5 entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) apportent leurs solutions pour une économie circulaire à Nantes

AfB France reconditionne le matériel informatique et crée de l’emploi pour les personnes en situation de handicap 

Implanté depuis 5 ans à Nantes, AfB France (SAS à but non lucratif, créé en Allemagne en 2004) est un pionnier en matière d’économie sociale et solidaire. « Notre métier est le reconditionnement de parcs informatiques professionnels », explique Pierre Fremiot, directeur de l’antenne nantaise. AfB France rachète et vient collecter les équipements (PC, tablettes, téléphones, serveurs, imprimantes…) jugés obsolètes directement dans les entreprises, puis efface les données et met à jour le matériel afin qu’il soit revendu à des prix très abordables dans le magasin situé à la Beaujoire (près du Castorama) ou sur internet aux particuliers, associations, professions libérales, TPE, startups. « Nous nous attachons ainsi à réduire la fracture numérique en fournissant aussi des populations plus éloignées du numérique, comme cela a été le cas pendant le confinement en équipant des collégiens sur la région nantaise à la demande de Nantes métropole ».

Avec 23 collaborateurs sur Nantes, dont 75% en situation de handicap, AfB France met un point d’honneur à créer de l’emploi pour ces personnes parfois éloignées de l’emploi. Des entreprises locales très engagées en termes de RSE comme Keran ou IDEA sont de fidèles clients d’AfB France, tant pour le reconditionnement que pour l’achat de matériel de seconde main. De même que le reconditionnement du parc informatique de Orange France. Ce ne sont pas moins de 150.000 postes qui sont reconditionnés au total par AfB Group chaque année en France, et tous ont fait l’objet d’un contrôle sur 150 points, bénéficient d’une garantie d’un an et d’une licence Microsoft. « La loi AGEC contraint aujourd’hui les collectivités publiques à acheter 20% de leur parc informatique en reconditionné, et malgré tout, beaucoup ne connaissent pas encore notre entreprise ».  Une nouvelle boutique sera inaugurée en septembre au Solilab sur l’île de Nantes. 

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Echobat crée des passerelles entre l’écoconstruction solidaire et l’insertion

Construire avec un faible impact environnemental et un fort impact social. C’est la mission que s’est fixé Echobat, ce réseau de professionnels de l’écoconstruction solidaire, né à Ancenis (44) et basé au Solilab. « Nous animons et formons les professionnels du bâtiment (architectes, maîtres d’œuvre, entreprises, artisans…) pour les amener à développer des chantiers communs avec les métiers de l’insertion. Nous sommes également le guichet d’entrée pour un projet de construction où nous allons proposer une offre la plus complète possible en écoconstruction solidaire, tant pour les particuliers que des bailleurs, promoteurs, collectivités, etc », explique Maxime Daniau, chargé d’animation de l’antenne régionale. Utilisation de matériaux biosourcés, réemploi, gestion des déchets de chantier, emploi de personnels en réinsertion…

Echobat aide les professionnels du bâtiment à monter en compétences grâce à son organisme de formation. « Nos adhérents veulent aller vers de meilleures pratiques, dans le réemploi de matériaux issus de démolition réutilisés en rénovation, comme dans l’emploi des personnes ». Avec ses 10 salariés et plus de 300 adhérents, Echobat se développe aujourd’hui sur une grande partie de l’ouest de la France jusqu’à l’Ile de France. « La demande explose chez les collectivités et les bailleurs sociaux en raison de la réglementation environnementale 2020 qui oblige à mesurer et limiter son impact carbone ». 

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Oasis Environnement sensibilise à l’économie circulaire

Alors qu’il était encore directeur financier en entreprise, Cédric Henrat, fondateur d’Oasis Environnement, fait le constat qu’il est compliqué de recycler ou réemployer ses déchets quand on est une entreprise notamment en circuit court et encore plus quand on veut réduire les déchets. Selon l’ADEME, un salarié produit en moyenne 130 kg de déchets par an et seulement 30% sont recyclés et le coût est de 250€ par salarié et par an pour l’entreprise. Et pourtant plus de 80% des salariés souhaiteraient réduire et mieux trier les déchets au travail. En 2016, il décide de créer Oasis Environnement, et bénéficie d’un accompagnement par l’incubateur des Ecossolies.

L’objectif d’Oasis Environnement est d’accompagner les entreprises nantaises et leurs salariés dans des solutions zéro déchets et dans la transition écologique pour une économie circulaire. Il met en relation les entreprises et plus d’une quarantaine de structures nantaises notamment de l’ESS (chantier d’insertion Arbre, ESAT, etc), qui récupèrent et valorisent les déchets soit pour les recycler ou le réemploi. En parallèle, Oasis Environnement intervient pour sensibiliser les salariés au tri et à la réduction des déchets, à travers des animations et des « serious game » développés par l’association autour des thématiques déchets de bureau ou pollution numérique, transition écologique et économie circulaire. 

Oasis Environnement organise actuellement le premier grand défi des entreprises avec pour objectif de réduire de 20% les déchets en 5 mois. 

