Créer des liens entre les générations. C’est à cet objectif qu’a souhaité répondre l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement en organisant une soirée pour faire échanger jeunes et les entreprises sur le monde du travail de demain. Organisée en partenariat avec la CCI Nantes St-Nazaire et Nantes Université, la soirée animée par Mehdi Kherchaoui, fondateur du cabinet de conseil en ressources humaines MiiS, elle visait à « décloisonner pour apprendre à mieux se connaitre ».
Croiser les regards pour comprendre le rapport au travail et les attentes des jeunes
« Alors que 54 % des jeunes interrogés ont une idée très précise du métier vers lequel ils souhaitent s’orienter, les entreprises sont pour la plupart convaincues de leur indécision« , souligne l’étude « Jeunes et entreprises », réalisée par la CCI Nantes St-Nazaire en partenariat avec le « laboratoire de psychologie des Pays de la Loire » de Nantes Université. « Cette étude est partie de la difficulté croissante des entreprises à attirer et fidéliser des compétences, et au-delà, à comprendre les attitudes et les attentes de la jeune génération, commente Véronique Quéré, chargée de développement emploi à la CCI de Nantes St-Nazaire.
« Il est urgent de créer un lien de confiance les entreprises et les jeunes »
Pour Arthur Gosset, fondateur de l’association Séisme (photo ci-dessus), il convient avant tout d’interroger ce qu’est un métier ou un secteur d’avenir. Parce qu’un poste prestigieux, un salaire confortable et des conditions de travail avantageuses ne riment pas forcément avec job de rêve. Dans son documentaire Ruptures, il retrace le parcours de jeunes diplômés qui, comme lui et la co-productrice Hélène Cloître, ont renoncé à une carrière prometteuse pour suivre une voie jugée plus compatible avec les enjeux environnementaux et sociétaux de notre époque. « Les jeunes craignent à la fois d’effectuer des missions vides de sens et de contribuer au greenwashing ambiant », souligne Hélène Cloître. Elle estime « urgent de créer un lien de confiance avec l’entreprise ». Un rapprochement qui passe par de nouveaux formats de rencontres et d’échanges avec pour objectif de « bousculer le monde professionnel pour placer les enjeux économiques et sociaux au cœur des métiers. »
Aider les jeunes à trouver leur chemin : une responsabilité pour les écoles
Le besoin de créer davantage de ponts entre les jeunes et les entreprises, les responsables d’écoles en sont convaincus. « Il faut que les entreprises montrent davantage leurs métiers afin de casser les représentations erronées », affirme Vanessa Le Garrec de Centrale Nantes, pour qui il convient également de faire connaitre la diversité des modes de gouvernance. Responsable du campus ISEFAC de Nantes, Axelle Belarbi estime que la présence plus forte du milieu professionnel auprès des jeunes atténuerait l’angoisse de l’orientation. Samia Hashemi, directrice de l’ICL Nantes, observe pour sa part que nombre d’étudiant·es ont parfois besoin d’aide pour mieux se connaître et identifier ce qu’ils et elles souhaiteraient. La vice-présidente de Nantes Université en charge de la vie de campus, Julie Morère, est convaincue que « les passions aident les étudiants à trouver un sens à leur parcours. Pour cette raison, Nantes Université accorde une place importante à l’engagement étudiant, en se basant sur leurs idées et leurs envies, afin de colorer leur parcours d’un certain plaisir. »
Trouver de la satisfaction dans le travail
La fameuse question du sens n’est pas absente de l’étude de la CCI. On y apprend que, pour les jeunes, le sens au travail dépend notamment de la satisfaction à l’accomplir, de la possibilité d’y développer des compétences, mais aussi de se sentir utile. Des notions qui ont fait réagir les étudiants présents. Chiara considère ainsi que « l’envie occupe une plus grande place aujourd’hui dans le choix d’un travail ». Et de regretter que « la société n’évolue pas aussi vite que les mentalités des jeunes, qui pensent davantage à ce qui leur ferait plaisir ». Étudiant entrepreneur, Gabin dit trouver davantage de satisfaction en menant des projets concrets, comme son engagement au sein du Bureau des élèves ou dans d’autres projets en marge de ses études, que lors des temps de formation. Pour Lou Anne, il est indispensable que les salariés aient un sentiment d’utilité. Et c’est selon elle à l’entreprise d’impulser ce qui va donner du sens au travail, ne serait-ce qu’en fixant des objectifs.
Donner du sens, un nouveau paradigme pour les entreprises ?
À la tête d’une PME de 11 personnes, Régis Dréno estime que l’entreprise insuffle du sens en apportant des conditions d’insertion professionnelles favorables, non discriminantes. S’il a évolué dans sa façon de recruter « en privilégiant davantage le savoir-être au savoir-faire « , le dirigeant d’Options Ouest confie qu’il est parfois difficile d’encadrer tout en laissant une grande part d’autonomie attendue par les salarié·es, notamment les jeunes. « Laissez-nous le temps de changer les curseurs ! », demande-t-il. Entrepreneur dans la tech, Alexandre Launay invite volontiers les personnes de son entreprise qui ne se sentent plus en phase à créer leur propre emploi, une voie que lui-même a suivie très tôt. Le fondateur de Stampyt octroie par ailleurs à chacun·e un temps hebdomadaire pour travailler sur un projet qui lui tient à cœur, « source d’épanouissement pour eux et de valeur pour l’entreprise ».
