Wind for Goods : le défi du déploiement à grande échelle pour la filière du transport à la voile

Réunis les 19 et 20 juin 2025 à Saint-Nazaire lors de l’événement Wind For Goods, les acteurs de la propulsion vélique ont exprimé l’urgence du passage à l’échelle de la filière. Au-delà de la décarbonation, ils ont lancé un cri du cœur en faveur d’un transport maritime plus respectueux de l’environnement et des hommes.

Organisée par l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement, cette troisième édition de Wind for Goods aura permis de nouveau aux acteurs du transport à la voile de se réunir et d’échanger sur les dernières innovations de la filière et faire preuve de l’efficacité de cette technologie.

Parmi les 80 acteurs présents, le Nantais Neoline s’apprête à mettre en service en septembre à Nantes son premier cargo à voiles, un navire roulier de 136 mètres qui effectuera une rotation régulière entre la France et l’Amérique du Nord. Grain de Sail effectue depuis 2024 des liaisons transatlantiques régulières avec son deuxième voilier cargo et proposera en 2027 le Grain de Sail 3, un transconteneur de 110 mètres. Le Canopée de Zéphyr & Borée transporte depuis maintenant deux ans le lanceur d’Ariane 6 depuis l’Europe vers la Guyane. La compagnie maritime Windcoop vient de lancer la construction de son premier cargo. Et l’armateur TOWT exploite deux voiliers-cargo depuis 2024, une flotte complétée par six autres navires depuis 2026.

Une responsabilité environnementale

La filière se trouve à un moment charnière et cette édition de l’événement Wind for goods a mis en lumière les nombreux défis qu’il reste à relever pour le passage à l’échelle. « Nous avons une responsabilité particulière dans la démonstration de la promesse. D’autant que les projets sont globalement plus coûteux au départ », estime Jean Zanuttini, fondateur de Neoline. Et de poursuivre : « Si l’on parvient, dans un avenir proche, à démontrer de manière incontestable les réductions d’impact générées, cela ouvrira de grandes perspectives pour l’ensemble du secteur ». Ce changement d’échelle devrait contribuer à faciliter l’organisation du transport. « Les capacités des navires augmentent, les délais raccourcissent », témoigne Olivier Barreau, président de Grain de Sail dont « le nouveau bateau Grain de Sail III permettra de baisser les coûts, et de s’aligner sur les standards du transport maritime mondial, tout en étant disruptif.”

Un besoin de convaincre encore du bien fondé du transport à la voile

Tous les armateurs ne sont pas encore convaincus, mais je suis persuadé que d’ici 10 ans, la majorité des navires de commerce en construction seront prévus avec au moins une assistance vélique”, avance Nils Joyeux, président et co-fondateur de Zéphyr&Borée. Pour Olivier Barreau, « l’enjeu est maintenant d’embarquer les chargeurs sans lesquels rien ne se passe. C’est le marché qui permet l’éclosion de nouvelles lignes et de nouveaux navires « .

La performance, un critère à valoriser

Pour continuer à convaincre, les données de performance sont essentielles. Or actuellement, “chacun joue un peu sa partition”, regrette Nils Joyeux. L’approche la plus pertinente consisterait à mettre en avant les économies réalisées par rapport à ce qui existe sur le marché. Jean Zanuttini convient que le sujet est ardu à présenter, et estime qu’on ne peut pas réduire les avantages de la propulsion par le vent à un indice “parce que l’enjeu, ce sont les limites planétaires, pas seulement le CO2 ”.

L’espoir suscité par les nouvelles réglementations

Plus de 90 % des cargos fonctionnent aujourd’hui aux énergies fossiles et le transport maritime représente 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La décision récente de l’Organisation maritime internationale (OMI) d’imposer des émissions nulles d’ici 2050 a été accueillie comme un signal fort par les acteurs du transport à la voile. « Il faut continuer à inciter et soutenir les efforts en matière de réglementation. En parallèle, à nous de montrer que des alternatives réalistes répondent aux ambitions réglementaires. Aujourd’hui, les armateurs sont obligés de prêter attention à ce qu’on fait », se réjouit Jean Zanuttini.

La proposition de loi vélique, déposée le 4 juin dernier à l’Assemblée nationale, est particulièrement attendue par les acteurs du transport vélique. « La loi vélique que nous appelons de nos vœux depuis des années doit être bien plus qu’un symbole. Elle doit dire : oui, la France choisit le vent. Elle doit être un outil décisif pour le climat et pour l’avenir », lance Diana Mesa, co-fondatrice de TOWT. Et de conclure : « Chaque tonne transportée sans fuel est une victoire. Chaque mètre de voile hissé, c’est un peu de futur regagné. »

Des avantages pour l’homme

Au-delà des émissions de CO2, le vélique apporte aussi d’autres avantages : réduction des risques de collision due à la vitesse moins élevée, du risque de pollution maritime accidentelle, réduction du bruit sous-marin, etc. C’est aussi la dimension sociale que prônent les acteurs du vélique et qui commencent à convaincre des clients. Windcoop limite en effet à trois mois la durée d’embarquement, et applique des conditions égales aux salariés, quelle que soit leur nationalité,  loin des pratiques de dumping social. Comme le souligne Nils Joyeux, « c’est intéressant de constater que des chargeurs viennent aussi pour ça ».

Vous souhaitez installer votre entreprise du transport à la voile à Nantes ou Saint-Nazaire ?