Découvrir Oasis Environnement

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Reflex recycle vos biodéchets 

Invendus alimentaires, préparations et restes de repas, végétaux fanés, et aussi ce précieux marc de café dans vos bureaux… En respect de la loi AGEC (loi anti-gaspillage pour une économie circulaire), les entreprises devront, d’ici au 31 décembre 2023, organiser le tri systématique de tous leurs biodéchets alimentaires et organiques. Acteur historique de la valorisation locale des biodéchets, la coopérative Compost in Situ Nantes est déjà à pied d’œuvre à Nantes depuis 2014. Le groupement Reflex, co-fondé par Compost In Situ Nantes, vient compléter le chaînon manquant. Reflex aide les acteurs économiques à donner du sens à ces nouvelles obligations réglementaires. « En plus de la valorisation des bioressources – nous préférons ce terme à biodéchets -, menée de longue date par Compostri et Compost in Situ Nantes, nous venons apporter une brique supplémentaire avec Le Zeste en Plus en mettant en place des ateliers d’animation et de formation pour les professionnels et le grand public, par exemple des ateliers culinaires à partir de fanes de radis ou de carottes. Il est important de donner du sens aux actions d’anti-gaspillage et de tri pour que chaque personne impliquée comprenne ce cercle vertueux et l’importance de son geste de tri », explique Renate Schäfer, directrice du projet de Reflex qui rassemble une trentaine de collaborateurs.

Les 12 commerces de la gare SNCF de Nantes ont ainsi été sensibilisés au fait que leurs restes alimentaires allaient nourrir les terres des huit agriculteurs locaux associés à la coopérative Compost In Situ Nantes. De la même façon, la galerie commerciale Atlantis avec son hypermarché et ses 34 restaurants valorise déjà ses restes alimentaires avec Compost In Situ Nantes. Reflex intervient auprès de tout type d’organisation, des commerces alimentaires à la restauration collective et commerciale, en passant par les collectivités bailleurs sociaux, et les organisateurs d’événements professionnels. En coopération avec les bailleurs sociaux, Environnements Solidaires et Compostri, Reflex organise par ailleurs le compostage et le jardinage partagés en pied d’immeuble, dans le but d’améliorer le cadre de vie des résidents et de recréer du lien. « Notre promesse chez Reflex, c’est de nourrir les sols et les personnes » conclut Renate Schäfer.

Découvrir Reflex 

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« Les boites nomades » s’attaque aux emballages jetables de la vente à emporter 

Saviez-vous que pas moins de 180.000 tonnes d’emballages jetables par an, soit 450 boites qui sont jetées par seconde en France ! C’est pour mettre fin à cet engrenage de déchets que Typhenn Leplay s’est lancée dans l’aventure des Boites nomades, et propose aux restaurants, traiteurs et entreprises, « des boites consignées en verre de 3 formats différents et bientôt des boîtes pour les pizzas pour manger de manière responsable ». Le principe est simple : vous utilisez une boite pour votre repas et vous la rapportez dans n’importe quel autre restaurant partenaire à Nantes. « Nous pouvons également mettre à disposition des boites propres dans des entreprises soucieuses de leur impact, qui seront utilisées par les salariés lorsqu’ils iront chercher à manger. Nous viendrons récupérer ces boites par la suite », explique Typhenn Leplay.

Côté logistique, Les Coursiers Nantais récupèrent les boites dans les différents restaurants partenaires puis les remettent en service. Une récente opération de crowdfunding va d’ici peu permettre d’y associer les livreurs de Naofood pour la livraison à domicile. Les boites nomades font partie du collectif IMPEC qui rassemble ce type d’initiatives à l’échelle nationale. L’initiative s’adresse aussi aux traiteurs, et autres métiers de bouche. 

Découvrir les boites nomades 

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9 espaces de coworking à disposition des projets de l’Economie Sociale et solidaire (ESS)

Le Solilab :

Le Solilab est lieu multi-activités dédié aux structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) imaginé par Les Ecossolies. Cet espace d’expérimentations est un véritable laboratoire d’innovations sociales et environnementales et le point de rencontre entre ceux qui travaillent et consomment autrement. Le Solilab dispose de 46 postes de travail en coworking (dont 22 postes fixes nominatifs en contrat temps plein et 24 postes nomades en contrat mi-temps) et de 60 bureaux individuels, ainsi que d’espaces de stockage de plus de 500 m².

Pour plus d’information sur Le Solilab

Open Lande :

Au cœur de l’île de Nantes, Open Lande est un coworking dédié aux projets à impact humain et environnemental proposant des bureaux à temps plein ou partagés. Dans un lieu inspirant, designé avec des matériaux de réemploi, ce tiers-lieu propose des services classiques de coworking au cœur d’une communauté aux projets écologiques et humains.

Pour plus d’information sur Open Lande

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Le Grand Bain :

Le Grand Bain est un tiers-lieu coopératif situé dans les anciens bains-douches de la ville de Nantes. Le lieu a été créé pour favoriser l’échange et l’entraide entre les membres de l’équipe d’appui, les entrepreneurs ainsi que les coopératives d’activités et d’emplois partenaires. Ce espace permet d’avoir des échanges entre chaque entreprise et offre un cadre optimal pour l’accompagnement d’entrepreneurs dans le développement de leur projet.

Pour plus d’information sur Le Grand Bain

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Gueules de Bois :

Gueules de Bois met à disposition des espaces de travail, établis, outils et machines, espaces de stockage ainsi que des ressources documentaires pour permettre au plus grand nombre d’apprendre et se passionner pour le travail du bois. Situé sur la pointe ouest de l’ile de Nantes, l’objectif de ce lieu, ouvert aux particuliers et aux professionnels, est de rassembler une communauté de passionnés du bois, afin de partager leurs connaissances, leurs savoir-faire et s’entraider.

Pour plus d’information sur Gueules de Bois

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Stütz :

Stütz est un campus artisanal de 2 200m², dédié aux métiers de l’artisanat, localisé à Bouguenais, au sud de Nantes. On y trouve des ateliers de 25 à 200m2 à la location et un espace de stockage privatif clé en main. Vous aurez aussi accès à un espace de coworking convivial de 75 m2, idéal pour la pratique d’activité professionnelle artisanale comme la menuiserie, la métallerie, la restauration de meubles anciens, la couture, la réparation informatique, etc. Vous aimez apprendre à travers le partage d’expériences. Bienvenue chez Stütz ! 

