La filière du réemploi de bouteilles s’étoffe avec Le Fourgon

« Mes associés, Maxime Tharin et Stéphane Dessein, et moi sommes tous les trois pères de jeunes enfants et, à ce titre, l’avenir de la planète nous préoccupe. C’est pourquoi, en avril 2021, nous avons relevé le défi de la gestion des déchets en créant Le Fourgon à Lille », relate Charles Christory, co-fondateur. « Nous avons, en effet, constaté que le verre, même recyclé, consomme énormément d’énergie : pour être à nouveau utilisable, il doit être chauffé à très haute température. Un nettoyage et une réutilisation minimisent considérablement la consommation d’énergie  : cela représente 33% d’eau, 79% de CO2 et 76% d’énergie économisés par bouteille réemployée ». C’est pour cette raison que les trois amis ont eu l’idée de reprendre la bonne vieille « tournée du laitier », avec une livraison de bouteilles en verre à domicile, et un système de consignes « sans aucune contrainte pour le client puisque c’est nous qui nous déplaçons jusqu’à lui, plusieurs fois par jour et gratuitement, en véhicule électrique ». 

Un écosystème favorable au circuit court et au réemploi 

Depuis début avril 2022, Le Fourgon livre toute la métropole nantaise, 4 fois par jour du lundi au samedi. « Nous livrons les boissons dans des caisses de douze ou vingt bouteilles selon le format. Pour favoriser les circuits courts, nous proposons un maximum de boissons locales. Pour l’instant, cela représente 50 % de notre offre, mais nous comptons en avoir plus prochainement ». Le client consomme ses jus de fruits, bières, lait, soupes, et replace les bouteilles dans la caisse. Le Fourgon passe les prendre pour les faire nettoyer et les réutiliser. « Ici, l’écosystème du réemploi de bouteilles est intéressant, notamment grâce à l’action de l’association nantaise Bout’à bout qui lave les bouteilles. Par ailleurs, Nantes est une ville qui rassemble de nombreux acteurs de la logistique, où de nombreuses boutiques de vrac ont vu le jour, où le réemploi est un sujet constant. Enfin, Nantes est une ville qui ressemble à Lille dans sa configuration résidentielle, son appétence pour la nouveauté et pour son dynamisme économique. Nous avons le souhait de stimuler l’économie locale en travaillant majoritairement avec des entreprises qui partagent nos valeurs ». 

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Une trentaine d’emplois à la clé

Le Fourgon est déjà présent dans six villes de France et ouvre deux autres antennes dans les prochains jours, une à Rennes et une à Amiens. Si celle de Nantes compte pour le moment quatre salariés, Le Fourgon espère relever le pari de dupliquer sa réussite lilloise ici avec, à la clé, la création d’une trentaine d’emplois en un an. 

Pour en savoir plus sur Le Fourgon

Oreegami forme de futurs experts en Marketing Digital

« Nous nous sommes donné pour mission de former la future élite du Marketing Digital et de la Data, tout en palliant le manque chronique de ressources opérationnelles dans ce secteur », témoigne Yann Gabay, co-fondateur d’Oreegami qui compte aujourd’hui 20 collaborateurs en France. « Notre start-up est une Entreprise Sociale et Solidaire (ESS), c’est-à-dire qu’elle prend des engagements forts en termes d’impact social, de lucrativité limitée et de gouvernance participative. Ce statut permet de graver dans le marbre une partie des valeurs fortes qui sont à son origine : révéler les talents et accélérer l’équité ».

Après Paris en 2018, Montpellier en 2021, Oreegami vient d’ouvrir en simultané une école à Nantes et une à Lyon en janvier 2022. Une cinquième antenne vient de s’implanter à Marseille en mai. « Nous avons choisi Nantes pour son dynamisme économique, mais surtout pour les besoins du marché de l’emploi que nous avons identifiés sur différents types de métiers du marketing digital. Les agences et PME, en région, peinent à recruter des profils opérationnels : nous leur proposons d’accueillir nos apprenants en alternance », poursuit Yann Gabay. 