Antoine ADAM

Antoine ADAM

Responsable de l’équipe Développement des écosystèmes

+33 (0)6 07 75 52 32

Des lieux à découvrir pour un afterwork entre collègues

ZAW :

Conçu comme un véritable lieu de destination culinaire, ZAW, en gare de Nantes, entend répondre à toutes les envies. Du copieux petit-déjeuner, au déjeuner en vitesse avant de prendre son train, en passant par des plats de brasserie pour ceux qui ont le temps, des pauses café, des atmosphères festives le soir et des brunchs en musique le dimanche, il y en a pour tous les goûts. Zaw est un lieu qui s’explore, se découvre au travers d’expériences diverses et dans lequel se rencontrent voyageurs de passage et population nantaise.

Les Nantais Guinguette Streetfood :

Nichée au bord d’un lac, au milieu d’un parc verdoyant et minéral de 22 hectares et à deux pas de la salle de La Carrière, la Guinguette Streetfood vient de rouvrir ! Avec ses trois comptoirs de restauration, son boulodrome, sa plage les pieds dans l’herbe, ses jeux et son bar central, tous les ingrédients sont réunis pour des événements réussis, de jour comme de nuit. Des DJs sets sont régulièrement organisés. 

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Drôle de Barge :

Cette péniche, amarrée près de la gare sud, cache à l’intérieur un bar surplombé d’une terrasse. Lieu insolite, il est possible de déguster une boisson tout en profitant des concerts qui ont lieu dans la cale. De nombreuses soirées y sont également organisées comme des tournois de fléchettes ou le visionnage de films cultes.

Pour en savoir plus sur Drôle de Barge

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Les Brassés :

Les Brassés, c’est un bar à l’esprit chaleureux, qui vous offre la possibilité de déguster des produits authentiques.  Les bières qui sont servies proviennent directement de la micro-brasserie intégrée à l’établissement. A chaque saison, vous pourrez découvrir des bières spéciales. L’établissement propose également un restaurant où vous dégusterez des produits locaux de qualité.

Pour en savoir plus Les Brassés

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Little Atlantique Brewery :

C’est l’histoire de deux passionnés qui ont fait réhabiliter une ancienne huilerie dans le quartier Bas-Chantenay pour la transformer en une micro-brasserie. Face à la Loire, vous pourrez manger, boire des bières fabriquées sur place ou tout simplement visiter ce bâtiment en briques rempli d’histoire. Un lieu incontournable pour vos soirées entre collègues.

Pour en savoir plus sur Little Atlantique Brewery

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Le Levrette Café :

Aménagé sur une barge flottante sur la Loire(photo ci-dessus), ce bar à la fois vintage et industriel, vous fait découvrir une atmosphère atypique mélangeant ambiance unique et boissons en tous genres qui ne vous laisseront pas indifférents. Que ce soit pour un moment chill ou une soirée inoubliable, ce bar est le lien idéal pour se retrouver entre collègues après le travail, et l’un des meilleurs endroits à Nantes pour assister au coucher du soleil. 

Pour en savoir plus sur Le Levrette Café

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Gamin à Saint-Nazaire :

Le restaurant Gamin, situé sur le front de mer à Saint‑Nazaire, offre une atmosphère cosy et chaleureuse, idéale pour décompresser après le travail. Avec une décoration soignée et cosy, il est propice aux échanges informels. L’établissement propose également une terrasse agréable pour les beaux jours, accès wifi et une ambiance détendue adaptée aux moments partagés entre collègues.

Pour en savoir plus sur Gamin

Nina à la plage :

Depuis l’un des meilleurs spots de Pornichet, venez déguster les pieds dans le sable un cocktail créé par le barman ou un bon repas composé de produits frais provenant du marché. En période estivale, admirez le coucher de soleil au rythme de la programmation musicale du bar.

Pour en savoir plus sur Nina à la plage


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Sous les palmiers, la plage à Saint-Nazaire:

Un petit café sur la baie de Saint-Nazaire, au bord de la plage, quelques bouquins, un peu de musique…. Boissons chaudes et froides, gamme de thés, vins et bières bio avec une très belle vue sur le front de mer.

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La billetterie de l’événement Wind for Goods 2025 est ouverte !

-20% de réduction

A vos tickets ! La billetterie de Wind for Goods, l’événement incontournable du transport à la voile, vient d’être ouverte. Si vous prenez votre billet avant le 30 décembre 2024, vous profiterez d’une remise exceptionnelle de 20% sur le prix de votre billet !

Organisée par l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement, la 3e édition de l’événement se tiendra les 19 et 20 juin 2025 à Saint-Nazaire. Elle réserve une belle programmation, riche en tables-rondes, conférences, rencontres et expérimentations, avec notamment la possibilité d’effectuer des sorties en mer.

Près de 40 exposants déjà inscrits

Armateurs, affréteurs, constructeurs de navires, solutions innovantes, prototypes, … ce sont déjà près d’une quarantaine d’exposants qui se sont inscrits pour participer à cette 3e édition. Avec une nouvelle dimension internationale, près d’un quart des entreprises exposantes déjà inscrites sont issues de l’international comme l’Allemand Becker Marine ou l’institut suédois MARIN.

En juin 2023, la 2e édition de l’événement Wind for Goods avait déjà réuni plus de 1000 visiteurs, 50 entreprises et une vingtaine d’innovations. C’est une nouvelle occasion en 2025 de venir découvrir les acteurs et les solutions concrètes qui contribueront à la décarbonation du transport maritime international et lutter pour la préservation de l’environnement à grande échelle.