Pour plus d’information sur Stütz

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Wattignies :

Sur l’île de Nantes, le Wattignies est un lieu convivial tourné vers le quartier. C’est un espace d’expérimentation culturel et social ainsi qu’une galerie marchande de l’ESS (économie sociale et solidaire). Les espaces intérieurs et extérieurs sont mis à profit pour accueillir des scènes ouvertes, jardin partagé, ateliers de réemploi, micromarché, etc.

Pour plus d’information sur Wattignies

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Le Karting :

L’ancien Karting situé à la pointe ouest de l’île de Nantes a été réhabilité par la Samoa pour le transformer en hôtel d’entreprises créatives. Lors de sa conception, des locaux modulables, transportables et déplaçables dans leur intégralité ont été créés pour réduire les contraintes économiques et écologiques liées aux transports. Le Karting accueille 1200 m² répartis en 12 surfaces modulables allant de 12 m² à 96 m², en fonction du besoin des occupants. 

Pour plus d’information sur Le Karting

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S-Factory :

Ce coworking dédié à l’innovation et la production durable offre la possibilité aux entreprises de louer des bureaux ou des ateliers. Cet environnement au décor industriel novateur et agréable, vous permettra de travailler, produire, tester, stocker, etc.… en toute tranquillité. S-Factory est également présent pour vous aider en proposant un accompagnement sur mesure en fonction de vos besoins en numérique, entrepreneurial, production ou communication. Les entreprises porteuses de projets industriels éco-responsable pourront être accompagnées par S-Factory dès septembre 2022 grâce à un nouveau concept d’espace collaboratif.

Pour plus d’information sur S-Factory

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La Ruche St-Nazaire :

La Ruche est un espace collaboratif de 800 m² convivial et inspirant avec un grand jardin aménagé, un cadre de travail favorisant le bien-être et l’équilibre vie pro-perso à 5 minutes des plages de Saint-Nazaire. Ce coworking propose des solutions flexibles et adaptables, bureaux privatifs et salles de réunion. La communauté d’entrepreneurs partage des valeurs sociétales qui donnent du sens à leurs projets.

Pour plus d’information sur La Ruche

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« Ce qui surprend le plus, c’est notre capacité à monter des projets ensemble » Yann Pierrick Bernier du lab IBM de Pornichet

Yann Pierrick Bernier appartient à l’entité France Lab d’IBM, qui compte environ 600 développeurs et chercheurs, répartis entre Pornichet et Paris-Saclay, en Ile-de-France. A Pornichet, ce sont 27 développeurs qui travaillent dans ce laboratoire spécialisé sur le logiciel avec deux thématiques principales que sont l’intelligence artificielle et les process de décision. Installés à Saint-Nazaire, les Chantiers de l’Atlantique utilisent notamment la solution d’IBM pour optimiser la prise de décisions sur une chaîne de montage pour la construction des paquebots, grâce à des systèmes informatiques connectés à de l’intelligence artificielle.  « Nous sommes par ailleurs en réflexion avec l’école d’ingénieurs du CESI à Saint-Nazaire pour relancer des formations en langage Cobol, qui fait face à une pénurie d’informaticiens, alors qu’il est encore très en vogue dans les banques et assurances », souligne le responsable. 

La féminisation de la robotique, un cheval de bataille 

L’engagement en faveur de son territoire est plus qu’un sacerdoce pour Yann Pierrick Bernier. Dès 2014, le responsable d’IBM lance un concours de robotique pour encourager les collégiens, et les filles notamment, à se lancer dans cette voie de la découverte des métiers de la programmation et du codage. Depuis, ce sont chaque année 1200 collégien.nes par an du bassin nazairien qui y participent. IBM se charge de prêter les robots aux établissements scolaires, tandis que le concours mobilise toutes les compétences, bien au-delà du seul cours de technologie.  « Afin de rendre la robotique plus attirante pour les filles, nous avons créé l’épreuve du robot le plus fun qui peut jouer de la musique par exemple ».  Tout le corps enseignant est mobilisé, des professeurs de mathématique à ceux d’anglais, etc, la restitution des exposés se faisant dans les deux langues. En guise de récompense, et à l’issue d’une journée à l’Hippodrome de Pornichet, les équipes gagnantes se voient invitées à une visite d’entreprises du territoire.  Et comme il n’est jamais trop tôt pour commencer, le responsable d’IBM vient d’élargir le challenge aux classes de primaire. Avec un bénéfice qui se fait déjà sentir. « Une étude a révélé que 88% des filles en baccalauréat technique et en études supérieures à Saint-Nazaire disent avoir pris leur décision grâce à ce concours ». 

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Faire rayonner le savoir-faire du territoire 

Prochaine étape, les étudiants de l’école d’ingénieurs du CESI de Saint-Nazaire. A la rentrée 2022, un nouveau challenge sera proposé aux étudiants sur le thème du handicap chez les enfants. Avec en ligne de mire, l’idée de donner une envergure nationale à ce challenge étudiants. « En 2023, nous demanderons aux étudiants des 25 CESI de France d’aller chercher des problématiques dans les entreprises de leur territoire respectif afin d’y apporter des solutions ». Un défi ambitieux porté par le laboratoire IBM de Pornichet, qui donnera lieu à une restitution des résultats sur la presqu’île du 24 au 26 mai 2023, avec pour objectif de « faire connaître et rayonner ce territoire industriel et innovant qu’est la presqu’ile Saint-Nazaire-Pornichet ». « Ce concours est aussi un moyen de séduire et de fidéliser les compétences sur le territoire, c’est une voie pour les futures embauches ». 