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Quinze personnes formées en début d’année à Nantes

Le Bootcamp Numérique, une formation co-développée avec Google et financée par Pôle Emploi et l’Afdas (l’opérateur de compétences des secteurs de la culture, des industries créatives, des médias, etc.) a ouvert sa première session à Nantes en janvier dernier. Au programme : trois mois de formation intensive en marketing digital (SEO, SEA, social media, gestion de trafic, community management…) et un suivi de douze mois d’alternance en entreprise. Pas moins de quinze personnes ont été formées et la prochaine session, en septembre, devrait en compter 16 personnes.

« Le parcours est ouvert à tous les profils demandeurs d’emploi, à condition de réussir notre sélection basée sur des tests cognitifs, des ateliers collectifs et des entretiens individuels », déclare Cécile Ménard, Responsable du Campus de Nantes. « Tous nos intervenants sont des professionnels, de préférence locaux, car nous avons à cœur de faire travailler des gens du coin ! L’agence Nantes Saint-Nazaire Développement a facilité notre implantation sur le territoire grâce à des mises en relation avec l’écosystème local et nous sommes adhérents à la Cantine. D’un point de vue logistique, nous avons pu bénéficier de salles pour le passage des soutenances de nos apprenants devant des jurys de professionnels ».

Oreegami a fait le choix de la souplesse en n’ayant pas de locaux fixes : « nous n’en avons pas besoin puisque notre formation est à la fois en distanciel et en présentiel. Après un passage par le Palace en février, nous sommes ensuite restés au coworking Vacouva pendant quelques mois. Pour les prochains jours de présentiel avec les alternants, en juin et juillet, nous serons au 144 Coworking ».

Pour en savoir plus sur Oreegami

17mars : une nouvelle agence de design de marque dans l’écosystème nantais

Issue du secteur de la télévision, 17mars conçoit et produit des identités visuelles et du contenu digital. Son approche du design de marque associe des expertises en motion design 2D et 3D : « Cette spécificité nous permet de proposer à nos clients des stratégies de communication en phase avec les enjeux du Web3, à savoir l’internet de troisième génération, basé sur le métaverse et la blockchain ». Parmi ses clients, l’agence 17mars compte plusieurs marques de luxe, de sport, d’automobile et de retail, des groupes média ou des ONG comme les Restos du coeur (réalisation ci-dessous). « Pour une agence de design de marque tournée vers les nouvelles technologies, Nantes est une ville attractive en raison de sa réelle volonté de rassemblement des acteurs les plus innovants du secteur. Les installations artistiques qui investissent l’espace urbain témoignent d’un état d’esprit créatif et conquérant, ce qui me touche tout particulièrement », indique Géraldine Karolyi, fondatrice de 17mars. 

À Nantes, intégrer la filière des industries culturelles et créatives

« Notre implantation ici est un nouveau pas pour notre agence. Cela marque une volonté de croissance, une envie de se réinventer et la recherche de nouveaux défis à relever pour nos équipes », poursuit-elle. Accompagnée par les acteurs locaux Nantes Saint-Nazaire Développementla Ville de Nantes et la Samoa, l’agence a d’abord pris ses quartiers dans la Halle 6 en attendant d’investir ses locaux définitifs, rue Santeuil, en juillet. « Nous sommes ici au cœur du réacteur de la créativité et du digital. C’est précieux pour tisser des liens avec les différents acteurs des industries culturelles et créatives », déclare Florent Gerlinger, producteur artistique.  nantes-saint-nazaire-news-article-87e3dc15-647d-4482-83b0-c72f5cd3f5b3-4091376598.jpg

Curiosité et créativité à l’honneur

Au-delà de la volonté de décrocher de nouveaux marchés localement, la première mission du bureau nantais, composé de quatre personnes à ce jour, est de recruter des talents locaux. « Nous avions déjà des liens, depuis quelques années, avec des créatifs locaux. Ici, avec toutes les écoles de design, les talents en devenir sont nombreux. Nous souhaitons constituer une équipe d’experts pour accompagner la dynamique de croissance de l’agence en France et à l’international ». 

L’agence 17mars souhaite développer sa notoriété en s’inscrivant très concrètement dans le paysage économique local. « Nous étions présents à la première édition de Chtiiing ! en avril et nous avons été mécènes du festival Motion Motion qui célèbre l’art de mettre le graphisme en mouvement en mai. En octobre, nous participerons au Salon Studyrama des Formations Art, Mode, Design et Luxe. Ce sera l’occasion, pour nous, d’aller à la rencontre des jeunes talents et des écoles », déclare Florent Gerlinger, à la tête de l’agence nantaise.