Pour s’inscrire, c’est ici

One Nest loge les salarié·es des entreprises à Nantes et Saint-Nazaire


« Dans un contexte où les villes connaissent un marché de l’immobilier tendu, le manque de solutions de logements représente un frein de plus en plus sérieux à la croissance des entreprises », observe Edouard Masseau. « Selon une enquête de la CPME, 19 % des entreprises confrontées à des difficultés de recrutement identifient l’accès au logement comme un frein majeur pour attirer les candidats », ajoute le co-fondateur de One Nest.


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Des logements conçus spécifiquement pour la cohabitation

Pour répondre à ce problème, One Nest a imaginé une solution clé en main d’habitations partagées, spécifiquement conçues pour accueillir plusieurs occupant·es. « Après une étude des besoins en termes de nombre de personnes à loger, niveau de loyer, zone géographique, etc., nous assurons la transaction immobilière, les travaux de rénovation et la gestion locative ».

One Nest entend accorder un soin particulier à la rénovation, afin de proposer des logements de grande qualité. « Les aménagements sont spécifiquement conçus pour la cohabitation, avec des espaces privés et des espaces partagés adaptés au vivre ensemble ». L’offre d’hébergement proposée par One Nest concerne pour l’instant les salariés individuels, le temps d’une mission ou de trouver leur propre logement, mais l’entreprise réfléchit à faire évoluer l’offre pour accueillir des familles.

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Un développement privilégié sur le bassin nazairien

One Nest assure à ce jour la gestion locative de 17 biens dans la région nantaise, avec un développement particulier sur le bassin nazairien où elle disposera bientôt de six immeubles pour une capacité totale de 80 chambres. « La problématique du recrutement lié au logement est particulièrement forte pour les PME et les industriels de Saint-Nazaire », commente Edouard Masseau.

En facilitant le recrutement des entreprises, One Nest entend s’inscrire dans une démarche sociétale, mais aussi environnementale : « nous utilisons le parc immobilier existant et le valorisons par une rénovation complète, y compris sur le plan énergétique. »

« La mise en relation avec les acteurs économiques de Nantes et Saint-Nazaire : une véritable opportunité pour notre développement sur le territoire »

Fondateur de One Experience, spécialisée dans les espaces événementiels, Edouard Masseau a créé One Nest avec Julien Draber. L’entreprise est installée à La Tannerie, espace de travail (géré par One Expérience) situé dans le Bas Chantenay à Nantes. «L’agence Nantes Saint-Nazaire Développement a facilité la mise en relation avec des acteurs intéressés par notre offre, notamment grâce aux événements qu’elle organise. C’est une réelle opportunité pour nous ! » One Nest a pour ambition de devenir leader en France des solutions d’habitation à destination des entreprises.

En savoir + sur One Nest



Saint-Nazaire innove pour répondre à la tension du marché immobilier

« Les fortes commandes des Chantiers de l’Atlantique et le dynamisme économique sur le territoire de Saint-Nazaire créent des tensions sur le logement qui peuvent devenir un frein au développement économique », souligne Xavier Perrin, Vice-président de Saint-Nazaire Agglomération en charge de l’Habitat. 

C’est dans ce contexte que Saint-Nazaire Agglomération lance « Puissance 4 », un projet innovant de construction hors-site, pour répondre aux besoins croissants en logements, et mieux maîtriser les délais et les coûts de production.  

Le process est directement inspiré des méthodes de construction des paquebots mises au point par les Chantiers de l’Atlantique.  » C’est une petite révolution de construire hors site. Les Chantiers de l’Atlantique se sont questionnés sur les éléments qui peuvent être fabriqués hors site pour être ensuite importés sur le site. A la fin, le bâtiment construit ressemblera à un autre bâtiment « , précise Laurent Castaing, Directeur général des Chantiers de l’Atlantique.  

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Du préfabriqué durable pour réduire les coûts 

Le projet prévoit un délai de montage réduit à huit mois pour un immeuble, avec un taux de préfabrication de 55 à 65 % en atelier, ce qui permet de réduire les coûts et les délais de construction pour proposer des logements à prix maîtrisé, sans abaisser la qualité des bâtiments et des logements.

32 nouveaux logements en centre-bourg à prix abordables

Le centre-bourg de Trignac accueillera ainsi, sur un site désaffecté, 32 logements et environ 400 m2 de surface commerciale. La livraison est attendue pour fin 2026, suivie des deux autres bâtiments démonstrateurs. Le premier démonstrateur devrait sortir à 2 000 euros/m2.

Consortium public-privé

Si les Chantiers sont associés pour apporter leur méthode, en termes de process et de maîtrise des coûts et délais de production, c’est tout un consortium public-privé qui a été créé pour la mise en œuvre de cette expérimentation. Il regroupe Saint-Nazaire Agglomération, l’aménageur public Loire-Atlantique Développement, le bailleur social et promoteur CISN, les Chantiers de l’Atlantique, la société Edeis Ingénierie qui apportera sa technologie, l’agence d’architecture Bertin/Bichet, Elma Développement et Papi Conseils. Ensemble, ils ont travaillé pendant plusieurs mois pour définir un programme de logements répondant à un cahier des charges exigeant.

Pour une ville durable 

Lauréate du dispositif « Démonstrateurs de la ville durable », opéré par la Banque des Territoires pour le compte de l’État dans le cadre de France 2030, l’Agglomération s’entoure d’acteurs publics et privés pour proposer des logements collectifs de qualité, à la fois durables, abordables et respectueux de l’environnement. 