Recrutement de 70 nouveaux collaborateurs à Nantes en 2022

IBM France vient d’ailleurs de lancer le recrutement de 50 jeunes talents sur Nantes, ainsi que d’une vingtaine de collaborateurs expérimentés pour les encadrer. « Nous profitons ici d’une incroyable qualité de vie. Mais c’est la forte cohésion de l’écosystème, notre capacité à travailler et à monter des projets ensemble entre écoles, entreprises (Airbus, Chantiers de l’Atlantique…) et collectivités, qui surprend et séduit le plus les jeunes que je rencontre ». 

Lancement de la Fondation Territoriale 44 pour simplifier le mécénat

Pourquoi lancer cet outil au service des associations ? En quoi va-t-il combler un manque ? 

Fanny Lepoivre, délégué générale de la FT44 a initié cette démarche en partageant un constat commun qui a mis en mouvement des acteurs aux enjeux très différents avec l’envie de jouer collectif et de réduire les actions en silos pour décupler leurs impacts sur leur territoire.

Le constat initial : 

Depuis un an, nous avons mobilisé les entreprises, collectivités territoriales, syndicats et associations pour co-construire cette dynamique, et combler les trous dans la raquette ! Notre objectif est de simplifier le recours au mécénat pour les entreprises et le financement de projets pour les associations qui luttent contre les inégalités sociales, sociétales et environnementales. On s’adresse en priorité aux PME, les grandes entreprises étant pour la plupart déjà bien équipées en la matière. 

Quelles vont être vos premières actions ?

Notre première action va être de lancer un 1er appel à initiatives en septembre prochain pour un montant de 150.000 euros qui devrait permettre de financer une dizaine d’initiatives pour des associations du 44 qui luttent contre les inégalités locales avec 3 critères qui répondent à des besoins identifiés : l’innovation sociale, l’approche systémique et le besoin de faire la preuve de concept. Ce champ large veut aider les associations qui ne rentrent bien souvent pas dans les cases de trouver leur place.

Puis en novembre, le lancement du PRIM44 ( point ressources et info du mécénat) pour accompagner au mieux les associations et les entreprises qui veulent mettre en place du mécénat par de la formation, des conseils d’experts en mécénat, du partage entre pairs, … (etc) ou leur donner les moyens de décupler pour accroître leur impact sur le territoire en mettant l’outil de la FT44 à disposition des acteurs.  

Quel type d’inégalités allez-vous soutenir en priorité ? 

Nous allons soutenir tout type d’inégalités. En manque d’étude qui permette d’identifier les inégalités en lien avec notre territoire, notre singularité comme un taux plus fort de familles monoparentales en difficultés, nous allons  créer un observatoire des inégalités. Parmi les thématiques prioritaires, il s’agit de l’égalité des chances à l’école dans les zones rurales et les quartiers prioritaires notamment et la lutte contre toute forme de violence. Nous ne voulons justement pas mettre trop de critères afin de ne pas en écarter certaines. La Fondation territoriale 44, abritée par la Fondation de Lille, veut être cet espace pour ceux qui n’ont pas accès au financement parce qu’ils ne rentrent pas dans les cases. Parmi les autres thématiques, on a l’inclusion, le handicap, les migrants, les inégalités environnementales comme les passoires thermiques, la mobilité domicile-travail, accès à une nourriture bio ou de qualité, la sensibilisation à manger moins de viande…

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Quelles sont les différentes formes de mécénat possibles ? 

La mission de la Fondation territoriale 44 consiste aussi à acculturer les entreprises au mécénat. On parle souvent de mécénat financier, mais on ne parle pas assez de mécénat de compétences, de mécénat en nature, du don de congés payés, de l’arrondi sur salaire ou en caisse. Dans le mécénat de compétences, on parle peu du mécénat de fin de carrière qui pourrait répondre aux enjeux de certaines entreprises, (avec la mise à disposition de salariés qui donne droit à 60% de réduction d’impôts) avec un impact fort sur le modèle économique des associations. Grâce à une meilleure connaissance du mécénat, des choses fabuleuses pourraient être faites pour répondre aux enjeux des entreprises et associations et contribueraient à réduire les inégalités sociales et environnementales sur le territoire. 

En quoi le territoire de Loire-Atlantique est-il propice à l’essor du mécénat ? 

La Loire-Atlantique dispose d’un tissu économique très riche. Qui plus est, la Région Pays de la Loire est d’ores et déjà la 1ère région de France en termes d’engagement des entreprises dans le mécénat. Nous sommes déjà sur un territoire extrêmement fertile et convaincu des bienfaits de la RSE ! A Nantes, ce sont 39% des entreprises qui sont déjà engagées dans la RSE, ce qui en fait la 1ère ville de France (source Oïkos). Et c’est sans compter l’association des dirigeants responsables de l’Ouest (DRO) et la plateforme RSE, des dispositifs qui en font un territoire véritablement pionnier pour l’impact. Ma mission consiste plus à donner une impulsion, pour rassembler et aider à aller encore plus loin dans cette démarche du faire alliance avec toutes les parties prenantes ! Les structures qui se sont mobilisées (syndicats, fédérations, entreprises, réseaux, associations) ont des enjeux individuels très différents, mais ils ont tous la volonté d’avancer, de jouer collectif afin de relocaliser la philanthropie, pour ne pas subir et voir l’impact de leurs actions à l’échelle locale. Le Covid a aussi beaucoup joué dans cette quête de sens. 

