Etes-vous prêts à changer de point de vue sur Saint-Nazaire ? Territoire d’innovation et d’énergie collaborative, les acteurs économiques de Saint-Nazaire pour expliquer, à un parterre d’entrepreneurs parisiens, désireux de quitter la capitale, la transition entre un héritage industriel riche et une innovation technologique portée vers la transition écologique, incarnée par les dynamiques réseaux de la FrenchTech Saint-Nazaire La Baule ou Neopolia.
« 70% du chiffre d’affaires des industriels réalisés à l’export »
Antoine Adam, chargé d’affaires Industrie à l’agence de développement économique Nantes Saint-Nazaire Développement a présenté la richesse et la grande ouverture sur le monde du tissu industriel de Saint-Nazaire. « Quand on arrive à Saint-Nazaire, on ne peut rater les paquebots (les Chantiers de l’Atlantique), les éoliennes (1er parc éolien offshore de France), les avions (Airbus, 2e pôle de France), les 3 principales têtes de pont de l’industrie du bassin nazairien, ancrées dans le paysage et qui constitue une vraie fierté pour les habitants. Saint-Nazaire est une ville côtière, une ville portuaire, ouverte sur le monde, via son port et ses industries, avec 35.000 emplois industriels sur une population de 70.000 habitants, ce qui en fait la 3e ville industrielle en France derrière Toulouse et Bordeaux. L’industrie représente 5 milliards de chiffres d’affaires, un montant conséquent pour une ville de taille moyenne, avec 70% de ce chiffre d’affaires qui est réalisé à l’export. Les industriels de Saint-Nazaire travaillent au quotidien avec le reste du monde. Mais la particularité de Saint-Nazaire, c’est la capacité de l’écosystème à travailler ensemble, à monter des projets. »
Un territoire à l’énergie collaborative et à impact positif
C’est pour répondre aux défis de la transition énergétique et écologique que ces 3 secteurs industriels travaillent main dans la main à faire naître des secteurs émergents comme les nouvelles propulsions dans l’aéronautique (avion à hydrogène) et le transport à la voile. Avec en parallèle, l’écosystème numérique, animé par la FrenchTech Saint-Nazaire/La Baule qui se mobilise pour répondre au défi de la transformation numérique.
« Le Paquebot numérique, nouveau quartier de l’innovation »
L’écosystème numérique de Saint-Nazaire se structure grâce aux actions de la FrenchTech Saint-Nazaire la Baule. Le bâtiment totem qui accueillera tout cet écosystème est en passe d’ouvrir ses portes en septembre. « Véritable petit quartier de l’innovation, le Paquebot numérique sera le lieu phare du numérique et de l’innovation, où se retrouveront tous les acteurs du numérique, avec la présence des étudiants de l’école d’ingénieurs du CESI et des startups qui prendront place dans l’espace de coworking du Spi numérique« , a expliqué Thibault Chevallier, chargé de mission entrepreneuriat et numérique pour Saint-Nazaire agglomération. L’animation du lieu est confiée au Blue lab, association de startups et d’entreprises innovantes qui font vivre cet écosystème d’innovation. « L’écosystème de Saint-Nazaire est réputé pour son agilité et sa capacité d’innovation. Ici les carnets d’adresses s’ouvrent très facilement. Nous avons une grande capacité à monter des projets ensemble, avec les grands industriels, a évoqué Damien Henry, directeur du Blue lab qui qualifie le Blue lab comme « un tiers lieu d’innovation et une agence matrimoniale pour entrepreneurs« . « La filière tech se structure comme un levier pour la transition de ces industries. « Si cet état d’esprit vous tente, rejoignez la dynamique et venez vous tenter l’expérience « , souligne Elsa Venisse, chargée d’accompagner l’implantation des entreprises numérique à Nantes Saint-Nazaire Développement.
Autre secteur également en plein essor, le secteur des micro-algues qui mobilise un certain nombre de chercheurs à la pointe de l’innovation à l’Université de Saint-Nazaire.