Elyse Energy, nouvel acteur de l’industrie maritime décarbonée à Saint-Nazaire



Décarboner les secteurs les plus dépendants de l’énergie fossile par la production de molécules bas-carbone, telle est l’ambition d’Elyse Energy. L’entreprise basée à Lyon fait figure de pionnière dans son domaine. Depuis sa création en 2020, elle développe des unités de production de molécules bas-carbone, essentiellement des carburants, destinés au transport maritime et aérien, ainsi qu’à l’industrie chimique, qui les utilise comme composants de base.

Une unité de production de e-méthanol, en partenariat avec Lhyfe

Implantée en France, en Espagne et au Portugal, Elyse Energy rejoint Saint-Nazaire dans le cadre du développement d’un site de production d’hydrogène vert sur la zone portuaire de Montoir-de-Bretagne, projet attribué au leader de l’hydrogène Lhyfe suite à l’appel d’offres du Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire. Lhyfe et Elyse Energy se sont ainsi associées pour produire 150 000 tonnes de e-méthanol par an à partir d’hydrogène vert.

Plusieurs projets de décarbonation industrielle engagés

La jeune PME porte déjà des projets d’envergure, notamment en vallée du Rhône, dans les Pyrénées-Atlantiques, et en Espagne. « Ces projets s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie nationale de décarbonation, qui passe notamment par le développement de solutions techniques et technologiques », commente Mathieu Hoyer, directeur du développement. « Ils permettent de doter la France d’outils pour décarboner les secteurs les plus difficiles, où les alternatives sont encore rares, et participent à la souveraineté énergétique grâce à des molécules produites localement ».

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Prendre part à l’écosystème dédié à la décarbonation de l’industrie


Elyse Energy s’inscrit ainsi dans la forte dynamique de décarbonation de l’économie maritime à l’œuvre à Saint-Nazaire. « Nous pourrons également nous appuyer sur le CO2, — autre composant du méthanol — valorisé grâce à des projets comme GO CO2, qui prévoit de capter et d’acheminer le gaz depuis les gros émetteurs industriels de la façade atlantique, en particulier les cimentiers, jusqu’à la zone de Saint-Nazaire. » 

Olivier Cuny, représentant d’Elyse Energy à Saint-Nazaire

Chargé d’affaires pour la région Nord-Ouest, Olivier Cuny s’est installé cet été à la Maison de l’Entreprise de Saint-Nazaire, par l’intermédiaire de Nantes Saint-Nazaire Développement. « J’ai à cœur de participer à un projet ambitieux de décarbonation du transport maritime, ancré sur son territoire, avec un des premiers ports d’Europe à s’engager sur une offre de carburant alternatif ».

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Coopérer pour mieux décarboner : à Saint-Nazaire, industriels, startups et acteurs publics sur le pont !

Organisé par Nantes Saint-Nazaire Développement, Saint-Nazaire Agglomération et Atlanpole, l’événement a exploré les enjeux des collaborations entre tech & industrie et des synergies public-privé au service de la décarbonation. Après une matinée centrée sur les usages industriels de l’IA, c’est par une conférence inspirante, proposée par le Blue Lab de Saint-Nazaire (dans le cadre du projet Atlic Innoblue) que l’après-midi a débuté. 

Difficile en effet de ne pas se laisser embarquer par le souffle du projet Zephir, porté par Marc Amerigo. Adepte de challenges et de projets complexes, l’ingénieur entrepreneur a accompagné plusieurs sportifs à battre des records dans des milieux extrêmes. Aujourd’hui, c’est aux côtés du champion du monde de windsurf Antoine Albeau qu’il cherche à « percer les secrets de la glisse absolue ». Basé sur le biomimétisme pour reproduire la puissance de glisse dans l’eau et dans l’air des poissons et des oiseaux, le projet fait de la planche à voile du champion un véritable laboratoire expérimental. Soutenu par 70 entreprises, Zephir conjugue intelligence collective et technologies de pointe : simulateur de vol et de navigation, big data, IA, calcul 3D, mesure embarquée, tests en soufflerie, réalité augmentée, motion capture, etc. L’objectif : concilier haute vitesse, stabilité, sécurité et efficacité énergétique. « Notre ambition n’est pas seulement d’établir de nouveaux records de vitesse à la voile, mais aussi contribuer, par ces innovations, à un univers décarboné », revendique Marc Amerigo. « Ces innovations sont transposables à tout ce qui glisse dans l’eau ou dans l’air et sont susceptibles d’intéresser d’autres sports nautiques, mais aussi des projets industriels »


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Collaborer pour innover et décarboner : une recette unanimement adoptée

Des technologies au service de la performance et de l’écoresponsabilité, un projet dopé par les collaborations… le projet Zephir fait écho aux solutions de la startup nantaise D-Ice Engineering. Sa technologie de modélisation et de simulation des opérations maritimes permet de sécuriser la navigation, mais également de réduire la consommation des navires et les émissions de gaz à effets de serres associées. Des technologies de rupture qui intègrent hydrodynamique, mathématiques appliquées, robotique et intelligence artificielle. La deeptech a ainsi « créé le cerveau » du Canopée, le cargo à propulsion hybride vélique et thermique dédié au transport des éléments d’Ariane 6. « Notre objectif est d’accélérer la transition énergétique », confie Sofien Kerkeni, son dirigeant. «Les défis qui s’imposent à nous du fait du changement climatique et de la transition énergétique rendent la collaboration de plus en plus indispensable ». Cela se traduit en interne par la coopération entre plusieurs métiers, mais aussi par « la collaboration avec de grandes entreprises, des pôles de compétitivité, des laboratoires internationaux ». Et pour Sofien Kerkeni, « c’est une chance d’être ancré à Nantes, sur un territoire qui porte ces valeurs. » 