Liste des 10 fondateurs : 

o CAPEB44,

o Département de Loire-Atlantique

o Les Ecossolies

o KPMG

o Malakoff Humanis AGIRC ARRCO

o Mairie de Nantes

o Nantes Métropole

o Passerelles et Compétences

o Le RAMEAU

o RésO’Villes

En savoir + : fondationterritoriale44.org

> L’équipe communication de Nantes Saint-Nazaire Développement a accompagné la Fondation Territoriale 44 en mécénat de compétence 

La filière du réemploi de bouteilles s’étoffe avec Le Fourgon

« Mes associés, Maxime Tharin et Stéphane Dessein, et moi sommes tous les trois pères de jeunes enfants et, à ce titre, l’avenir de la planète nous préoccupe. C’est pourquoi, en avril 2021, nous avons relevé le défi de la gestion des déchets en créant Le Fourgon à Lille », relate Charles Christory, co-fondateur. « Nous avons, en effet, constaté que le verre, même recyclé, consomme énormément d’énergie : pour être à nouveau utilisable, il doit être chauffé à très haute température. Un nettoyage et une réutilisation minimisent considérablement la consommation d’énergie  : cela représente 33% d’eau, 79% de CO2 et 76% d’énergie économisés par bouteille réemployée ». C’est pour cette raison que les trois amis ont eu l’idée de reprendre la bonne vieille « tournée du laitier », avec une livraison de bouteilles en verre à domicile, et un système de consignes « sans aucune contrainte pour le client puisque c’est nous qui nous déplaçons jusqu’à lui, plusieurs fois par jour et gratuitement, en véhicule électrique ». 

Un écosystème favorable au circuit court et au réemploi 

Depuis début avril 2022, Le Fourgon livre toute la métropole nantaise, 4 fois par jour du lundi au samedi. « Nous livrons les boissons dans des caisses de douze ou vingt bouteilles selon le format. Pour favoriser les circuits courts, nous proposons un maximum de boissons locales. Pour l’instant, cela représente 50 % de notre offre, mais nous comptons en avoir plus prochainement ». Le client consomme ses jus de fruits, bières, lait, soupes, et replace les bouteilles dans la caisse. Le Fourgon passe les prendre pour les faire nettoyer et les réutiliser. « Ici, l’écosystème du réemploi de bouteilles est intéressant, notamment grâce à l’action de l’association nantaise Bout’à bout qui lave les bouteilles. Par ailleurs, Nantes est une ville qui rassemble de nombreux acteurs de la logistique, où de nombreuses boutiques de vrac ont vu le jour, où le réemploi est un sujet constant. Enfin, Nantes est une ville qui ressemble à Lille dans sa configuration résidentielle, son appétence pour la nouveauté et pour son dynamisme économique. Nous avons le souhait de stimuler l’économie locale en travaillant majoritairement avec des entreprises qui partagent nos valeurs ». 

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Une trentaine d’emplois à la clé

Le Fourgon est déjà présent dans six villes de France et ouvre deux autres antennes dans les prochains jours, une à Rennes et une à Amiens. Si celle de Nantes compte pour le moment quatre salariés, Le Fourgon espère relever le pari de dupliquer sa réussite lilloise ici avec, à la clé, la création d’une trentaine d’emplois en un an. 

Pour en savoir plus sur Le Fourgon

Saint-Nazaire : Les acteurs de l’industrie affichent leur savoir-faire au salon Business Industries

Les acteurs de  l’aéronautique, la construction navale et  des énergies renouvelables témoigneront à l’occa­sion du Salon Business Industries le mercredi 15 juin à partir de 10h le matin et 14h30 l’après-midi : Plan de Relance, stratégie industrielle de court et long terme seront au menu des tables rondes.

Airbus, EDF, General Electric, Naval Group : quels enjeux pour l’avenir? Alors que l’Etat et la Région investissent 3,4 milliards d’euros, les dirigeants  dessinent  les contours de leur entreprise à l’horizon 2030 ou plus loin encore.

Mercredi 15 à partir de 10h : 

L’éolien offshore en vedette

Le premier parc éolien offshore français à peine raccordé au réseau, Hervé Rivoalen le directeur de l’Ac­tion régionale pour EDF détaillera la façon dont l’entreprise envisage de diminuer par 5 les émissions de CO2 d’ici 2050. Il sera aussi question de l’activité du site de Cordemais, où la Région ambitionne un mini EPR. Steven CURET Président de General Electric WIND France nous éclairera sur le rôle majeur que GE Renewable Energy tient en France et les différents défis qui s’annoncent.

Le point sur l’aéronautique

C’est aussi vers 2050 que  se tourne Didier Katzenmayer, directeur aux affaires industrielles Airbus. Si le secteur  aéronautique  vise  la  neutralité  carbone,  il  détaillera  comment  l’entreprise  compte s’appuyer  sur la filière  pour  ses  besoins  d’énergies  alternatives …  tout  en maintenant,  dès  aujourd’hui,  ses  cadences  de production .

Naval Group aussi doit préparer l’avenir : par la voix de Vincent Vivarès, son directeur stratégie et Innovation, le public présent découvrira pourquoi 20 millions d’euros sont investis dans le cadre des pro­grammes nationaux (sous-marins lanceurs d’engin 3ème génération et futur porte-avions).

Et l’emploi industriel  ?  

Pour tous, la question de l’emploi est au cœur du débat. Richard Thiriet , conseiller régional, délégué à l’industrie, démontrera en quoi la Région Pays de la Loire accompagne la formation pour un territoire dans lequel l’industrie représente 17% du PIB, contre 12% à l’échelle nationale. Un territoire qui attire de nouvelles entreprises.