Pour en savoir + sur l’agence 17mars

Inclood : des livres inclusifs pour les personnes sourdes

Aujourd’hui, 70 % à 80 % des personnes sourdes n’ont pas accès à la langue française par manque de supports de lecture adaptés à leurs besoins », explique Marlène Varnerin, fondatrice d’Inclood. « Cela a pour conséquence un échec scolaire important parmi la population sourde. Je suis moi-même sourde et j’ai toujours aimé toucher les livres, les manipuler et plonger dans les histoires ou autres contes. Mais je me suis aperçue que beaucoup de personnes sourdes rejetaient l’objet livre et le français, faute d’avoir des supports de lecture adaptés, bilingues français et LSF ». 


Une application inclusive, à base de réalité augmentée

En 2016, alors qu’elle travaille depuis un certain temps dans le monde de l’édition à Paris, Marlène Varnerin cherche à voir comment elle pourrait utiliser les nouvelles technologies pour éviter le décrochage des personnes sourdes et contribuer à leur développement cognitif, langagier, à travers le canal visuel. « J’ai eu l’idée d’utiliser la réalité augmentée pour allier le texte en français et une vidéo en langue des signes ». L’application Inclood, ludique et interactive, propose un catalogue de livres accessibles grâce à l’image animée. Il suffit de passer l’écran de la tablette ou du smartphone au-dessus du livre ouvert, d’appuyer sur l’animation qui apparaît et l’histoire commence. Les plus petits se délecteront, par exemple, des aventures d’Arthur et Zazou et de leurs avatars 3D animés, les plus grands des péripéties de Viggo et, les adultes apprécieront la découverte du livre Inouïes qui relate les portraits de 38 femmes sourdes exceptionnelles.

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Un projet au cœur des Industries culturelles et créatives

Inclood est soutenu dès le départ par le ministère de l’Éducation nationale, de la Fédération Nationale des Sourds de France et depuis 2019 par BPI-France, pour ne citer que ces institutions. « À Nantes, nous avons été récemment sélectionnés dans le cadre de l’accélérateur Culture de la Samoa. Je suis très curieuse de nature et j’apprécie de participer à ces temps d’échange avec les intervenants et les participants, en lien avec les industries culturelles et créatives. Cela nécessite toutefois de mettre en place des dispositifs d’accueil pour les personnes sourdes, c’est-à-dire ici l’accessibilité du programme avec les services d’interprète français/LSF, qui me permettent de suivre au même titre que tout un chacun… J’ai quitté Paris après les périodes de confinements et j’ai choisi Nantes notamment parce que le monde du livre y est assez représenté. J’apprécie la dynamique culturelle de la ville. Nous avons installé nos bureaux dans un espace partagé avec l’association nantaise Culture LSF. Celle-ci propose la mise en accessibilité des événements, festivals et sites culturels ou touristiques. C’est stimulant et enrichissant de travailler dans les mêmes locaux ».

Inclood a l’agrément Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS) et propose, dès cette année 2022, un module de formations destiné aux bibliothécaires et autres structures intéressées, afin de mieux faire connaître les besoins spécifiques du public sourd en termes de lecture et de contribuer à réduire l’écart en matière d’inclusion.

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Instead conçoit du mobilier à partir des drêches de bière depuis Nantes

Instead, c’est le croisement de deux passions pour Franck Grossel : la bière et le design. Cet ébéniste de formation, étudiant à l’École de Design de Nantes, a fait germer l’idée de créer du mobilier à partir de drêches de brasserie pour son projet de fin d’études en 2018. Soucieux de l’environnement, il avait calculé que, « plus de 2 milliards de litres de bière étaient consommés en France, en 2019. Or, pour brasser 1000 litres de bière, il faut en moyenne 300 kg de malt, soit une quantité de drêche de brasserie générée tout simplement gigantesque ». Certes, une partie de ces drêches étaient déjà valorisées, notamment pour l’alimentation du bétail. « Mais aujourd’hui, avec plus de 2000 brasseries, principalement situées en milieu urbain, la réponse à la gestion de ces drêches n’est plus du tout la même… ». 

