Tirer le meilleur parti de l’intelligence artificielle pour des créations visuelles de qualité, tel est le pari de Seelab. Deux ans après sa création à Nantes, la solution développée par trois experts de la tech (Matthieu Grosselin, Julien Rebaud et Ronan Tessier) semble promise à un bel avenir.
Accessible via une plateforme web, Seelab permet aux entreprises de créer ex nihilo des visuels au rendu professionnel, mais également de générer des images à partir de leur propre univers de marque (personnage, produit, style, etc.). « Notre solution est reconnue pour la haute qualité des images générées et pour la fidélité avec les modèles originaux », se félicite Matthieu Grosselin, co-fondateur de Creative Sheep, éditeur de Seelab.
Commercialisée depuis octobre 2024 après une première levée de fonds, Seelab a déjà gagné la confiance d’agences de publicité et de marques de renom, telles que Publicis, Helmut (agence spécialisée dans le luxe), BNP, Orange ou encore Lactalis. Elle intègre depuis peu à son offre la génération de vidéos.
« Faire de l’IA autrement »
Outre la qualité du rendu des images, la startup nantaise entend se distinguer par sa politique de confidentialité et de sécurité des données : « la plateforme repose sur une infrastructure cryptée de bout en bout, souligne Matthieu Grosselin. Les données ne sortent pas de nos serveurs — situés en France, aux Pays-Bas et en Irlande —. Elles restent la propriété des clients et ne sont pas utilisées pour entrainer d’autres modèles que les leurs ». Le co-dirigeant revendique une approche éthique de l’intelligence artificielle : « À l’heure où l’on parle de souveraineté, il est important de montrer qu’on peut faire autrement que les entreprises américaines. »
Un écosystème nantais propice au développement des startups
L’équipe de Creative Sheep compte aujourd’hui 10 personnes, majoritairement basées à Nantes. « Le choix de Nantes était une évidence, à la fois par la présence de belles entreprises et le dynamisme de l’écosystème startup, mais aussi par la proximité avec Paris grâce au TGV ». Après des débuts au sein du Palace, un des lieux phares du numérique nantais, l’entreprise s’est installée dans un bureau face à la gare. « L’appui de Nantes Saint-Nazaire Développement, dans la recherche de locaux et dans la mise en relation avec les bons interlocuteurs, représente une aide et un gain de temps précieux pour la startup que nous sommes ».
Creative Sheep prévoit une seconde levée de fonds dans les prochains mois afin de poursuivre ses développements sur les plans technique et marketing. L’objectif : capter des clients à l’international.
5 bonnes raisons d’implanter votre entreprise de transport à la voile à Nantes ou Saint-NazairePionnières dans l’innovation maritime écoresponsable, Nantes et Saint-Nazaire s’imposent aujourd’hui comme des territoires incontournables pour les acteurs du transport à la voile. Grâce à un savoir-faire maritime historique et un écosystème dédié à la transition énergétique du secteur, ces territoires offrent un environnement unique pour développer des solutions de propulsion décarbonée. Voici cinq raisons de choisir Nantes ou Saint-Nazaire pour votre projet.
1. Une avance technologique dans la propulsion maritime durable
À Nantes et Saint-Nazaire, le vent devient un véritable levier d’innovation. Des voiles rigides aux ailes gonflables automatisées, les technologies développées sur le territoire sont à la pointe. Airseas, spin-off d’Airbus, conçoit une aile géante permettant une réduction de 20 % de la consommation de carburant. Neoline, de son côté, mise sur des cargos à voiles capables de réduire jusqu’à 90 % les émissions de CO₂ liées au transport maritime. Le territoire s’appuie sur des siècles de savoir-faire naval pour construire l’avenir.
2. Un tissu industriel dynamique et engagé
La région compte un nombre croissant d’acteurs investis dans le transport à la voile. CWS, installé à Saint-Nazaire sur le site de l’ancien terminal fruitier, prévoit de créer plus de 200 emplois avec sa nouvelle génération de voiles rigides. Farwind Energy développe des rotors avec la production de sources d’énergies alternatives avec la production d’hydrogène en mer. Aux Chantiers de l’Atlantique, on conçoit Solid Sail, une voile grand format destinée aux paquebots. À Nantes, Michelin a lancé WISAMO, une aile gonflable et rétractable pour navires marchands et de plaisance. Et ce ne sont là que quelques exemples !