Un constat partagé par Sébastien Leroy : « Saint-Nazaire et Nantes ont su se renouveler du point de vue industriel, de nombreuses pépites émergent, on sent une énergie palpable. » Le directeur open innovation du groupe Daher se félicite des collaborations fluides sur le territoire. Partenaire de l’IRT Jules Verne, l’équipementier et constructeur aéronautique, prestataire de services industriels, travaille de longue date avec les clusters et pôles de compétitivité. « Les innovations vont aujourd’hui beaucoup plus vite qu’avant. Si on n’avance pas dans une collaboration effective avec les différents acteurs, on se retrouve vite limité par ses propres moyens et dans sa capacité à mener des projets. »

Pour François Jan, directeur du PASCA (« Pôle d’expertises et réseau professionnel supply chain »), collaborer s’impose aussi comme « une évidence dans un domaine aussi transversal que la logistique ». « Il est nécessaire de collaborer à la fois en interne de la chaine, mais aussi avec d’autres acteurs tels que laboratoires de recherche, pôles de compétitivité et startups du territoire, porteurs de technologies et d’innovations. Des coopérations d’autant plus stratégiques que le transport est à l’origine de 31 % des émissions de gaz à effet de serre. » Au vu de ces enjeux, évoluer sur un territoire riche d’un « écosystème extrêmement dynamique et où les collectivités jouent un rôle moteur » constitue un atout certain. 

Décarbonation et collaboration vont également de pair pour Lhyfe, né de « la rencontre entre le domaine de l’électrolyse de l’eau et celui de l’énergie renouvelable », comme le souligne Ghislain Robert, directeur commercial France. Leader et pionnier de l’hydrogène vert renouvelable, l’entreprise implantée à Nantes a remporté l’appel à manifestation d’intérêt lancé par Nantes Saint-Nazaire Port pour développer un site de production d’hydrogène vert. Objectif : « produire plus de 80 tonnes d’hydrogène par jour pour décarboner l’écosystème portuaire ». Ghislain Robert salue « les grandes ambitions du territoire de Saint-Nazaire dans l’hydrogène ».


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Des acteurs publics et privés engagés

Les acteurs du territoire s’impliquent en effet aux côtés de ces entreprises innovantes et engagées pour faciliter et accélérer les transitions. Initiateur de l’appel à projets ZIBaC (Zone industrielle bas carbone), l’ADEME Pays de la Loire accompagne les entreprises déjà matures sur le long terme dans leur démarche de décarbonation, et incite les autres à se lancer, notamment en rejoignant des actions collectives telles que ACT (Accelerate Climate Transition). « Notre ambition est de massifier et accélérer la transition écologique des entreprises », commente Charline Arrivé, référente du programme Territoires d’industrie. 

L’Association de Décarbonation Loire Estuaire (Adele) illustre parfaitement la dynamique publique privée à l’œuvre sur le territoire. Elle regroupe en effet les collectivités locales, Nantes Saint-Nazaire Port et un pool d’industriels parmi les plus gros émetteurs de CO² du territoire, regroupés au sein de l’association AILE (Association des Industriels Loire Estuaire). Son rôle ? Organiser le pilotage opérationnel du programme Loire Estuaire Décarbonation (nom attribué au programme ZIBaC), notamment en lien avec l’ADEME. Son secrétaire général Martin Devyver en rappelle l’ambition : « passer d’un hub d’énergies carbonées à un hub d’énergies décarbonées, au service de la décarbonation du territoire et au-delà. » Une transformation « forcément collaborative », qui comporte un important volet sociétal, eu égard aux 30 000 emplois liés au Grand Port.

« L’économie mondiale est en grande partie liée au secteur maritime, ce qui rend sa décarbonation d’autant plus indispensable », appuie Frédéric Ravilly, délégué régional du Pôle Mer Bretagne Atlantique. « L’énergie du vent représente un potentiel énorme pour atteindre cet objectif, notamment pour le transport au long cours, mais aussi pour le cabotage ou les navires de transfert d’équipage sur les parcs éoliens ». Le Pôle Mer Bretagne Atlantique facilite le développement de projets autour de l’économie bleue par de la mise en réseau, l’identification de partenaires ou encore la recherche de financement.

« En tant que territoire, il est de notre rôle d’accompagner ces acteurs engagés dans la transition, en répondant à leurs besoins essentiels, tels que des surfaces foncières ou l’accès à des compétences », estime pour sa part Lorraine Bertrand, responsable du service Entreprises, Innovation et Enseignement supérieur de Saint-Nazaire agglomération. « Nous devons également veiller à ce que cette transformation entraine tout un tissu de sous-traitants, de PME et d’entreprises de services. »


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Anticiper les compétences pour accélérer les besoins en transitions

Comment accompagner la transition sur le volet des compétences ? Pour répondre aux besoins de ces nouveaux enjeux, encore faut-il savoir précisément « de quels métiers et compétences on parle, et connaitre les volumes pour pouvoir se projeter ». Chargée de mission Emploi, Transition et métiers de demain au sein du service emploi de Saint-Nazaire agglomération, Gaëlle Bottin pilote une étude sur l’évolution des métiers et des compétences liées à la transition énergétique. « Il s’agit avant tout de poser un diagnostic pour connaitre l’impact des transitions sur les métiers. Certains seront peut-être amenés à disparaitre, d’autres vont émerger, il convient d’anticiper les conséquences sur les compétences des salariés d’aujourd’hui et de demain. C’est l’ensemble du territoire qui se met en marche pour passer ces caps importants. »

Au sein de la French Tech Saint-Nazaire La Baule Pornic, la « commission Talents » prend le sujet des compétences à bras le corps, comme l’explique Pierre Minier, son président. L’association de dirigeants dans le numérique a ainsi cartographié l’ensemble des formations disponibles sur le territoire dès la seconde jusqu’à bac+8, afin d’identifier les manques et d’adapter les formations. La French Tech contribue par ailleurs à d’autres études, comme celle lancée par Patrick Pirrat, expert industriel, ex-responsable R&D aux Chantiers de l’Atlantique, afin d’évaluer les besoins en numérique.