Du mobilier écoconçu, durable, 100 % made in France

Instead offre, donc, en février 2020, une nouvelle filière de revalorisation à la fois économique pour les brasseurs, bonne pour la planète et innovante pour l’habitat. « Nous avons inventé un process qui ne fait entrer aucun plastique, avec un liant sans formaldéhyde qui ne dégage aucun composé organique volatil (COV). Résistant, notre mobilier brassé est également durable et réparable ». Pour confirmer la faisabilité industrielle de ce procédé, le choix s’est porté sur un tabouret de bar, parfait clin d’œil aux comptoirs où se dégustent demis et autres pintes de bières. « La première campagne de crowdfunding a connu un bel engouement : 10 000 € étaient escomptés, nous en avons récolté 40 000 ! Les 200 premiers tabourets ont été livrés à l’automne 2021. Notre objectif est désormais d’atteindre une capacité de production de 300 tabourets par mois à partir de maintenant ». De nouvelles précommandes s’apprêtent à être livrées avant l’été et, d’ici peu, une boutique en ligne devrait voir le jour.

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Candidat à la Creative Factory

Originaire des Hauts-de-France, Franck Grossel a choisi d’implanter Instead à Saint-Herblain, au cœur de Bellevue. « Ici, nous sommes très bien installés. Outre le fait de me rapprocher de ma famille en Bretagne et dans la région nantaise, nous avons fait le choix de Nantes pour sa position privilégiée dans un grand bassin industriel, avec une profusion de fournisseurs potentiels à proximité. Nous sommes en lien avec des partenaires locaux qui pourront nous permettre d’être présents sur des catalogues de grands distributeurs de mobilier design ». Instead vient de candidater pour la 9e promotion de la Creative Factory de la Samoa et, d’ici à 2023, l’équipe espère recruter cinq personnes (profil techniciens, logistique, administration des ventes et créatif). 

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E-santé : Comment WeDoxa contribue à améliorer l’image des EHPAD

En janvier dernier, un livre choc révèle des actes de maltraitance sur des résidents dans les maisons de retraite. « Cette mise en lumière a rendu encore plus légitime notre modèle qui donne la parole aux résidents et aux familles des résidents. Il permet d’objectiver le scandale sur ce qui peut être dit ». 

De LNA Santé à WeDoxa

Ancien responsable marketing-communication du groupe LNA Santé, Stéven Le Pallec a l’idée en 2017 de publier les avis des résidents via un logiciel de notation des EHPAD. « Dans mes fonctions chez LNA Santé, nous étions confrontés aux avis déposés via google. Ces avis étaient très visibles et influents mais peu nombreux car non sollicités, et avec une sur-représentation d’avis négatifs. Les personnes satisfaites ne ressentaient pas le besoin de déposer un avis.». Il s’interroge alors sur le moyen de mieux renseigner les internautes en quête d’une information sur les maisons de retraite. « Quand les personnes sont satisfaites, elles ne pensent pas à déposer un avis. Notre idée a été de solliciter les résidents et leurs familles à tout moment pour avoir une volumétrie d’avis plus représentative ». Et le résultat est là avec 80% de satisfaction et 20% d’insatisfaction. « Cela permet de contrebalancer ce que l’on peut voir dans les médias depuis quelques mois surtout ». 


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Des avis authentifiés

Stéven Le Pallec propose une solution dite de « feed-back management », et intervient en tant que tiers de confiance entre les établissements et les familles de résidents. WeDoxa apporte la brique métier, avec pour mission d’adapter le process de collecte des avis aux spécificités du secteur sanitaire et social. Dans les maisons de retraite, les résidents sont rarement digitalisés et ne bénéficient pas d’adresse mail. « Nous mettons en œuvre des processus bien spécifiques pour mettre en valeur la parole des résidents d’un côté via des questionnaires réalisés par les équipes de la maison de retraite et des familles de l’autre par des mails. Nous vérifions ensuite l’authenticité des avis, en envoyant un récépissé de l’avis saisi par la poste ». WeDoxa est engagée contractuellement à appliquer la norme ISO 20488 et sera audité en  en juin prochain pour être certifié. 