3. Le Brick : le hub d’excellence de l’innovation maritime
Au cœur de Nantes, Le Brick est un pôle d’excellence dédié aux technologies maritimes décarbonées. Installé en bord de Loire, il regroupe sur 6 000 m² des startups, PME et industriels comme Airseas, Finsulate ou Kopadia, dans un lieu conçu pour la production, l’expérimentation et la collaboration. Le Brick incarne parfaitement l’esprit d’innovation partagée qui anime le territoire.
4. Un écosystème structuré et porteur
Pôles de compétitivité, écoles d’ingénieurs, centres de recherche, structures d’accompagnement… Le territoire s’appuie sur un écosystème dense et actif. Citons notamment Centrale Nantes, l’ENSM, l’IRT Jules Verne, Neopolia, le Pôle Mer Bretagne Atlantique ou le pôle EMC2. À Nantes, l’association Wind Ship joue un rôle clé dans l’accélération de la transition écologique du maritime, et l’institut MEET2050, dédié à l’ingénierie éco-énergétique, est venu renforcer encore l’offre d’expertise du territoire.
5. Wind for Goods : la vitrine internationale de la filière
Les 19 et 20 juin 2025, Wind for Goods revient à Saint-Nazaire. Cet événement international, unique en Europe, rassemblera 70 exposants et 1 000 visiteurs autour des dernières innovations du transport à la voile. L’occasion idéale pour les entreprises de présenter leurs prototypes, rencontrer leurs futurs partenaires, et se positionner au cœur d’un secteur en pleine expansion.
Santé : Kicmed développe à Nantes sa solution innovante de cryothérapieLa startup allie cryothérapie et impression 3D pour soulager les douleurs orthopédiques, notamment après une intervention chirurgicale. Portée par l’écosystème nantais de la santé, Kicmed devrait commercialiser son dispositif dans les prochains mois.
Diminuer la douleur et améliorer la récupération post-opératoire grâce au froid : si le concept de cryothérapie existe déjà, Kicmed a développé une approche novatrice. « Les solutions existantes génèrent du froid soit par la production de glaçons soit par l’utilisation de liquides de refroidissement », explique Nicolas Baril, directeur scientifique et associé. L’entreprise fondée par son frère, Hugo Baril, s’appuie quant à elle sur un dispositif thermoélectrique ancien, le module Peltier, pour produire du froid. Une alternative écologique qui évite une consommation d’énergie excessive et le recours à des substances néfastes pour l’environnement.
Des manchons réfrigérants produits localement
Deuxième brique du dispositif : l’eau réfrigérée est diffusée dans un manchon en silicone placé autour des articulations. Celui-ci est fabriqué en impression 3d silicone, un procédé novateur qui permet de produire des pièces spécifiques pour le plus grand nombre. La solution de Kicmed propose une troisième innovation issue d’un travail avec des ingénieurs en fluide : « à l’inverse des glaçons, notre système favorise un refroidissement continu et à température constante. » Les premiers tests utilisateurs ont mis en avant un ressenti positif. Des études cliniques sont en cours au CHU de Nantes.
Des débouchés plus larges en santé
L’entreprise a par ailleurs financé la thèse d’une étudiante en médecine au service gériatrie de Nantes sur la prise en charge de la douleur. « Outre le fait d’améliorer le confort du patient sans effets secondaires, la facilité d’utilisation de notre solution permet d’envisager d’autres applications que le strict domaine hospitalier, comme la médecine ambulatoire. Elle pourrait aussi répondre aux besoins des sportifs de haut niveau pour la récupération pré ou post effort. »
Des atouts pour innover sur le territoire nantais
Nicolas Baril se félicite de l’accueil favorable reçu par les acteurs publics locaux et notamment l’écosystème de la santé. Soutenue par Nantes Métropole en tant que lauréat du fonds innovation santé, accompagnée par Atlanpole et le réseau French care des Pays de la Loire, la startup trouve en outre des ressources et des équipements précieux sur le territoire. L’impression silicone 3 D est réalisée à la Jules Verne Manufacturing Academy, centre d’expertise dédié à l’industrie du futur. « Il existe encore peu de lieux en France disposant d’un tel équipement », se félicite Nicolas Baril, qui ajoute vouloir privilégier les fournisseurs européens et la production locale. Actuellement hébergée à l’hôtel d’entreprises Nantes Biotech, Kickmed rejoindra Station S, le tout nouveau campus d’innovation en santé, à son ouverture en juin prochain. La commercialisation de son dispositif devrait démarrer au cours de l’année 2025, pour une montée en puissance en 2026.