Mercredi 15 juin 14h30 : 

Table ronde : Quelle industrie demain ? 

La table ronde de l’après-midi accueillera les témoignages de :

– Fabrice Joubert, Directeur général adjoint de Nantes St-Nazaire Développement

– Jean-Claude  Pelleteur, Maire de Pornichet & Vice-président de La CARENE – Saint-Nazaire Agglomération en charge du développement des entreprises et de l’emploi

– Jean Zanuttini, Président de Neoline

– Maud Augeai, Business Developer chez Lhyfe

Parmi les autres nouveautés du salon : un espace machines-outils & robotique, un forum emploi co-organisé par l’UIMM 44, un espace plasturgie & composites avec la présence du camion lab’mobile PUXI, le Navire des Métiers du CINav pour promouvoir les métiers des industries de la mer, un village start’up & solutions innovantes avec les dernières innovations technologiques & numériques des sous-traitants, et toujours de nouveaux marchés à conquérir grâce aux rdv d’affaires pré-organisés. Autre nouveauté importante, le Navire des métiers sera présent pour promouvoir les métiers des industries de la mer via son animation mobile : https://www.businessindustries-saintnazaire.com/le-navire-des-metiers/

En savoir + : https://www.businessindustries-saintnazaire.com/

Transport à la voile : L’événement Wind for Goods revient à Saint-Nazaire en 2023

Rendez-vous incontournable pour les acteurs de la filière, l’événement dédié aux technologies issues du transport à la voile s’apprête à prendre une nouvelle dimension en 2023. 

Événement Wind For Goods2 : une ambition internationale pour répondre aux défis de la transition écologique 

En septembre 2021, la première édition de l’événement avait déjà réuni à Saint-Nazaire, plus de 500 visiteurs, 17 entreprises et 20 innovations du transport à la voile pour mettre en lumière les acteurs et les solutions concrètes contribuant à la décarbonation du transport maritime international et lutter pour la préservation de l’environnement à grande échelle.

Pour l’édition 2023, le salon aura lieu sur deux jours au lieu d’un seul. L’opportunité d’accueillir deux fois plus d’exposants et deux fois plus de visiteurs sur le salon. Les entreprises phares du secteur ont déjà toutes répondu présentes à l’invitation de l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement, en charge du pilotage. Alors que l’édition 2021 avait permis de montrer les prémices avec prototypes et démonstrateurs, cette nouvelle édition donnera à voir les réalisations avec les premiers bateaux équipés de voiles et technologies innovantes en mer, tels que Airseas, Neoline, Wisamo, Farwind, Zéphyr & Borée, Solid Sail des Chantiers de l’Atlantique etc.

Durant deux jours, des conférences seront organisées afin d’échanger autour des principaux enjeux du transport propulsé par le vent. L’occasion également de permettre aux acteurs internationaux présents de témoigner sur les réponses d’ampleur qu’ils prévoient pour répondre aux défis de la transition écologique. Des visites des sites phares de Nantes & Saint-Nazaire ainsi que des rendez-vous BtoB via une plateforme dédiée seront également organisés. 

En savoir + sur Wind for Goods : https://www.windforgoods.fr/

Michelin installe Wisamo à Nantes, berceau de l’écosystème du transport maritime à la voile

« WISAMO », la solution de Michelin qui ambitionne de contribuer à la décarbonation du transport maritime, va rejoindre la filière française qui se structure à Nantes et St-Nazaire. Dès le mois de juillet 2022, les équipes Michelin de « WISAMO » s’installeront dans le Bas-Chantenay, en investissant le bâtiment « Le Brick ». Ce lieu symbolique et emblématique de l’histoire industrielle et portuaire nantaise, aujourd’hui réhabilité, regroupe déjà plusieurs acteurs de la filière du transport maritime à la voile. 

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« Une localisation à Nantes, au coeur de l’écosystème maritime vélique français »

En s’installant au cœur du nouveau pôle maritime nantais avec l’aide de l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement, « WISAMO » rejoint un environnement tourné vers l’innovation. « A Nantes et Saint-Nazaire, ce qui nous intéresse, c’est que c’est un écosystème de faiseurs, les gens qui font le transport maritime sont ici, ceux qui influencent, qui aident et qui financent aussi. Nous avons besoin d’apprendre et nous trouvons tout ce nous avons besoin : les technologies, les sous-traitants, les entreprises qui font du routage, les partenaires comme la Maritime nantaise, l’association internationale IWSA… », souligne Benoit Baisle Dailliez, qui prendra le pilotage de  de l’initiative à Nantes dès cet été. 

Cette localisation favorisera le développement de ses activités au plus près des acteurs de l’écosystème maritime et de la filière vélique française. Pour rappel, « WISAMO » a signé au mois de janvier dernier, un accord de partenariat avec la Compagnie Maritime Nantaise – MN, filiale du groupe SOGESTRAN, dont le siège est basé à Nantes.  

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30 collaborateurs d’ici fin 2023

Selon Benoit Baisle Dailliez, responsable, le projet va croître progressivement à Nantes, pour atteindre un effectif de 30 personnes  à fin 2023 et 150 personnes d’ici 2030 dans des fonctions d’ingénierie et support (RH, marketing…). « Nous venons de recruter un directeur qui va créer une direction technique pour faire croitre et accélérer Wisamo à Nantes« .