Le Hub Creatic, au cœur de l’écosystème numérique

Installée dans la pépinière d’entreprises du Hub Creatic situé à la Chantrerie, en périphérie nantaise, la startup de la e-santé profite de dynamisme de l’écosystème numérique. « Outre un accompagnement entrepreneurial, nous profitons de loyers particulièrement intéressants pour les jeunes entreprises de services mutualisés et gratuits, comme l’affranchissement ». 

Prochaine étape : Remonter les avis des salariés pour améliorer la marque employeur  

Avec une croissance de 50% par an en nombre d’établissements clients, la startup pilotée par Stéven le Pallec a de beaux jours devant elle, tant les enjeux à relever dans la silver économie ne manquent pas. La prochaine étape du développement sera d’aller chercher les avis des salariés des maisons de retraite. « Dans ce secteur en fort déficit d’image, les enjeux à relever sont importants en termes de marque employeur pour attirer de nouveaux candidats à l’embauche ». Un second axe de développement consiste à changer l’image de ces établissements, réputés pour leur manque d’ouverture. « Beaucoup de maisons de retraite offrent des services intéressants qu’elles ne pensent pas à valoriser comme la balnéothérapie, des ateliers, etc. Il y a plein de choses à valoriser et nous allons y travailler ». Leur présence à Santexpo du 17 au 19 au mai prochain sera l’occasion de rencontrer des partenaires et sans doute de signer de nouveaux partenariats. 

Pour en savoir plus sur WeDoxa 

YS Énergies Marines Développement, nouvel acteur de l’économie bleue

« Les évènements actuels et leurs répercussions sur le prix de l’énergie nous rappellent que, dans l’Hexagone comme dans les îles, la résilience territoriale est conditionnée à un bon taux d’autosuffisance électrique », affirme Corinne Dubois, fondatrice de YS Énergies Marines Développement. Après quelques années d’investigation et de recherches au niveau européen sur ce qui manquait au secteur des énergies marines houlomotrices et hydroliennes pour « décoller » en France et à l’international, Corinne Dubois et ses associés -fondateurs créent YS Énergies Marines Développement en juillet 2021. Une première augmentation de capital en mars 2022 permet de faire entrer l’équipe de direction au complet dans le capital, ainsi que des compétences externes pointues.

Un développement sur les littoraux français, européens et internationaux

L’équipe, polyglotte, avec des expériences et des réseaux sur tous les continents, vise un développement sur les littoraux de France, d’Europe et du monde. « D’un point de vue concret, nous avons déjà commencé nos études de préfaisabilité sur plusieurs sites bretons et ligériens, et nous travaillons sur un large programme sur la Caraïbe orientale ». Un beau défi, tout comme le programme TWEC (Tahiti Wave Energy Challenge), incité par le « pays » de Polynésie française, porté par l’UPF (Université de Polynésie française) avec le modeste appui de YS Énergies Marines Développement, et qui a obtenu la labellisation BCI (Blue Climate Initiative) en mars, avec des lettres de soutien de Centrale Nantes, de France Énergies Marines, du Pôle Mer Bretagne Atlantique, d’ETIP Océan, d’Ocean Energy Europe, etc. « Ce programme promet une belle vitrine pour le secteur du houlomoteur et des EMR au global ».

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Une équipe rapidement doublée

« Nous sommes aujourd’hui sept associés et nous préparons déjà ce mois-ci l’arrivée de notre personne en charge de la communication-animation et d’un jeune ingénieur ». Après la première levée de fonds prévue cet été, YS EMD a l’intention de doubler assez rapidement son équipe. « La résilience énergétique des littoraux a besoin de trouver ses solutions au plus vite avant 2025. Il ne faut pas chômer ! Nous avons une urgence climatique et énergétique à contenir autant que possible. Nous recruterons alors des profils de chefs de projets “littoraux”, ainsi que des fonctions transverses ».