« Avec le réemploi des données de santé, nous avons l’opportunité de transformer le soin, de produire de nouvelles connaissances »Acteur majeur de la métropole et du développement du territoire, le CHU de Nantes se transforme avec l’arrivée de nouveaux bâtiments qui accueilleront demain acteurs, chercheurs et de nouvelles entreprises de la santé.
Pierre-Antoine Gourraud, professeur des universités, praticien-hospitalier de la faculté de médecine de l’université de Nantes et à l’initiative de l’Entrepôt des données de santé, nous explique le rôle majeur du CHU dans les transformations du territoire et précise les besoins du territoire en termes de nouvelles implantations d’entreprises dans la santé.
Le CHU a intégré la gouvernance de l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement en 2024. En quoi le CHU entend-il peser dans ce collectif de territoire ?
Le CHU de Nantes, en tant que 1er employeur de la région avec plus de 13 000 professionnels engagés dans des missions de soins, enseignement, recherche et innovation, se positionne comme un acteur majeur de la santé au sein de notre territoire. A ce titre, il participe à la stratégie de développement du territoire en particulier par son soutien aux initiatives de l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement.
Le nouvel hôpital ouvrira ses portes au 2e semestre 2027. En quoi ce nouvel équipement va-t-il apporter au territoire ?
Le nouvel hôpital sera situé au cœur du futur quartier de la santé. Cet écosystème de dimension européenne sera porteur d’innovations à travers l’association de 3 grands équipements :
- un campus santé, pôle exceptionnel d’enseignement, avec plus de 7 000 étudiants en formation médicale ou paramédicale
- un nouvel institut de recherche en santé, l’IRS 2020, qui favorise le transfert des connaissances de la recherche fondamentale vers le patient
- ainsi qu’un campus d’entreprises et de recherche et développement unique qui rassemble les innovateurs en santé.
Le bâtiment GINA, première pierre de ce campus d’entreprise et de recherche, permettra, au sein du quartier hospitalo-universitaire, l’incubation de projets et de solutions innovantes en santé. Il accueillera des startups en santé, des PME, de grandes entreprises, les équipes du CHU et ses partenaires institutionnels, afin de développer les innovations qui transformeront notre système de santé. Les locaux dédiés à l’offre de service innovation du CHU de Nantes, la Fabrique de l’Innovation en Santé ® seront notamment hébergés au sein du bâtiment GINA.
Ce projet inédit, de grande ampleur, va donner un coup d’accélérateur à la santé sur le territoire ; ce projet va incarner dans un lieu une dynamique données de santé et IA qui est déjà existante. A Nantes, nous avons déjà tous les ingrédients pour être un acteur de premier plan sur la santé. A commencer par le fait que nous avons la taille idéal pour qui permet de jouer collectif des plus redoutables.
Nos besoins supplémentaires se concentrent principalement sur la santé numérique, les data et l’IA, mais aussi sur tous nos domaines d’excellence auxquels le numérique s’applique
Et avec lui, le futur quartier de la santé, avec de nouvelles infrastructures pour accueillir des entreprises en santé. De quelles entreprises/acteurs le territoire a-t-il besoin ?
Nous sommes déjà un territoire reconnu et avons la chance d’accueillir de très belles entreprises de la santé et de belles startups. Ce n’est pas un hasard que Doctolib ait choisi de s’installer à Nantes, une entreprise de renom et de taille importante.
Nos besoins supplémentaires se concentrent principalement sur la santé numérique, les data et l’IA, mais aussi sur tous nos domaines d’excellence auxquels le numérique s’applique : comme l’immunologie, l’oncologie, la médecine nucléaire, la cardiologie, le neurovasculaire, les vulnérabilités, etc.
Vous êtes un spécialiste de l’IA en santé. Comment l’IA va-t-elle, selon vous, contribuer à améliorer la santé des habitants sur le territoire ?