En croissance de 20 % par an, les compétences sont un véritable enjeu pour Duqueine Atlantique et Mexico. Historiquement dédié à l’aéronautique, le concepteur et fabricant de pièces et sous-ensembles en matériaux composites hautes performances opère désormais aussi dans le nautisme. « Les compétences propres à l’aéronautique ne sont pas toutes transposables au monde maritime » témoigne son directeur Nicolas Henry, qui constate également la concurrence, en termes d’attractivité, des gros donneurs d’ordre sur des compétences de pointe. Parmi les leviers, « ouvrir les portes des entreprises aux jeunes et se rendre dans les écoles ».

Un rapprochement écoles/industrie que Sandrine Pincemin, directrice de l’école d’ingénieurs EPF à Saint-Nazaire, appelle de ses vœux. « L’attractivité des jeunes, et notamment des jeunes filles, pour ces métiers est devenue un sujet de préoccupation majeure ».

Dans ce contexte, le sens proposé par l’entreprise — Lhyfe et son objectif ambitieux de décarboner un milliard de tonnes de CO2 par an, soit 3 % de la production mondiale ; Duqueine qui fabrique le nouvel Imoca d’Armel Tripon en matériaux réemployés — s’impose pour susciter des vocations. Une filière industrielle high tech et décarbonée, qui attire les talents, une réalité en marche pour Saint-Nazaire !


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Coopérations avec les écoles : une belle opportunité pour les étudiants de représenter leur territoire

Une première collaboration réussie en graphisme avec l’école Brassart 

« Le premier intérêt d’une collaboration écoles-entreprises est pour les étudiants d’expérimenter à une « commandite », c’est-à-dire d’être confrontés à un vrai brief », explique Christophe Bultel, directeur de l’Ecole Brassart, établissement d’arts appliqués à Nantes. C’est à la suite d’une sollicitation de cette école que l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement propose de réaliser un film d’animation de 30 secondes en 3D pour présenter Wind for Goods, événement du transport maritime à la voile. Un groupe de 7 étudiants en 4e année en section animation 3D VFX- Game art et jeux vidéo se prend au jeu et rencontre l’équipe communication de l’agence pour prendre le brief « avec deux contraintes », se souvient le directeur. « La première était de représenter en 3D une armada de bateaux du transport maritime à la voile en ne reproduisant aucun des bateaux qui sont encore à l’état de prototypes et le second était de reconnaître Saint-Nazaire ». En retour, deux pistes ont été explorées par les étudiants que l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement a décidé d’exploiter sur son événement. En échange, les étudiants ont pu visiter le salon Wind for Goods et voir de près les prototypes des transports maritimes du futur.

Fort de cette réussite partagée, les étudiants de 2e année en Arts Graphiques et Illustration de l’école Brassart se sont vu à leur tour confier une nouvelle mission, cette fois-ci pour le Bureau des Congrès de Nantes et Saint-Nazaire. L’enjeu consiste à imaginer des illustrations pour mettre en lumière deux problématiques que sont l’inclusion et la lutte contre le gaspillage alimentaire dans le cadre du tourisme d’affaires. « La facilité avec laquelle les étudiants se sont appropriés ces thématiques dont ils sont si familiers nous a beaucoup surpris. Ces sujets les enthousiasment totalement et ils n’ont pas eu de mal à trouver des pistes créatives très vite », souligne Christophe Bultel, pour qui les étudiants sont d’autant plus enthousiastes que le message est sincère.

Un point fort de la coopération entre entreprises et écoles consiste à présenter des mises en situation réelle. « Nous aimons beaucoup les faire travailler sur des cas d’école, c’est toujours plus constructif d’être confrontés à une vraie demande d’entreprise. Cela permet de challenger nos étudiants qui pourront ensuite valoriser cette production dans leur portfolio, show-reel à la sortie de l’école, de pouvoir parler d’une création qui aura vraiment été utilisée par l’entreprise partenaire ». A condition toutefois que le partenaire pédagogique s’engage à fournir un regard bienveillant et constructif sur le travail réalisé par les étudiants qui n’a souvent pas vocation à être exploité tel quel.

« Une belle opportunité pour les étudiants de l’ESPI de représenter leur territoire sur le SIMI »

Autre exemple de coopération, la participation d’étudiants de Bachelor de l’Ecole Supérieure des professions immobilières (ESPI) de Nantes au salon de l’immobilier d’entreprise à Paris (SIMI) en novembre 2023. « Notre volonté est de faire en sorte que l’école et l’entreprise se côtoient en permanence et de manière naturelle », explique Valérie Caillard, directrice de l’ESPI Nantes et membre du Bureau du Club immobilier Nantes Atlantique (CINA). « L’immobilier, c’est un monde de réseaux. Il est donc important que nos étudiants rencontrent très tôt les acteurs de leur territoire ; cette participation sur le stand de l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement est également un moyen de faire rayonner leur territoire à l’échelle nationale ».