« Ensemble, nous répondons à des appels d’offres en France et à l’international »
Illustration de ces nouvelles entreprises arrivées dans le sillage du 1er parc éolien offshore français, l’entreprise parisienne Alka Marine qui s’est installée à Saint-Nazaire il y a deux ans. « Alors que nous étions plutôt présents dans le pétrole, nous sommes arrivés à Saint-Nazaire pour intervenir sur le parc éolien, pour aller vers une énergie plus verte et plus responsable, a expliqué Audrie Jordan, en charge du développement de l’entreprise. Nous avons commencé par construire un navire de 30m releveur d’ancre de long sur le parc éolien et un 2e navire pour du transport de personnel, capable de s’approcher au plus près des éoliennes. Et nous continuons d’investir. C’est tout un réseau de sous-traitants qui est présent sur le territoire. Grâce aux Chantiers de l’Atlantique, nous bénéficions de tout ce tissu industriel et de leurs compétences qui permettent d’entretenir nos navires, de les modifier. Au-delà, nous venons de lancer le projet Pixel, un projet R&D collaboratif avec deux sociétés proches de Nantes, pour permettre l’accélération des projets d’éoliennes en mer ». Une catalyse des projets industriels qui est en grande partie imputable à l’action de Neopolia qui fédère 240 entreprises. « Ensemble, nous répondons à des appels d’offres en France et l’international, pour des projets d’éoliennes en mer et dans les Energies marines renouvelables, avec une très forte collaboration entre petites et grandes entreprises« .
« Le collaboratif, c’est le quotidien de Third »
Third illustre bien la collaboration qui existe entre startups et grandes entreprises. « Le collaboratif, c’est le quotidien de Third, a exprimé Maxime Mahé fondateur de la startup Third, spécialisée dans l’impression 3D, née pendant la crise Covid. Nous travaillons régulièrement avec Airbus sur leur outillage de conditionnement, des produits finis pour les Chantiers de l’Atlantique, du prototypage pour la Famat, et plein d’autres entreprises plus modestes comme GepsTechno« , bureau d’études spécialisé dans l’hybridation des énergies renouvelables en mer, qui assure notamment la pose notamment les câbles transatlantiques pour Facebook, et a monté plusieurs filières comme Akrocéan qui fait de la mesure en mer grâce à une bouée houlomotrice, en test sur le site SEM REV du Croisic et bientôt le test de l’électrolyse de Lhyfe, leader de l’hydrogène. Third s’apprête à imprimer des mobil-homes de 13m de long pour la startup Izicamp !
Vivre en bord de mer
« C’est assez magique de pouvoir longer la mer tous les matins pour aller au travail« , souligne Claire Meigné-Tadduni, en charge de la communication de Third. « Tous les matins, mon bonheur est de partir en skate emmener les enfants à l’école. Et de s’arrêter le soir à la plage, où l’on retrouve les jeux pour les enfants et les bars de la place du Commando pour les parents« , se réjouit Xavier Poirier de l’agence de design immersif Spectrum. « Beaucoup de spectacles culturels sont testés à Saint-Nazaire, pour sa caractéristique de ville moyenne. Il y a ici une énergie culturelle incroyable sur un rayon de 10mn », se félicite Claire Meigné-Tadduni. Saint-Nazaire, c’est aussi la ville des sports nautiques notamment avec une palette complète du kitesurf, padel, à la base de voile en ville pour petits et grands.
Portrait d’entrepreneur : Stéphane Darcel CEO de Move&RentA la recherche de mobilier pour des étudiants ou lors de périodes professionnelles de mobilité ? C’est pour répondre à ces problématiques temporaires que Stéphane Darcel a créé l’agence Move&Rent à Saint-Nazaire.
L’entreprise propose de la location de mobilier neuf pour les étudiants, incluant l’emménagement et le déménagement, et la garantie d’une deuxième vie pour les meubles.
Pour en savoir plus sur Move&Rent
Portrait d’entrepreneuse : Sandra Retailleau, co-fondatrice de Digital KeysDigital keys est une agence experte en business digital qui accompagne les entreprises dans l’acquisition digitale. L’agence travaille étroitement avec les entreprises pour l’élaboration d’une stratégie webmarketing efficace, personnalisée et adaptée aux objectifs, cibles, besoins et domaines d’activité.