A Nantes, nous avons un CHU qui ouvre les portes pour que les données soient réutilisées, c’est pour cette raison que nous sommes perçus comme un modèle dans l’utilisation des données pour la santé. C’est ce que j’appelle la « solidatarité », c’est-à-dire, le développement des usages secondaires des données qui peuvent resservir. Dans ce territoire acteur du réemploi, nous travaillons au réemploi des données de santé. Et donc nous avons l’opportunité de transformer le soin, de produire de nouvelles connaissances.
Aujourd’hui, l’engouement sur l’intelligence artificielle est très fort. La matière première de ces algorithmes, c’est la donnée. Car sans donnée, il n’y a pas d’intelligence artificielle. C’est pour cette raison que nous avons créé la clinique des données au CHU de Nantes. Ce qui compte, c’est aussi l’adéquation de ces données au territoire ; en effet, des modèles américains ne sont pas adaptés au profil des patients du territoire. C’est en ce sens, que nous avons une capacité à mieux servir la population locale.
Nantes Saint-Nazaire Port : « Nous avons un rôle à jouer dans la dynamique collective »Quel rôle souhaite jouer Nantes Saint-Nazaire Port dans la gouvernance de ce collectif territorial ?
En tant que Port, nous sommes habitués à faire en sorte que les gens qui sont sur le territoire travaillent les uns avec les autres ou les uns pour les autres, avec des relations entre clients, fournisseurs, usagers, parties prenantes. Travailler avec cet écosystème, c’est l’une des principales missions du port, et c’est une valeur ajoutée que nous pouvons amener en participant à la gouvernance de l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement (NSD).
Nantes Saint-Nazaire Développement travaille à l’attractivité du territoire, valorise les points forts et installe une dynamique collective. Nous avons un rôle à y jouer. Nous accueillons plus de 500 entreprises sur le domaine portuaire de Nantes Saint-Nazaire, pour un total de 28 500 emplois. Intelligence collective et synergies d’acteurs nourrissent notre quotidien.
Par son activité, Nantes Saint-Nazaire Port est très engagé dans les transitions environnementales. En quoi occupe-t-il un rôle essentiel dans la bifurcation du territoire ?
Sur la zone industrialo-portuaire, se cristallisent tous les enjeux environnementaux et sociétaux du territoire. C’est vrai aussi sur d’autres territoires et d’autres ports. Mais celui de Nantes Saint-Nazaire vit ces transitions encore plus fortement qu’ailleurs. En effet, c’est 70% de notre activité qui est liée aux combustibles fossiles (pétrole, charbon et gaz). Le terminal méthanier de Montoir de Bretagne est l’un des plus importants d’Europe. Et 10% de l’énergie primaire française passe par le port de Nantes Saint-Nazaire. Or, ces énergies vont évoluer ou même disparaître au fur et à mesure.
Le port de Nantes Saint-Nazaire est également le 1er port de France en termes d’importation pour l’alimentation animale. Nous jouons un rôle très important dans la souveraineté française avec 1 poulet sur 2 en France nourri par l’alimentation qui transite par notre port, et un litre d’huile sur deux.
Quel est le plan d’actions du port en matière de transition environnementale ?
D’une part, il va nous falloir amortir la diminution de ces énergies fossiles, et préparer l’arrivée de nouvelles industries, de nouvelles économies. Cela nécessite des changements profonds au niveau de notre modèle économique, de notre façon de voir les choses. Il faut se réinventer, très clairement. L’objectif du projet stratégique 2021-2026 de Nantes Saint-Nazaire Port est qu’il devienne le port de référence de la transition énergétique et écologique. Aujourd’hui, c’est une nécessité, parce que la transition énergétique est déjà en route. Et pour nous, c’est une question de survie. C’est-à-dire que notre avenir dépend de notre capacité à réussir cette transition. Simplement en étant aux avant-postes, en expérimentant des choses sur le port et en favorisant l’émergence de nouveaux modèles énergétiques décarbonés.
Quels sont les principaux atouts du port pour mettre en œuvre ces transitions ?
Le principal atout du port, c’est son foncier. Nantes Saint-Nazaire Port possède 2700 hectares de foncier, répartis à travers 1545 hectares de zone industrielle et logistique et 1 177 ha d’espaces naturels. Notre stratégie repose sur la manière dont nous allons valoriser et utiliser notre réserve foncière, notamment en libérant de l’espace pour accueillir de nouvelles implantations participant à la décarbonation.
Quels projets illustrent cette décarbonation de l’industrie ?