Accueil-café (photo ci-dessous), visite du salon et des stands des autres métropoles, suivi des conférences… Une belle occasion pour les étudiants de découvrir le salon, d’aller à la rencontre des acteurs de l’immobilier et d’apprendre à se présenter à des professionnels en quelques minutes. « La démarche s’est révélée extrêmement positive pour les étudiants qui ont souvent été surpris du bon accueil qui leur était fait et qui leur a donné confiance en eux. Pour nos étudiants, c’est un vrai privilège d’aller sur un salon national, réservés à des professionnels, alors qu’ils ne sont encore qu’apprentis », se réjouit la professeure qui souligne cette « initiative nantaise » qui a été remarquée sur le SIMI. 

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La logistique, un savoir-faire mis en pratique par les étudiants de l’IUT de Saint-Nazaire, lors des salons professionnels 

A Saint-Nazaire, côté logistique, on s’y connaît plutôt bien. Cela fait déjà plusieurs années qu’Hélène Challier pousse ses étudiants en logistique à l’IUT de Saint-Nazaire sur de nombreux événements professionnels. « Déjà en 2018, nos étudiants avaient participé à toute l’organisation des Jeux Mondiaux du sport d’entreprise », se souvient la professeure. Installations des stands, accueil, rangement, mobilité des participants, 25 étudiants s’étaient mobilisés pour gérer toute la logistique. Certains étudiants ont déjà eu la chance de partir au salon de l’aéronautique du Bourget pour installer les stands des sous-traitants d’Airbus. Un de leurs derniers projets est l’organisation de la logistique dans la distribution de paniers de légumes en circuits-courts en lien avec le Conseil général de Loire-Atlantique. « Plus nous sommes en amont du processus, et plus c’est intéressant pour eux. Cela leur permet de réfléchir à toutes les étapes du processus à mettre en place », souligne-t-elle. Sur le salon Wind for Goods, les étudiants de l’IUT de Saint-Nazaire (photo ci-dessous) ont à nouveau prêté main forte pour l’installation des stands des entreprises du transport maritime à la voile. « Quand on leur fait confiance, les étudiants se montrent à la hauteur des attentes », se félicite Hélène Challier, non sans une certaine fierté.


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« Ce que j’adore sur ce territoire, c’est notre capacité à travailler ensemble »

Diplômée de l’Ecole de Chimie de Strasbourg, Mélanie René a fait un passage par l’entreprise PPG dans le nord de la France avant de revenir dans sa Bretagne natale où elle est depuis 4 ans directrice de l’entreprise agroalimentaire Cargill de Montoir-de-Bretagne, en périphérie de Saint-Nazaire. Ce site qui emploie 50 personnes produit de l’huile brute à partir de graines de colza transformées sur place. L’usine de St-Nazaire produit quant à elle de l’huile de tournesol. 

Mélanie René, vous venez d’être nommée présidente de l’ADELE. Pouvez-vous nous expliquer les enjeux de la décarbonation sur le territoire de Saint-Nazaire ? 

L’Association de Décarbonation Loire Estuaire (ADELE) rassemble tous les acteurs du territoire engagés pour la décarbonation du territoire à horizon 2050. Ce territoire produit entre 5 à 6 millions de tonnes de CO2 par an, ce qui représente 20% des émissions des Pays de la Loire. 85% des émissions du territoire Loire Estuaire proviennent des industriels et 70% du trafic du port de Nantes Saint-Nazaire est lié aux énergies fossiles (gaz, pétrole).

Quels sont les objectifs de cette toute nouvelle association basée à Saint-Nazaire ? 

L’ADELE organise le pilotage opérationnel du programme Loire Estuaire Décarbonation, et assure le lien entre l’ADEME et les porteurs de projets. Créée dans le cadre de l’appel à projets ZIBaC (Zone Industrielle Bas Carbone), elle est composée de : 

5 membres fondateurs que sont la Région Pays de la Loire, l’agglomération de St-Nazaire, la communauté de communes Estuaire&Sillon, le Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire et l’Association des Industriels Loire Estuaire (AILE)

– Des membres adhérents, chaque membre faisant partie d’un des collèges : Membres fondateurs, Entreprises et industriels (y compris logisticiens), Acteurs de la formation, recherche et innovation et Organismes et acteurs du développement local.

L’objectif de l’association est d’accélérer la décarbonation du territoire Loire Estuaire. Elle sert à faire ce lien entre l’Etat et ses différents membres. Ce qui est remarquable, c’est notre capacité à travailler tous ensemble. Si la décarbonation est déjà en marche, il va maintenant falloir passer la vitesse supérieure. Il va falloir nous assurer que l’on garde le dynamisme de ce territoire, de créer de nouveaux emplois, etc. 

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Dans quel cas les entreprises peuvent-elles solliciter l’ADELE ? 

Toute institution ou entreprise quelle que soit sa taille ou son secteur économique peut être intéressée à rejoindre l’ADELE. Cela peut concerner une entreprise qui voudrait par exemple capter ses émissions de gaz à effet de serre, ou encore utiliser de l’énergie plus vertueuse. Ainsi, une entreprise qui génère de la biomasse pourrait être accompagnée pour voir de quelle manière cette biomasse pourrait être valorisée etc. Dans ce cas de figure, elle pourrait faire appel à l’ADELE pour être impliquée sur l’étude adéquate et ainsi accélérer sa décarbonation.

Des entreprises extérieures au territoire peuvent-elles être aussi concernées ? 