Pour en savoir plus sur Digital Keys
Izicamp est une start-up de Pornichet, fondée par Pierre Marie Muller, créée suite au besoin d’un ami qui cherchait un outil pour gérer ces mobil-homes dans un camping. L’entreprise propose aux vacanciers des destinations et des hébergements sélectionnés parmi toute les offres du marché. Cela donne également la possibilité aux petits campings de jouer dans la cour des grands.
Le SPI numérique : une nouvelle offre de bureaux à Saint-Nazaire pour les entreprises du numérique
Pour en savoir plus sur Izicamp
Vous êtes dirigeant, jeune entreprise innovante, salariés ou indépendants et rêvez de travailler les pieds dans l’eau ? Le Spi numérique est une nouvelle offre immobilière qui s’offre à vous à partir de septembre 2022, dans le bâtiment tout récemment remis à neuf du Paquebot numérique, à Saint-Nazaire.
Le Spi numérique regroupe à la fois des espaces en open space, des lieux de résidence à l’année, et l’accès à une grande salle forum en configuration « place de village » l’essentiel de l’année (hors évènements) avec sa superbe terrasse.
Des espaces à la carte et modulables
Le Spi est composé d’open-spaces et de bureaux privatifs, et dispose aussi d’une grande salle (privatisable) dédiée aux animations évènementielles et communautaires.
- Nomade : 10 poste non dédié en open space
- Accès 9h-18h30 – 5j/7
- 16€ HT par demi-journée et 27€ HT par jour
- Flex office : Poste non dédié en open space
- Accès 9h-18h30 -5j/7
- 115€ HT / mois (forfait 5j), 185€ HT / mois (forfait 10j), 295€ HT / mois (forfait mois)
- Office: Bureau privatif
- Accès 24h/24 – 7j/7 (badge)
- A partir de 200 HT / poste / mois
- Salles de réunion : Accès de 9h-18h30 – 5j/7
- Salle Vision (3-4 personnes – de 9h-18h) : 45€ HT/demi-journée et 75€ HT/journée
- Salle Capuccino (11 personnes – de 9h-18h) : 110€ HT / demi-journée et 190€ HT / journée
Le tout avec de nombreux services et un accès aux équipements du Spi numérique !
Un lieu propice aux échanges créatifs
Parmi ses atouts, Le Spi bénéficie d’une situation idéale. Il est situé au cœur du centre-ville de Saint-Nazaire, à 15mn à pied de la gare SNCF et au 1er étage extrêmement lumineux du bâtiment du Paquebot numérique.
Avoir son bureau au Spi sera aussi l’occasion de créer des interactions avec l’école d’ingénieurs du CESI et ses 500 étudiants, installés dans la continuité du bâtiment, ainsi que de profiter d’événements organisés dans ce lieu propice aux collaborations fertiles.
Une offre de bureaux adaptée pour les entreprises du numérique
Nomade
- Poste non dédié en open spaces
- Accès 9h-18h30 – 5 j/7
- 16€ HT par demi-journée et 32€ HT par jour
Flex office
- Poste non dédié en open space
- Accès 9h-18h30 – 5 j/7
- 115€ HT / mois (forfait 5j), 185€ HT / mois (forfait 10j), 195€ HT / mois (forfait mois)
Office
- Bureau privatif
- Accès 24h/24 – 7 j/7 (badge)
- A partir de 490 € HT / mois
Salles de réunion
- Accès de 9h – 18h30 – 5j/7
- Salle Visio (3-4 personnes – de 9h à 18h) : 30€ HT / demi-journée
- Salle Capuccino (11 personnes – de 9h à 18h) : 110€ HT / demi-journée et 190€ HT / journée
Salle évènementielle forum
- 290€ HT / demi-journée – 8h30 – 12h30 – 14h00 – 18h00
- 490€ HT / journée – 8h30 à 18h00
- 490€ HT / soirée 19h00 – 22h30 (filtrage sécurité obligatoire en soirée – sur devis)
Pierre Minier, vous êtes fondateur de l’agence digitale Ouest Médias qui fête ses 20 ans en juillet. Comment a commencé l’histoire de votre entreprise ?