Il s’agit notamment de tous les projets qui tournent autour de la production d’e-carburants à base d’hydrogène bas carbone. On peut citer Take kair pour produire du kérosène de synthèse dans le cadre des directives de décarbonation du transport aérien. Ou encore Lhyfe et Elyse pour fabriquer du e-méthanol, dans le cadre du transport maritime. Les deux fabriquent du kérosène et les deux récupèrent du carbone. Autre exemple, le projet GoCO2, qui est l’épine dorsale du captage de carbone biogénique venant des plus gros producteurs de carbone, tels que les cimenteries. Nous nous inscrivons dans la stratégie française qui consiste à amener ces cimentiers à réduire leurs émissions d’une part et à récupérer le carbone résiduel d’autre part, pour participer à la fabrication, par l’ajout d’hydrogène, de nouveaux carburants. Ce faisant, le port contribue à apporter de nouvelles briques technologiques.
Le dispositif ZIBAC – zone industrielle bas carbone – permet de se concerter pour que tous les acteurs de l’écosystème travaillent ensemble à la décarbonation de l’industrie. Si l’un produit de la chaleur, un autre pourra la récupérer… L’un produit des déchets et un autre les transforme, etc. Loire Estuaire Décarbonation regroupe une vingtaine de fiches-projets et facilite les projets d’écologie industrielle au sein de l’écosystème industrialo-portuaire
S’il manque sur le territoire des entreprises pour compléter ou améliorer cette chaine de valeurs, nous allons les chercher avec l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement.
Et vous recherchez des entreprises qui pourraient prendre part à cette décarbonation ?
S’il manque sur le territoire des entreprises pour compléter ou améliorer cette chaine de valeurs, nous allons les chercher avec l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement. Nous allons chercher ensemble des nouveaux entrants qui vont être amenés à échanger avec les acteurs existants.
Pour mener à bien cette décarbonation, il faut aussi expérimenter ?
En effet, il faut laisser une place à l’expérimentation. La présence de DENV-R et son datacenter flottant dans le port en est une illustration. C’est légitime que les ports accueillent des datacenters parce qu’il y a de l’eau, es surfaces et de l’énergie. Ou encore Enerdigit avec l’optimisation des flux d’énergie et la stabilisation du réseau. Et puis, les ports sont de gros consommateurs d’énergie. Et donc, avoir des zones de stockage d’énergie et de redistribution intelligente, c’est intéressant. Bientôt, nous accueillerons l’une des plus grosses centrales de stockage d’énergie avec Harmony Energy.
Nous sommes très fiers d’accueillir ce genre d’activités qui sont, on l’espère, destinées à se développer. Les ports sont amenés à être de plus en plus des zones pour la gestion et l’optimisation des flux d’énergie et de données, plus seulement des marchandises.
La transition est aussi sociétale…
En effet, les ports sont habitués à travailler avec ce qu’on appelle des parties prenantes. C’est-à-dire des gens ou des entités qui ont leur mot à dire dans les évolutions, dans les choix qui sont faits. C’est absolument nécessaire en raison de l’ampleur de la transition. Les transformations sont tellement profondes qu’on ne peut pas faire l’économie de discuter, de travailler avec nos parties prenantes, dont la société. Nous échangeons de plus en plus avec les citoyens qui ont un avis qu’ils expriment, soit à titre individuel, soit au titre de collectifs et d’associations, à travers un dialogue citoyen très enrichissant. Un exemple en est le projet Eole à Saint-Nazaire.
Vous vous rendez au MIPIM, avec Nantes Métropole et NSD. Qu’attendez-vous de ce déplacement au salon international de l’immobilier à Cannes ?
Nous allons au salon de l’immobilier MIPIM à l’invitation de Nantes Métropole et de NSD, pour accompagner cette dynamique collective. La valorisation des espaces du domaine portuaire en centre-ville est un sujet stratégique pour le port. Nous allons notamment prendre notre part à la transformation de la promenade qui mène du centre-ville jusqu’à la Cité des imaginaires, en proposant un projet sur le quai d’Aiguillon.
> En savoir + sur Nantes Saint-Nazaire Port
Bienfait, nouvel acteur de l’écosystème No-Code à Nantes
Lorsque Simon Olivier et Paul Charbogne se rencontrent, les deux experts en gestion de projets digitaux partagent la même frustration : la phase de développement impose un temps excessivement long à l’ensemble du projet. Le mouvement No-Code, alors en plein essor, s’impose comme la réponse à leur besoin d’agilité.