« L’agence Nantes Saint-Nazaire Développement nous a mis en relation avec l’écosystème, le port, les installations à Montoir, Neopolia et pour la mobilité des collaborateurs. C’est aussi le dynamisme de la filière animée par l’agence économique responsable qui nous intéresse beaucoup. On sent que l’agence va faire vivre cet écosystème de talents, la communauté des Audacieux, le salon Wind for Goods 2023, etc… Nous sommes vraiment impatients de rejoindre le territoire de Nantes & Saint-Nazaire« .  

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Une technologie présentée au salon Wind for Goods de Saint-Nazaire

Le projet « WISAMO » présente une aile gonflable, rétractable et automatisée, s’installant sur les navires marchands et de plaisance. Prenant pour acronyme les 2 premières lettres des mots « Wing Sails » et « Mobility », WISAMO est né d’une rencontre entre la Recherche & Développement Michelin et deux inventeurs suisses partageant la vision « tout durable » du Groupe. 

L’aile utilise la propulsion du vent, énergie gratuite, universelle et inépuisable. Cette aile gonflable, au design révolutionnaire, présentée en septembre 2021 au salon Wind for Goods à Saint-Nazaire, permettra de diminuer la consommation de carburant et d’avoir ainsi un impact environnemental positif en réduisant les émissions de CO2. Conçue et développée par l’équipe projet WISAMO, elle pourra être installée sur la majorité des navires marchands et bateaux de plaisance. 

Particulièrement adaptée aux rouliers, vraquiers, gaziers et pétroliers, cette aile pourra être installée au moment de la conception du bateau, en équipement d’origine, ou en rétrofit sur un navire déjà opérationnel.

L’aile possède une large plage d’utilisation, notamment au « près » (vent de face), lui permettant d’avoir un spectre d’utilisation parmi les plus larges du marché. L’aile pourra être utilisée sur toutes les voies maritimes à partir de septembre 2023 sur le navire Pélican de la Maritime nantaise (sur un navire de 106 mètres de long). Rétractable, elle facilitera les arrivées portuaires et le passage sous les ponts. Elle permettra un gain en carburant pouvant aller jusqu’à 20%* par navire.

Pour Michelin, mais pas que …

« Michelin apporte son savoir-faire dans les matériaux et l’ingénierie à la filière du transport à la voile. C’est de combiner des matériaux souples de haute technologie qui retiennent de l’air. Notre aile s’inspire du bibendum. Notre ADN, c’est de mettre notre savoir-faire au service de mobilité verte dans le but d’aller conquérir de nouvelles frontières pour la planète. Michelin va charger des bateaux verts avec nos ailes ou pas, par exemple pour Neoline« , estime Benoit Baisle Dailliez. 

Pionnier de la lutte contre la pollution numérique, l’entreprise Qarnot s’implante à Nantes

A Nantes, des douches chaudes grâce à la chaleur des ordinateurs

Spécialiste du calcul informatique haute-performance, Qarnot en limite l’impact en valorisant notamment la chaleur fatale informatique. Pour cela, l’entreprise francilienne a développé la chaudière numérique, une technologie hybride qui offre à la fois de la puissance de calcul et de la chaleur renouvelable. 

La métropole nantaise s’est tôt intéressée à cette technologie inédite, en installant deux modules de chaudières numériques pour chauffer les douches publiques du Centre social Agnès-Varda, mis en service pendant la première crise due au Covid. Deux chaudières et 48 serveurs haute-performance pour produire de l’eau chaude à 60°C directement injectée dans le réseau du bâtiment. Après un an d’installation, les économies d’énergie sont considérables et l’empreinte carbone a été réduite d’environ 88% par rapport à une solution traditionnelle. 

Plus au nord de la Métropole, à La Chapelle-sur-Erdre, le bailleur social Aiguillon a fait le choix de Qarnot pour alimenter en eau chaude la résidence Botanica. Trois modules de chaudières produisent 40% de l’eau chaude consommée par les 59 logements du bâtiment dans une logique d’économie circulaire numérique.

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Qarnot ouvre sa première antenne à Nantes

Forte de ses premières réussites commerciales, Qarnot a décidé d’ouvrir une antenne à Nantes afin d’asseoir son implantation. Paul Benoit, Président et co-fondateur de Qarnot explique : « Nous avons vite senti que le territoire était mûr pour nos technologies, conscient des enjeux du numérique et exigeant sur les consommations énergétiques. Ce n’est que le début du développement de Qarnot dans l’Ouest, avec un écosystème grouillant, une zone commercialement prometteuse où nous souhaitons recruter ! L’agence Nantes Saint-Nazaire développement nous a introduits au sein de l’écosystème nantais, en nous permettant de rencontrer des partenaires stratégiques. »

Des contrats et des postes ouverts dans l’année

Qarnot entend se servir de l’antenne nantaise pour rayonner au sein de la région, et poursuivre la signature de nouveaux projets, à la fois informatiques et énergétiques, comme cela s’est récemment fait en Loire-Atlantique, Vendée et Maine-et-Loire. 

Les perspectives stratégiques de l’entreprise la conduiront également dans les mois prochains à axer ses efforts sur le recrutement en ouvrant plusieurs postes à Nantes, en particulier d’ingénieurs informatiques et de responsables commerciaux. 

 « Nous sommes ravis de voir Qarnot arriver à Nantes. Leurs technologies atypiques sont parfaitement en phase avec notre ADN. Ils prouvent que l’on peut développer des hautes technologies tout en visant la réduction de leur impact environnemental. Leurs intentions de recrutement placent un peu plus la métropole en tête des territoires engagés pour le numérique durable », se félicite Franky Trichet, Vice-président de Nantes Métropole à l’innovation et au numérique.