Pour être membre de l’association, il faut être impliqué dans une démarche de transition énergétique et être lié aux activités et services de la zone industrialo-portuaire.  C’est ainsi que l’entreprise Lhyfe est nouvellement arrivée parce qu’elle propose une activité liée à la décarbonation. Des entreprises peuvent amener de nouveaux services, de nouvelles activités, de nouveaux métiers qui auront pour but de décarboner la zone, de générer des projets à forte valeur environnementale. 


mailto:contact@adele-decarbonation.fr

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Quel rôle l’entreprise Cargill a-t-elle à jouer dans ce processus de décarbonation ? 

Chez Cargill, nous travaillons sur un projet de chaudière biomasse pour valoriser les co-produits de l’usine de Saint-Nazaire et ainsi produire de la vapeur pour nos deux usines. Cette initiative peut intéresser certains de nos voisins industriels. Nous produisons 40.000 tonnes de CO2 par an sur les sites de Montoir et Saint-Nazaire. Si le projet aboutit, cela nous permettrait de décarboner nos deux sites.

Cargill étant engagé et acteur dans cette démarche, j’ai l’immense fierté et honneur d’avoir été désignée représentante des industriels par les membres AILE (Association des Industriels Loire Estuaire) puis élue à l’unanimité présidente de l’ADELE ! 

En tant que femme cheffe d’entreprise, pensez-vous que les femmes peuvent-elles aussi faire bouger les lignes pour une industrie plus durable ? 

Je ne pense pas que ce soit une question de genre. Nous avons toutes et tous un rôle à jouer dans la décarbonation. C’est notre capacité à travailler ensemble, en collectif, à s’écouter les uns les autres, qui va nous permettre de faire avancer les choses. C’est d’ailleurs ce que j’adore dans cette association et sur ce territoire, c’est notre capacité à travailler ensemble, publics et privés, à être dans l’action !  

La conduite du changement est un vrai challenge. Mais c’est notre capacité à agir, à accepter l’erreur, qui va faire que l’on va réussir à atteindre notre objectif de neutralité carbone. Je crois en nous !

Rejoignez la dynamique de la décarbonation en contactant l’ADELE !

Recrutement : Tomorrow Jobs cible les métiers en tension

« Notre équipe intervient pour faciliter le recrutement de profils sur les métiers en tension, notamment dans le domaine du numérique, de l’industrie, de l’ingénierie, de la supply chain et de l’électrotechnique », précise Sébastien Lefèvre, fondateur et gérant de Tomorrow Jobs. Après plusieurs années d’activité dans le Grand Est, le cabinet de recrutement lorrain entreprend une nouvelle phase de son développement et envisage une expansion vers d’autres régions. Le choix se porte sur Saint-Nazaire.

Saint-Nazaire : un écosystème clé

Un choix guidé aussi bien par le cœur que par la raison ! Originaire du Pays basque, Sébastien Lefèvre quitte Nancy pour rejoindre sa compagne et pour retrouver un environnement proche de l’océan. D’un point de vue entrepreneurial, ce déménagement s’avère stratégique : « Saint-Nazaire et ses environs offrent un écosystème dynamique, particulièrement axé sur l’industrie et le numérique, les domaines clés de notre activité. Nous avons constaté un fort potentiel de développement du fait de partenariats déjà établis avec des entreprises renommées, telles que Saint-Gobain, Eiffage Énergie Systèmes et Arvato. Une telle concentration d’entreprises dans nos secteurs cibles est source d’opportunités ».

Au carrefour de l’entrepreneuriat et du digital 

L’équipe de Tomorrow Jobs, qui compte pour l’instant six personnes, s’est installée dans les locaux du SPI Numérique. « Ici, on se trouve au carrefour de l’entrepreneuriat et du digital. C’est un hub dynamique qui offre un cadre idéal et la possibilité d’organiser des événements dans un espace dédié aux conférences ». La première d’une série de quatre conférences aura d’ailleurs lieu le 14 mars sur Saint-Nazaire, dans le cadre des Afterworks du SPI et sera axée sur la thématique “Comment recruter et fidéliser sur les métiers en tension ?”

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Un engagement à dupliquer localement

En Lorraine, Tomorrow Jobs s’investit depuis près de 4 ans dans des initiatives telles que « La Place des Compétences Numériques ». Ce projet, lancé en partenariat avec la Maison de l’Emploi du Grand Nancy, vise à aider les personnes en reconversion professionnelle à trouver une formation ou à s’intégrer dans le secteur numérique local. « Nous organisons bénévolement des ateliers sur la rédaction de CV, l’optimisation du profil LinkedIn et les attentes des recruteurs lors des entretiens d’embauche. Nous aimerions développer des initiatives similaires à Nantes et Saint-Nazaire, grâce à des partenariats locaux ».

Spéciale dédicace à NSD 😉

« J’ai été très bien accueilli par l’ensemble de l’écosystème, notamment grâce à l’accompagnement de Nantes Saint-Nazaire Développement. Nous avons échangé sur les réseaux professionnels, les associations locales et les espaces de travail disponibles dans la région. J’ai également été mis en contact avec des personnes clés de l’écosystème, facilitant ainsi mes interactions avec des acteurs locaux. Grâce à ces rencontres, j’ai pu établir des liens avec des organisations comme la French Tech et participer à des événements majeurs comme les Audacity Awards à Pornichet et Zero-to one à Nantes. Ces événements m’ont permis de rencontrer d’autres professionnels et entrepreneurs de la région, enrichissant ainsi mon réseau professionnel. L’aide de Nantes Saint-Nazaire Développement a été précieuse pour faciliter mon intégration dans l’écosystème local, surtout en tant que nouvel arrivant sans contact préexistant dans la région ».

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