Une méthode optimisée par les développeurs et développeuses
Cette méthode issue des États-Unis propose, comme son nom l’indique, une alternative au codage utilisé jusqu’alors pour le développement digital, sous la forme de composants. « Il s’agit d’une solution de programmation très visuelle, explique Simon Olivier, on assemble des modules tels que des zones de texte, des boutons, des bases de données, etc., un peu comme une construction de Lego. » Mais qu’on ne s’y trompe pas, pour le co-fondateur de Bienfait, le meilleur profil pour créer un outil digital en No-Code reste… « les développeuses et développeurs, qui maîtrisent la logique et le fonctionnement des outils. »
Des outils conçus pour fluidifier les process
Depuis deux ans, Bienfait s’appuie sur la méthode no-code pour répondre aux besoins d’outils numérique des entreprises et associations d’une dizaine de collaborateurs et plus. « Nous développons des outils métiers qui facilitent la vie de l’entreprise, comme des CRM, des ERP ou des outils de gestion de projets », précise Simon.
Nantes, un écosystème tech reconnu et une dynamique No-Code
Après un démarrage à Paris, Bienfait poursuit son développement à Marseille pour Paul et deux salariés, et à Nantes pour Simon. « Nous avons conçu l’entreprise de sorte que chacun puisse travailler d’où il le souhaite. » Nantais d’origine, Simon a souhaité revenir dans la Cité des Ducs pour son cadre de vie plus propice à l’épanouissement familial, mais aussi parce que « Nantes occupe une place historique dans le paysage de la tech et comporte une vraie communauté No-Code. » Installé au Palace, il témoigne s’être « intégré rapidement dans l’écosystème digital, grâce à la dynamique du lieu, mais également à la mise en relation avec les différents réseaux et les événements initiée par Nantes Saint-Nazaire Développement. C’est très appréciable quand on arrive dans une nouvelle ville, cela permet de rayonner plus rapidement ». Et on l’aura compris, chez Bienfait, on aime que les choses avancent vite. Et bien !
À court terme, Bienfait cherche à recruter deux profils « de préférence à Nantes », et prévoit un effectif de dix personnes à horizon fin 2025.
En savoir + sur Bienfait
Doris Group implante à Nantes une antenne dédiée aux énergies marines renouvelables
Avec plus de 1000 salariés dans le monde, Doris Group s’impose comme un acteur de l’ingénierie, des projets et des services liés à l’énergie. Historiquement spécialisée dans les énergies conventionnelles, l’entreprise créée en 1965 a développé une expertise dans les énergies renouvelables, plus particulièrement l’éolien offshore. « Nous avons accompagné le développement de l’éolien posé en Grande-Bretagne, pays précurseur dans le domaine, et contribué à de nombreux projets dans l’éolien flottant dans divers pays », indique Olivier Langeard, responsable de la nouvelle antenne nantaise.
Des solutions innovantes dans les énergies nouvelles
Doris Group intervient sur l’ensemble du cycle de vie des projets, de la conception à l’exploitation : ingénierie, gestion de projet, assistance technique, etc. L’entreprise travaille sur des concepts innovants dans les énergies renouvelables et nouvelles, tels que la climatisation de l’aéroport de Kingston (Jamaïque) par les eaux marines profondes, une unité de production d’hydrogène en mer en pied d’éolienne au Royaume-Uni, ou encore le flotteur Nerehyd, développé dans le cadre d’un partenariat avec Lhyfe pour la production d’hydrogène vert au large de Saint-Nazaire. « Nous avons mis en commun nos expertises dans la production d’hydrogène et dans le développement offshore », commente Olivier Langeard.
Nantes, tête de pont des énergies marines renouvelables
Responsable R&D pendant dix ans de Doris France à Paris, Olivier Langeard a rejoint Nantes il y a quelques mois dans le cadre du partenariat avec Lhyfe. « L’idée d’y implanter une équipe dédiée aux énergies marines renouvelables s’est imposée, en raison du potentiel de la région. L’objectif à court terme est de constituer une équipe de quatre à cinq personnes, selon les opportunités de marché, pour travailler sur des opérations marines, des projets liés à l’architecture navale, l’ancrage, les études de sols… et pourquoi pas sur de la propulsion vélique. » Olivier Langeard apprécie le rôle clé de Nantes Saint-Nazaire Développement pour « nous ouvrir des portes et contribuer à notre intégration dans l’écosystème local ». Depuis Nantes, Doris Group travaille déjà sur de nombreux programmes comme Hope, un prototype de production d’hydrogène en mer avec Lhyfe, ou la future ferme hydrolienne FloWatt en Normandie.