Au départ, l’idée était de quitter Paris pour me rapprocher de mes origines. Je suis arrivé revenu à Nantes en 2002 où j’ai créé une agence de presse photo en région spécialisée dans le sport et j’ai utilisé les contacts que j’avais à Paris. J’arrivais de chez Hachette, grand groupe de la presse parisienne. Mes premiers partenariats ont été scellés avec des clubs de foot professionnel du grand ouest, des quotidiens nationaux et locaux dont Presse-Océan, et pour la correspondance avec le journal l’Equipe pendant 7 ans, où nous couvrions toute l’actualité sportive du Havre jusqu’à Bordeaux. Nous avons suspendu cette activité avec la crise de la presse.
A partir de 2015, pendant toute une année, j’ai commencé à réfléchir à la transformation de l’entreprise, pour aboutir à sa transformation numérique, en positionnant la question des contenus au centre de la stratégie digitale. J’avais gardé en tête cette phrase de Christian Guellerin, directeur de l’Ecole de Design de Nantes : « La transformation numérique, c’est comment faire autrement ce que l’on fait depuis toujours ».
J’ai commencé par aller voir des TPE, comme moi. Mais, à l’époque, elles n’étaient pas acculturées et ne voyaient pas l’intérêt d’un site internet et d’une stratégie digitale. Il a fallu un peu de temps pour trouver nos clients. C’est grâce à un premier contact avec l’entreprise nantaise Sigma que tout a vraiment démarré commencé en 2017 avec l’audit de leur site internet, les recommandations et la production de contenus..
Comment vous est venue l’idée de déménager à Saint-Nazaire ?
Avec ma femme, notre projet de vie était de venir nous installer en bord de mer une fois que les enfants seraient grands. Nous avons vendu notre maison à Nantes fin 2016 et avons acheté à Pornic où nous nous sommes installés en mai 2017. Les aller-retours quotidiens devenant trop compliqués, nous avons cherché où implanter l’entreprise. Le choix de Saint-Nazaire s’est fait à travers la rencontre avec l’équipe de la Carene à Saint-Nazaire qui m’a rapidement proposé de participer aux Audacity Awards. Et nous avons été vainqueurs dans la catégorie « Transformation numérique » pour un projet de recherche européen en réalité virtuelle. Nous avons alors installé nos bureaux dans le coworking de La Ruche avant de déménager dans nos propres bureaux dans la Zone de Brais.
Comment se développe votre entreprise à Saint-Nazaire ?
Nous avons deux pôles d’activités : le digital avec 7 personnes et le pôle photo avec 5 free-lances piloté par ma femme. Nos salariés habitent à Nantes, Saint-Nazaire ou entre les deux, et sont en télétravail deux à trois jours par semaine. Nos clients, des grosses PME et ETI, opèrent souvent dans le domaine de l’innovation et l’industrie, et sont en majorité situées à Nantes, Rennes, Angers, à Dijon, à Paris. Et depuis quelques mois à Saint-Nazaire, avec Geps Techno et Akajoule sur des approches globales (stratégie digitale et éditoriale, sites internet).
L’impact fait-il partie de votre quotidien ?
Avant de prendre une entreprise comme cliente, nous appréhendons toujours sa sensibilité RSE. Les engagements sont alors réels et les relations sont beaucoup plus saines.
Le bassin nazairien est réputé pour ses grandes entreprises industrielles. A-t-il d’autres cordes à son arc ?
Ici, c’est le numérique couplé à l’industrie avec le Technocampus Smart Factory (la 3D) notamment. Beaucoup d’entreprises sont sous-traitants des grands donneurs d’ordre, qui rencontrent eux aussi des problématiques de transformation numérique. Par ailleurs, on compte aussi une grosse communauté de freelances dans le numérique, des personnalités parfois connues à l’échelle nationale comme Carole Laimay, experte reconnue de l’UX design. Nous sommes très aussi actifs pour notre part dans la digitalisation de la formation, des modules interactifs, à l’instar des jumeaux numériques de postes biométhane que nous avons créés pour GRDF (Energy Formation), ou des Mooc, dont l’un sur les cellules souches, pour l’Université de Nantes
Est-ce compliqué de faire venir les talents à Saint-Nazaire ?
Pas forcément. J’ai récemment passé une annonce de chargé de projets éditoriaux et les candidatures sont arrivées de toute la France. Dans l’équipe, nous avons une ingénieure pédagogique qui travaillait auparavant pour une startup nantaise, et avons engagé récemment une directrice artistique. Nous sommes en recherche d’un développeur pour le second semestre 2022.
