfabrication de 55 à 65 % en atelier, ce qui permet de réduire les coûts et les délais de construction pour proposer des logements à prix maîtrisé, sans abaisser la qualité des bâtiments et des logements.
32 nouveaux logements en centre-bourg à prix abordables
Le centre-bourg de Trignac accueillera ainsi, sur un site désaffecté, 32 logements et environ 400 m2 de surface commerciale. La livraison est attendue pour fin 2026, suivie des deux autres bâtiments démonstrateurs. Le premier démonstrateur devrait sortir à 2 000 euros/m2.
Consortium public-privé
Si les Chantiers sont associés pour apporter leur méthode, en termes de process et de maîtrise des coûts et délais de production, c’est tout un consortium public-privé qui a été créé pour la mise en œuvre de cette expérimentation. Il regroupe Saint-Nazaire Agglomération, l’aménageur public Loire-Atlantique Développement, le bailleur social et promoteur CISN, les Chantiers de l’Atlantique, la société Edeis Ingénierie qui apportera sa technologie, l’agence d’architecture Bertin/Bichet, Elma Développement et Papi Conseils. Ensemble, ils ont travaillé pendant plusieurs mois pour définir un programme de logements répondant à un cahier des charges exigeant.
Pour une ville durable
Lauréate du dispositif « Démonstrateurs de la ville durable », opéré par la Banque des Territoires pour le compte de l’État dans le cadre de France 2030, l’Agglomération s’entoure d’acteurs publics et privés pour proposer des logements collectifs de qualité, à la fois durables, abordables et respectueux de l’environnement.