En savoir + sur Doris Group
Forts de leurs doubles compétences en psychologie et en design, Pierre Minelli et Quentin Ledoux ont fait du numérique leur terrain de jeu. Une approche atypique qui trouve sa logique dans les similitudes entre design et psychologie : « ces deux disciplines nous amènent à observer comment l’utilisateur interagit avec des interfaces digitales », éclaire Pierre Minelli. Les créateurs de Donut Panic se sont ainsi donné pour mission de remettre l’humain au cœur des expériences digitales.
Concevoir des interfaces digitales pour tous
Depuis 2016, l’entreprise forme et sensibilise les acteurs du digital à l’écoconception et à l’accessibilité numérique. Des formations destinées aux spécialistes de l’expérience et l’interface utilisateur (UX et UI designers), aux développeur·es, chef·fes de projets et autres intervenant·es de projets digitaux. « Nous les aidons à concevoir des produits numériques à la fois inclusifs et viables d’un point de vue environnemental, avec une approche empathique et immersive ».
En lien
avec l’association Valentin Haüy, Donut Panic fait ainsi intervenir des
personnes souffrant de déficience visuelle dans ses formations sur
l’accessibilité, afin de s’approprier au mieux leurs problématiques.
Une démarche tournée vers les pratiques collaboratives
En
parallèle, Donut Panic conseille les entreprises dans leur
transformation digitale responsable, et s’appuie sur les
dynamiques d’intelligence collective. Car pour Pierre Minelli et Quentin
Ledoux, l’adage « ensemble on va plus loin » prend tout son sens. Leur
action s’inscrit au sein d’un vaste écosystème, comme cette communauté
de plus de 1000 designers, qui s’est constituée progressivement au fil
de leurs missions. « Animer cette communauté nous permet d’échanger et
de capitaliser sur nos expertises et de créer des ressources communes,
que nous mettons à disposition gratuitement sur notre site ».
« Nantes a un vrai temps d’avance sur la prise de conscience environnementale et sociétale »
Après
huit ans en région parisienne, Donut Panic vient de s’installer à
Nantes. « Nous avons été séduits par son dynamisme, par le nombre
d’événements et d’initiatives dans lesquels on peut s’investir. Nantes a
par ailleurs un vrai temps d’avance sur la prise de conscience
environnementale et sociétale. C’est une ville en accord avec son temps,
une ville qui nous ressemble ! Notre implantation a été facilitée par
l’accompagnement de Nantes Saint-Nazaire Développement, qui nous a aidés
à découvrir l’écosystème et à identifier une solution d’hébergement. La
cerise sur le gâteau : l’accompagnement sur le volet personnel, avec
des conseils et un accueil empathique pour faciliter l’installation de
nos familles ».
Nouvel acteur du numérique responsable sur le
territoire, Donut Panic a pour ambition d’ouvrir un tiers-lieu qui
permettrait aux associations spécialisées dans le handicap d’accompagner
les porteurs de projets dans la création de services et de produits
inclusifs.
En savoir + sur Donut Panic
One Nest loge les salarié·es des entreprises à Nantes et Saint-Nazaire
« Dans un contexte où les villes connaissent un marché de l’immobilier tendu, le manque de solutions de logements représente un frein de plus en plus sérieux à la croissance des entreprises », observe Edouard Masseau. « Selon une enquête de la CPME, 19 % des entreprises confrontées à des difficultés de recrutement identifient l’accès au logement comme un frein majeur pour attirer les candidats », ajoute le co-fondateur de One Nest.
Des logements conçus spécifiquement pour la cohabitation
Pour répondre à ce problème, One Nest a imaginé une solution clé en main d’habitations partagées, spécifiquement conçues pour accueillir plusieurs occupant·es. « Après une étude des besoins en termes de nombre de personnes à loger, niveau de loyer, zone géographique, etc., nous assurons la transaction immobilière, les travaux de rénovation et la gestion locative ».