Comment se passe une journée type à Saint-Nazaire ?
Ma journée type, c’est debout à 5h30 et les derniers mails traités parfois à 22h30 avec un jour de repos par semaine. Je travaille entre 70 et 80h/semaine. La voile m’apporte une respiration, surtout en ce moment entre 18h et 20h, en fonction des marées et du vent. C’est bien la croissance de l’entreprise (+60 % sur ce 1er semestre 2022 vs 1er semestre 2021 qui fixe le tempo).
Certains de mes collaborateurs vont nager tous les soirs et je pratique pour ma part régulièrement le windfoil (planche à voile avec un foil). Nous avons le nez sur les marées et les conditions météo. On se retrouve souvent avec d’autres entrepreneurs sur l’eau à partir de 18h. Ici, tout est plus simple. J’adore la plage de Mr Hulot à Saint-Marc et j’adore les villes-ports, voir passer les gros bateaux.
Comment voyez-vous Saint-Nazaire se transformer ?
Saint-Nazaire connaît une profonde transformation, avec l’ouverture prochaine de la Maison de l’Entreprise à l’entrée de la ville, et aussi celle du Paquebot numérique, bâtiment totem qui va accueillir la communauté Frenchtech Saint-Nazaire La Baule à partir du mois de septembre 2022.
Quand on vient du sud Loire, et que l’on passe le pont de Saint-Nazaire, à droite, c’est un peu l’ancien monde carboné avec le terminal méthanier, la raffinerie et quand même General Electric ; à gauche, c’est le nouveau monde avec la voile rigide SolidSail développée par les Chantiers de l’Atlantique qui équipera bientôt le navire Neoline pour le transport à la voile, le parc éolien en mer, on regarde vers le large, vers l’horizon. Quand on habite en bord de mer, on est plus en prise avec les éléments naturels, l’urgence climatique semble plus palpable…
Saint-Nazaire : Les acteurs de l’industrie affichent leur savoir-faire au salon Business IndustriesEn savoir + sur Ouest Médias
Les acteurs de l’aéronautique, la construction navale et des énergies renouvelables témoigneront à l’occasion du Salon Business Industries le mercredi 15 juin à partir de 10h le matin et 14h30 l’après-midi : Plan de Relance, stratégie industrielle de court et long terme seront au menu des tables rondes.
Airbus, EDF, General Electric, Naval Group : quels enjeux pour l’avenir? Alors que l’Etat et la Région investissent 3,4 milliards d’euros, les dirigeants dessinent les contours de leur entreprise à l’horizon 2030 ou plus loin encore.
Mercredi 15 à partir de 10h :
L’éolien offshore en vedette
Le premier parc éolien offshore français à peine raccordé au réseau, Hervé Rivoalen le directeur de l’Action régionale pour EDF détaillera la façon dont l’entreprise envisage de diminuer par 5 les émissions de CO2 d’ici 2050. Il sera aussi question de l’activité du site de Cordemais, où la Région ambitionne un mini EPR. Steven CURET Président de General Electric WIND France nous éclairera sur le rôle majeur que GE Renewable Energy tient en France et les différents défis qui s’annoncent.
Le point sur l’aéronautique
C’est aussi vers 2050 que se tourne Didier Katzenmayer, directeur aux affaires industrielles Airbus. Si le secteur aéronautique vise la neutralité carbone, il détaillera comment l’entreprise compte s’appuyer sur la filière pour ses besoins d’énergies alternatives … tout en maintenant, dès aujourd’hui, ses cadences de production .
Naval Group aussi doit préparer l’avenir : par la voix de Vincent Vivarès, son directeur stratégie et Innovation, le public présent découvrira pourquoi 20 millions d’euros sont investis dans le cadre des programmes nationaux (sous-marins lanceurs d’engin 3ème génération et futur porte-avions).
Et l’emploi industriel ?
Pour tous, la question de l’emploi est au cœur du débat. Richard Thiriet , conseiller régional, délégué à l’industrie, démontrera en quoi la Région Pays de la Loire accompagne la formation pour un territoire dans lequel l’industrie représente 17% du PIB, contre 12% à l’échelle nationale. Un territoire qui attire de nouvelles entreprises.