En savoir + : https://qarnot.com/fr

Le Grand Défi : « Il existe à Nantes une solidarité entre les dirigeants et une culture de la responsabilité »

Géopolitologue et prospectiviste reconnue, présidente du GIEC Pays de la Loire, Virginie Raisson-Victor, est à l’initiative du Grand Défi. Elle nous explique les enjeux de cette « Convention citoyenne » des acteurs économiques.

Vous êtes à l’initiative du Grand Défi. Quels sont les enjeux et les objectifs de la démarche ?

Je dirais que le Grand Défi est à la fois un constat, des enjeux et un objectif. Le constat est l’injonction contradictoire devant laquelle se trouvent les entreprises aujourd’hui : d’un côté fabriquer toujours plus de richesse pour contribuer au développement des territoires et à la vitalité économique du pays ; de l’autre, économiser des ressources pour limiter les risques environnementaux. Or, dans le cadre du modèle actuel de croissance nous ne savons pas produire en économisant les ressources, même si nous sommes plus efficaces sur le plan énergétique qu’il y a quelques années.

L’enjeu du Grand Défi est donc de résoudre cette contradiction et d’inventer un nouveau modèle de prospérité économique à la fois humaniste et régénérative, qui tienne également compte des besoins des hommes et de l’environnement.

L’objectif du Grand Défi consiste à mettre en œuvre ce nouveau modèle de prospérité économique grâce à la formulation de 100 propositions concrètes, adaptées aux entreprises pour qu’elles puissent progresser dans cette transition à la fois énergétique et écologique.

 

Quel intérêt peuvent y trouver les chefs d’entreprise ? Pourquoi devraient-ils s’engager et faire des propositions ?

Il est extrêmement important que les chefs d’entreprises participent à l’élaboration des mesures et des propositions de loi. Cela leur permet de bien s’assurer en amont que les contraintes et spécificités liées à leur secteur ou à leur positionnement géographique soient bien prises en compte. Les entreprises accepteront ainsi plus facilement de mettre en œuvre ces transformations, dans la mesure où elles auront pu participer à leur élaboration.

La deuxième raison, c’est l’émulation entre les acteurs économiques et leur écosystème. L’idée du Grand Défi consiste à créer des solidarités, mettre en lien, connecter ou reconnecter les entreprises, leurs parties prenante, les territoires, créer ou renforcer des réseaux de solidarité et des systèmes d’échanges d’expériences pour que les acteurs concernés s’accordent entre eux et mettent en œuvre des mesures et des propositions impactantes sans nécessairement avoir besoin de passer par une loi applicable à tout le monde. 

Enfin, le parti-pris du Grand Défi, c’est de ne plus être dans le top down mais plutôt participatif, collectif et inclusif : avoir une vision partagée, la décliner en propositions, les faire redescendre, les améliorer et les faire progresser pour qu’elles soient applicables par le plus grand nombre. Peut-être que certaines pourront inspirer quelques réglementations. Mais ce n’est pas l’objectif premier. Car il est évident, quand on regarde le sujet de plus près, qu’il n’y a pas forcément besoin de nouvelles lois pour être impactant, mais plutôt d’une dynamique et d’un écosystème.

 

En quoi Nantes vous paraît-il être le territoire le plus propice à devenir le premier pilote du Grand Défi ?

Ma réponse est forcément biaisée par mon expérience puisque je suis Nantaise depuis quelques années. Néanmoins ce que nous constatons au sein de l’équipe du Grand Défi (majoritairement installée à Paris) c’est que l’écosystème nantais et du Grand Ouest en général est très ancien et très actif. Je dirais même qu’il y a quelque chose autour de la dynamique nantaise, une forme de solidarité entre dirigeants, mais aussi une culture régionale, presque historique, autour de la notion de responsabilité, à l’échelle du territoire mais aussi à l’échelle des citoyens, vis-à-vis de l’intérêt général, des questions écologiques mais aussi des enjeux sociaux et sociétaux. C’est aussi une question de confiance, car nous n’avons pas perçu de rivalité, mais plutôt de la complémentarité entre les différents acteurs et réseaux. Et c’est de cette interaction que nous avons besoin aujourd’hui, c’est inhérent à Nantes, là où c’est à peine naissant, voire inexistant dans d’autres territoires.

C’est donc plus facile de s’appuyer sur les réseaux nantais, tels que Dirigeants Responsables de l’Ouest, Ruptur, Germe, Openlande, Mission Change, Immaterra, ou encore la plateforme RSE, qui sont déjà en interaction, entre eux et avec l’ensemble de l’écosystème, car le Grand défi se veut plutôt accélérateur de dynamiques. Nous voulons ainsi amplifier la force du collectif, ces réseaux d’actions, ces réseaux de confiance qui permettent de gagner du temps et d’être plus efficace dans l’idée de réfléchir ensemble à ce que c’est qu’un territoire actif à tous les niveaux pour mettre en œuvre des transformations qui permettront de répondre ensemble climatiques et de biodiversité sans oublier leur dimension sociale.

Les prochaines étapes : 

• 10 – 11 juin à Nantes : Diagnostic et enjeux

• 08 – 09 juillet à Lille : Rôle, responsabilité et impact des entreprises

• 16 – 17 septembre à Grenoble : Objectivation des trajectoires de transformation

• 14 – 15 octobre à Caen : Émergence des propositions

• 18 – 19 novembre à Montpellier : Formulation des propositions

• 15 – 16 décembre à Paris : Adoption des propositions et lancement de la Grande Diffusion

Rejoignez la dynamique en participant à la consultation du Grand Défi ou aux délibérations sur le site https://www.legranddefi.org/