One Nest entend accorder un soin particulier à la
rénovation, afin de proposer des logements de grande qualité. « Les
aménagements sont spécifiquement conçus pour la cohabitation, avec des
espaces privés et des espaces partagés adaptés au vivre ensemble ».
L’offre d’hébergement proposée par One Nest concerne pour l’instant les
salariés individuels, le temps d’une mission ou de trouver leur propre
logement, mais l’entreprise réfléchit à faire évoluer l’offre pour
accueillir des familles.
Un développement privilégié sur le bassin nazairien
One Nest assure à ce jour la gestion locative de 17 biens dans la région nantaise, avec un développement particulier sur le bassin nazairien où elle disposera bientôt de six immeubles pour une capacité totale de 80 chambres. « La problématique du recrutement lié au logement est particulièrement forte pour les PME et les industriels de Saint-Nazaire », commente Edouard Masseau.
En facilitant le recrutement
des entreprises, One Nest entend s’inscrire dans une démarche sociétale,
mais aussi environnementale : « nous utilisons le parc immobilier
existant et le valorisons par une rénovation complète, y compris sur le
plan énergétique. »
« La mise en relation avec les acteurs
économiques de Nantes et Saint-Nazaire : une véritable opportunité pour
notre développement sur le territoire »
Fondateur de One Experience, spécialisée dans les espaces événementiels, Edouard Masseau a créé One Nest avec Julien Draber. L’entreprise est installée à La Tannerie, espace de travail (géré par One Expérience) situé dans le Bas Chantenay à Nantes. « L’agence Nantes Saint-Nazaire Développement a facilité la mise en relation avec des acteurs intéressés par notre offre, notamment grâce aux événements qu’elle organise. C’est une réelle opportunité pour nous ! » One Nest a pour ambition de devenir leader en France des solutions d’habitation à destination des entreprises.
En savoir + sur One Nest
Décarboner les secteurs les plus dépendants de l’énergie fossile par la production de molécules bas-carbone, telle est l’ambition d’Elyse Energy. L’entreprise basée à Lyon fait figure de pionnière dans son domaine. Depuis sa création en 2020, elle développe des unités de production de molécules bas-carbone, essentiellement des carburants, destinés au transport maritime et aérien, ainsi qu’à l’industrie chimique, qui les utilise comme composants de base.
Une unité de production de e-méthanol, en partenariat avec Lhyfe
Implantée en France, en Espagne et au Portugal, Elyse Energy rejoint Saint-Nazaire dans le cadre du développement d’un site de production d’hydrogène vert sur la zone portuaire de Montoir-de-Bretagne, projet attribué au leader de l’hydrogène Lhyfe suite à l’appel d’offres du Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire. Lhyfe et Elyse Energy se sont ainsi associées pour produire 150 000 tonnes de e-méthanol par an à partir d’hydrogène vert.
Plusieurs projets de décarbonation industrielle engagés
La jeune PME porte déjà des projets d’envergure, notamment en vallée du Rhône, dans les Pyrénées-Atlantiques, et en Espagne. « Ces projets s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie nationale de décarbonation, qui passe notamment par le développement de solutions techniques et technologiques », commente Mathieu Hoyer, directeur du développement. « Ils permettent de doter la France d’outils pour décarboner les secteurs les plus difficiles, où les alternatives sont encore rares, et participent à la souveraineté énergétique grâce à des molécules produites localement ».
Prendre part à l’écosystème dédié à la décarbonation de l’industrie
Elyse Energy s’inscrit ainsi dans la forte dynamique de décarbonation de l’économie maritime à l’œuvre à Saint-Nazaire. « Nous
pourrons également nous appuyer sur le CO2, — autre composant du
méthanol — valorisé grâce à des projets comme GO CO2, qui prévoit de
capter et d’acheminer le gaz depuis les gros émetteurs industriels de la
façade atlantique, en particulier les cimentiers, jusqu’à la zone de
Saint-Nazaire. »
Olivier Cuny, représentant d’Elyse Energy à Saint-Nazaire
Chargé d’affaires pour la région Nord-Ouest, Olivier Cuny s’est installé cet été à la Maison de l’Entreprise de Saint-Nazaire, par l’intermédiaire de Nantes Saint-Nazaire Développement. « J’ai à cœur de participer à un projet ambitieux de décarbonation du transport maritime, ancré sur son territoire, avec un des premiers ports d’Europe à s’engager sur une offre de carburant alternatif ».
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