Mercredi 15 juin 14h30 :
Table ronde : Quelle industrie demain ?
La table ronde de l’après-midi accueillera les témoignages de :
– Fabrice Joubert, Directeur général adjoint de Nantes St-Nazaire Développement
– Jean-Claude Pelleteur, Maire de Pornichet & Vice-président de La CARENE – Saint-Nazaire Agglomération en charge du développement des entreprises et de l’emploi
– Jean Zanuttini, Président de Neoline
– Maud Augeai, Business Developer chez Lhyfe
Parmi les autres nouveautés du salon : un espace machines-outils & robotique, un forum emploi co-organisé par l’UIMM 44, un espace plasturgie & composites avec la présence du camion lab’mobile PUXI, le Navire des Métiers du CINav pour promouvoir les métiers des industries de la mer, un village start’up & solutions innovantes avec les dernières innovations technologiques & numériques des sous-traitants, et toujours de nouveaux marchés à conquérir grâce aux rdv d’affaires pré-organisés. Autre nouveauté importante, le Navire des métiers sera présent pour promouvoir les métiers des industries de la mer via son animation mobile : https://www.businessindustries-saintnazaire.com/le-navire-des-metiers/
Transport à la voile : L’événement Wind for Goods revient à Saint-Nazaire en 2023En savoir + : https://www.businessindustries-saintnazaire.com/
Rendez-vous incontournable pour les acteurs de la filière, l’événement dédié aux technologies issues du transport à la voile s’apprête à prendre une nouvelle dimension en 2023.
Événement Wind For Goods2 : une ambition internationale pour répondre aux défis de la transition écologique
En septembre 2021, la première édition de l’événement avait déjà réuni à Saint-Nazaire, plus de 500 visiteurs, 17 entreprises et 20 innovations du transport à la voile pour mettre en lumière les acteurs et les solutions concrètes contribuant à la décarbonation du transport maritime international et lutter pour la préservation de l’environnement à grande échelle.
Pour l’édition 2023, le salon aura lieu sur deux jours au lieu d’un seul. L’opportunité d’accueillir deux fois plus d’exposants et deux fois plus de visiteurs sur le salon. Les entreprises phares du secteur ont déjà toutes répondu présentes à l’invitation de l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement, en charge du pilotage. Alors que l’édition 2021 avait permis de montrer les prémices avec prototypes et démonstrateurs, cette nouvelle édition donnera à voir les réalisations avec les premiers bateaux équipés de voiles et technologies innovantes en mer, tels que Airseas, Neoline, Wisamo, Farwind, Zéphyr & Borée, Solid Sail des Chantiers de l’Atlantique etc.
Durant deux jours, des conférences seront organisées afin d’échanger autour des principaux enjeux du transport propulsé par le vent. L’occasion également de permettre aux acteurs internationaux présents de témoigner sur les réponses d’ampleur qu’ils prévoient pour répondre aux défis de la transition écologique. Des visites des sites phares de Nantes & Saint-Nazaire ainsi que des rendez-vous BtoB via une plateforme dédiée seront également organisés.
La société d’ingénierie indienne AXISCADES Technologies Ltd s’implante à Saint-NazaireEn savoir + sur Wind for Goods : https://www.windforgoods.fr/
« Nous sommes ravis de confirmer la poursuite de notre trajectoire de croissance sur le marché européen. Être proche de nos partenaires, comprendre leurs besoins et s’imprégner de tous les aspects de leurs besoins est notre priorité, et nous investissons du temps et des ressources pour y parvenir. Cette expansion est un moyen de mieux soutenir nos partenaires et de s’ouvrir davantage à un marché particulièrement réceptif à nos solutions technologiques innovantes. Nos implantations internationales représentent notre engagement stratégique à soutenir nos partenaires avec une équipe locale d’experts et de soutien », commente Arun Krishnamurthi, PDG d’AXISCADES Technologies Limited pour la France.
Les solutions proposées par la société d’ingénierie couvrent le cycle de vie complet du développement de produits, de l’évaluation du concept à l’assistance à la fabrication et à la certification. Dans le secteur aéronautique, AXISCADES intervient sur des activités de conception et de développement dans les domaines du support à la production, des réparations et de la documentation technique, et ce, à travers le monde.