Pour en savoir plus sur YS EMD

Fairmat, une nouvelle voie pour le recyclage des matériaux composites

Benjamin Saada est, comme qui dirait, un entrepreneur responsable récidiviste ! Ce « chasseur d’émissions de CO2 » avait déjà cherché à réduire l’empreinte carbone des voyages aériens en fondant la société Expliseat en 2011. En effet, il a co-inventé un siège d’avion ultraléger, le TiSeat, diminuant ainsi la masse des avions. Une technologie française exportée aujourd’hui partout dans le monde. « J’ai poursuivi cette quête de réduction des émissions de CO2 en réfléchissant à la façon de traiter la fin de vie ou le réemploi des chutes de production des composites à base de fibres de carbone. Jusqu’à présent, ils étaient à 95 % enfouis ou incinérés, les 5 % restant faisant l’objet d’un recyclage très gourmand en énergie ».

Fairmat a ainsi mis au point un procédé technologique de recyclage plus responsable et innovant, en utilisant les dernières technologies à disposition : robots guidés par de l’intelligence artificielle, des programmes de Machine Science… La matière première recyclée peut provenir non seulement du démantèlement de pièces d’éoliennes, d’avions, de vélos et de tout objet fabriqué en fibre de carbone, mais aussi des chutes de production de fabricants de matériaux neufs de toute l’Europe. « Localement, nous avons signé un partenariat de long terme avec Hexcel Composites qui a à cœur de trouver de nouvelles solutions, plus durables, à la fin de vie des rebuts de sa production , et cela dans toute l’Europe ». 

Fairmat reprend huit anciens salariés d’Hexcel Composites

« Pour choisir notre lieu d’implantation, nous avions un cahier des charges bien précis : toujours dans une volonté de minimiser notre empreinte carbone, nous recherchions un site industriel déjà existant pour ne pas avoir à construire un nouveau bâtiment, qui soit proche d’un écosystème industriel pertinent et cohérent avec notre activité commerciale ». À Bouguenais, Hexcel Composites subissait les revers de la crise Covid et devait cesser sa production à l’automne 2020. « Nous avons repris le bail et signé en même temps un accord de partenariat avec Hexcel Europe pour le recyclage des chutes de pré-imprégnés en fibres de carbone pour dix ans. Nous avons également pu embaucher en CDI huit des anciens collaborateurs d’Hexcel Composites, au chômage à la suite de la cessation d’activité de production ».

Aujourd’hui, Fairmat compte plus de 30 collaborateurs, dont une partie sur le site de Bouguenais, nouvellement baptisé FAIRFACTORY 1. D’ici à la fin de l’année, l’entreprise espère embaucher plus d’une cinquantaine personnes dont plus de la moitié localement, dans tous les métiers : RH, Production, Directeur d’usine, ingénieur robotique, ingénieur programme, etc. 


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Une levée de fond de 8,6 M€

A l’issue de son tour d’amorçage, Fairmat a levé 8,6 M€ l’an dernier et va continuer cette démarche de levée de fonds pour développer son périmètre d’action à l’international. « Nous devons aller vite compte tenu des gisements de matière première en devenir. En effet, l’utilisation croissante dans l’industrie pour bénéficier de leurs propriétés mécaniques dans des secteurs comme l’aéronautique, le transport ou encore l’énergie, pose la question de l’augmentation du recyclage également. Notre ambition, c’est d’arrêter les enfouissements et les incinérations de matériaux de haute performance et d’aboutir à la création d’un nouveau matériau haute performance à faible coût environnemental, en dépassant les limites des méthodes de recyclage actuelles de matériaux composites en fibres de carbone ».

Fairmat n’hésitera pas à s’appuyer aussi sur l’écosystème local pour mener à bien sa mission « Nous commençons tout juste à rencontrer les acteurs locaux : Hexcel Composites nous a mis en lien avec certains institutionnels et l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement nous aide à comprendre le bassin d’emplois, les acteurs industriels, les organismes de recherche, etc. » 

Pour en savoir plus sur Fairmat

Décathlon déploie à Nantes une partie de ses équipes dédiées au digital

« Mon rôle est de développer à Nantes l’une des trois premières équipes distribuées de Décathlon Technology en France », explique Baptiste Turquet depuis les locaux du Palace, où il s’est installé en septembre dernier. Dédiée aux projets d’innovation digitale et technologique du créateur et distributeur d’articles de sport, Décathlon Technology emploie à ce jour 3000 personnes à travers le monde, dont la majorité près de Lille. « Nous souhaitons à la fois faciliter le recrutement de nos équipes en rejoignant des bassins d’emplois prometteurs, rencontrer des partenaires de solutions digitales via des écosystèmes locaux dynamiques, expérimenter le travail en réseau, mais aussi nous rapprocher de quelques-unes de nos marques phares, comme Tribord à La Rochelle. Ces critères nous ont amenés à nous implanter à Paris, Lyon et Nantes ».