« On trouve ici un véritable savoir-faire industriel et des compétences hautement qualifiées »
C’est à proximité d’Airbus, pour qui l’entreprise est sous-traitant de rang 1, que l’entreprise de Bangalore vient d’ouvrir un nouveau centre d’ingénierie. Pour Sudhakar Gande, directeur exécutif d’AXISCADES Technologies Ltd, « cette implantation présente de vraies opportunités en raison du fort potentiel industriel de la région, comme la construction navale et les énergies renouvelables, notamment l’éolien et l’hydrogène. On trouve ici un véritable savoir-faire industriel et des compétences hautement qualifiées. C’est une implantation idéale pour AXISCADES qui souhaite développer et diversifier son activité en France. »
AXISCADES prévoit le recrutement d’ici à deux ans de plus de trente-cinq ingénieurs et techniciens, qui seront amenés à travailler dans un contexte international. Initialement prévue en mars 2020, l’ouverture du centre d’ingénierie avait été reportée en raison de la pandémie Covid 19.
Un an après son lancement, la FrenchTech St-Nazaire La Baule fédère 40 startups et entreprisesPour en savoir plus sur Axiscades Technologies Ltd
« Ici tout le monde se connaît, les réseaux sont tous bien identifiés. C’est l’avantage d’être installé sur un petit territoire ! », explique Pierre-Marie Muller, à la tête de la startup Izicamp basée à Pornichet. A peine un an après le lancement du collectif FrenchTech Saint-Nazaire La Baule, une quarantaine d’entrepreneurs ont rejoint la dynamique et les projets fleurissent tous azimuts !
Il est vrai que le terreau de ce bassin nazairien réputé pour sa tradition industrielle est propice à l’innovation. Pour preuve, les Chantiers de l’Atlantique qui se sont diversifiés dans la construction de sous-stations électriques puis dans le transport à la voile aujourd’hui. Autre exemple, Jean-Luc Longeroche, ancien ingénieur aux Chantiers, qui a fondé GEPS Techno, entreprise qui produit de l’électricité en mer à partir de l’énergie des vagues. Il est aujourd’hui le président de la FrenchTech Saint-Nazaire La Baule. D’autres startups, créées sur la presqu’ile, font preuve d’un potentiel d’innovation important comme Akajoule dans le domaine des énergies nouvelles ou XSun pour le développement de drones fonctionnant à l’énergie solaire pour des missions complexes et qui vient de lever 2,5 millions d’euros. Mais aussi, Qlara dans l’assurance en ligne, Livli dans l’expertise comptable en ligne, Digital&co, Ouest-Médias dans le marketing digital, dans Astraga dans l’informatique, Venetis dans la mutualisation de compétences, Izicamp qui vient de lever 1 million d’euros, Third et Creasynth dans les technologies 3D…
L’Ecole des investisseurs, un dispositif innovant inauguré par la French Tech St-Nazaire La Baule
Initiative inaugurée sur la Presqu’ile, l’Ecole des investisseurs a déjà fait un carton plein pour sa première session cet hiver. Imaginé par les fondateurs de la French Tech Saint-Nazaire La Baule, ce programme a pour objectif de contribuer au développement du territoire. Des particuliers désireux d’investir leur épargne dans des projets locaux, sont invités à suivre un cycle de 5 réunions d’information, animées par des experts-comptables, juristes ou fonds d’investissement. A travers des cas concrets, le programme balaie les fondamentaux de l’investissement en capital, les incidences fiscales, les différents types d’investisseurs et de véhicules d’investissement, le processus d’instruction et de sélection, le pacte d’associés, le rôle de l’investisseur auprès du dirigeant ainsi que les stratégies de refinancement et de sortie. Des startups locales viennent y pitcher. « Parmi les 15 élèves à avoir suivi la première session, on comptait des retraités, des développeurs commerciaux, des assureurs, ingénieurs… », explique Pierre Marie Muller. « Devant le franc succès de la première édition, de nouvelles sessions sont d’ores et déjà programmées pour 2022, l’idée étant d’en organiser deux par an ». La première session a été organisée avec le concours d’Atlanpole.
Pour en savoir plus sur la FrenchTech Saint-Nazaire La Baule