« Nantes, un écosystème tech riche et accueillant » 

« Nantes est particulièrement riche en startups, en éditeurs et en sociétés de conseil, c’est un réseau dynamique et très ouvert. Pour moi qui venais de Lille et ne connaissais pas Nantes, cela a été facile d’être dirigé vers les bonnes personnes », témoigne Baptiste Turquet. « Nous souhaitons en retour participer activement à cet écosystème ».

Décathlon Technology sera ainsi sponsor de la prochaine édition nantaise du DevFest, en octobre prochain. Aujourd’hui constituée de 5 personnes, l’équipe nantaise devrait atteindre d’ici l’été une vingtaine de collaborateurs, en grande partie des développeurs et quelques managers. « Afin de partager la culture d’entreprise, nous réservons à ces nouvelles recrues le même parcours d’intégration que celui reçu au siège lillois », assure Baptiste Turquet.

Participer à la future « plateforme du sportif »

Les nouveaux arrivants seront à leur tour impliqués dans la construction de la « plateforme numérique du sportif », projet majeur porté par Décathlon Technology. « Il s’agit de couvrir tous les besoins de la pratique sportive, avant, pendant et après l’activité », explique Baptiste Turquet. « Bien plus qu’un outil, cette plateforme digitale est un véritable projet de transformation. Notre ambition est en effet de déployer de nouvelles prestations comme la location d’articles de sport ou des séances de coaching virtuel, de contribuer à la seconde vie des produits et de proposer une expérience complète afin de continuer à rendre le sport accessible au plus grand nombre. Demain, Décathlon proposera une palette de services pour trouver des idées de randonnées, réserver des hébergements sur un parcours sportif itinérant ou préparer un marathon ». 

Pour en savoir plus sur Décathlon Technology

La société d’ingénierie indienne AXISCADES Technologies Ltd s’implante à Saint-Nazaire

« Nous sommes ravis de confirmer la poursuite de notre trajectoire de croissance sur le marché européen. Être proche de nos partenaires, comprendre leurs besoins et s’imprégner de tous les aspects de leurs besoins est notre priorité, et nous investissons du temps et des ressources pour y parvenir. Cette expansion est un moyen de mieux soutenir nos partenaires et de s’ouvrir davantage à un marché particulièrement réceptif à nos solutions technologiques innovantes. Nos implantations internationales représentent notre engagement stratégique à soutenir nos partenaires avec une équipe locale d’experts et de soutien », commente Arun Krishnamurthi, PDG d’AXISCADES Technologies Limited pour la France.

Les solutions proposées par la société d’ingénierie couvrent le cycle de vie complet du développement de produits, de l’évaluation du concept à l’assistance à la fabrication et à la certification. Dans le secteur aéronautique, AXISCADES intervient sur des activités de conception et de développement dans les domaines du support à la production, des réparations et de la documentation technique, et ce, à travers le monde.

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« On trouve ici un véritable savoir-faire industriel et des compétences hautement qualifiées » 

C’est à proximité d’Airbus, pour qui l’entreprise est sous-traitant de rang 1, que l’entreprise de Bangalore vient d’ouvrir un nouveau centre d’ingénierie. Pour Sudhakar Gande, directeur exécutif d’AXISCADES Technologies Ltd, « cette implantation présente de vraies opportunités en raison du fort potentiel industriel de la région, comme la construction navale et les énergies renouvelables, notamment l’éolien et l’hydrogène. On trouve ici un véritable savoir-faire industriel et des compétences hautement qualifiées. C’est une implantation idéale pour AXISCADES qui souhaite développer et diversifier son activité en France. »

AXISCADES prévoit le recrutement d’ici à deux ans de plus de trente-cinq ingénieurs et techniciens, qui seront amenés à travailler dans un contexte international. Initialement prévue en mars 2020, l’ouverture du centre d’ingénierie avait été reportée en raison de la pandémie Covid 19.

Pour en savoir plus sur Axiscades Technologies Ltd