Pour Arthur Gosset, les dirigeant·es doivent être à même de proposer à leurs futur·es salarié·es la place qui leur correspond, où ils et elles pourront s’émanciper dans le cadre de projets à impact environnemental et social positif. La directrice de l’École de la 2e chance de Nantes et Saint-Nazaire, Khadija Nemri, appelle toutefois à ne pas oublier d’embarquer un public en marge du système, pour qui la question de la transition écologique n’est pas la priorité. Combiner épanouissement et utilité sociale tout en assurant son indispensable subsistance, le travail de demain ?
10 associations pour les jeunes entrepreneur.es à NantesCentre des Jeunes Dirigeants de Nantes (CJD)
Créé en 1938, indépendant et apolitique, le CJD se définit comme le plus ancien mouvement de dirigeants en France. Il s’affirme comme la « seule véritable école du dirigeant ». Le CJD permet à ses membres d’apprendre, d’échanger, d’expérimenter et d’influer. Il compte aujourd’hui plus de 5000 chefs d’entreprise (jusqu’à 45 ans) à travers la France et près de 140 à Nantes, issus de tous les secteurs d’activité allant de la TPE à l’ETI. Avec un leitmotiv : » Il ne faut pas avoir peur, il faut rêver, rêver grand, osez, osez grand, et au pire, ça marche ! »
Les Déterminés
L’association « Les Déterminés » se consacre à l’accompagnement des jeunes issus des quartiers prioritaires, leur offrant les moyens de réussir dans le monde entrepreneurial. Grâce à des programmes de formation intensifs, du mentorat et un réseau d’experts, elle aide ces jeunes à développer leurs compétences et à concrétiser leurs projets d’entreprise. Fondée sur des valeurs d’égalité des chances et d’inclusion, « Les Déterminés » contribue activement à la dynamique économique et sociale des territoires en soutenant les talents émergents.
Incubateur Centrale Audencia Ensa
L’incubateur Centrale Audencia Ensa est un écosystème d’innovation dédié à l’accompagnement des start-ups. Il offre un cadre propice au développement de projets entrepreneuriaux en mettant à disposition des ressources variées telles que des bureaux, du mentorat et des services de conseil. Les entrepreneurs bénéficient également de l’expertise des grandes écoles partenaires, favorisant ainsi la création de synergies entre étudiants, chercheurs et industriels. L’incubateur soutient la transformation des idées innovantes en entreprises prospères, et contribue à l’essor économique de Nantes et de la région.
Incubateur Centrale Audencia Ensa
Incubateur IMT
L’incubateur IMT accompagne les porteurs de projets technologiques et innovants, en leur fournissant un environnement stimulant et des ressources adaptées. Grâce à un réseau de mentors, des ateliers spécialisés et des partenariats stratégiques, l’incubateur aide les start-ups à surmonter les défis de la création d’entreprise. En se concentrant sur l’innovation technologique, il favorise le développement de solutions avancées et soutient la croissance des jeunes entreprises. L’incubateur IMT joue un rôle clé dans l’écosystème entrepreneurial en France, en particulier dans le secteur des technologies.
Association Mashup
L’association Mashup vise à rassembler les étudiants et jeunes professionnels autour de l’entrepreneuriat et de l’innovation. Par le biais d’événements interactifs, de hackathons et de conférences, elle encourage l’émergence de projets innovants et la collaboration entre disciplines. Les membres de Mashup bénéficient d’un réseau riche et diversifié, propice à l’échange de connaissances et d’expériences. L’association joue un rôle crucial dans l’animation de la communauté entrepreneuriale, en stimulant la créativité et l’esprit d’initiative.
NQT (Nos Quartiers ont des Talents)
NQT (Nos Quartiers ont des Talents) œuvre pour l’insertion professionnelle des jeunes diplômés issus de milieux modestes. En les mettant en relation avec des parrains issus du monde de l’entreprise, NQT facilite leur accès à l’emploi et les aide à développer leur réseau professionnel. L’association propose également des ateliers et des conseils personnalisés pour renforcer les compétences des jeunes talents. En promouvant l’égalité des chances, NQT contribue à réduire les inégalités sociales et à valoriser la diversité dans le monde du travail.
Maia Mater
Maia Mater est un programme de pré-incubation pour l’accompagnement à la création d’entreprises numériques à impact positif. Il est destiné aux porteurs et porteuses de projet qui souhaitent débuter leur aventure entrepreneuriale avec des bases solides. Le programme dure un an et est entièrement gratuit. Le prochain appel à projet aura lieu au dernier trimestre 2024.
Jeune Chambre Économique de Nantes
La Jeune Chambre Économique de Nantes (JCE Nantes) est une association qui réunit des jeunes citoyens engagés, âgés de 18 à 40 ans, dans le développement économique et social de leur ville. Par le biais de projets concrets et innovants, elle vise à améliorer la communauté locale et à promouvoir le leadership civique. Leur credo : Entreprendre collectivement au service de l’intérêt général, créer des projets sur le terrain, dans des domaines variés tels que l’emploi des jeunes, l’économie circulaire, l’aménagement du territoire ou la protection de l’environnement. La prochaine soirée de la JCE aura lieu le 17 septembre 2024.
Pépites (Entrepreneuriat étudiant avec l’Université de Nantes)
Pépites est un programme de soutien à l’entrepreneuriat étudiant proposé par l’Université de Nantes. Il offre un cadre propice à l’émergence de projets innovants, en fournissant des ressources, du mentorat et des ateliers pratiques. Les étudiants bénéficient d’un accompagnement personnalisé pour transformer leurs idées en entreprises viables. Pépites favorise également les échanges entre étudiants et professionnels, créant un réseau riche et dynamique. Ce programme contribue à développer la culture entrepreneuriale parmi les étudiants et à renforcer l’écosystème d’innovation à Nantes.
entrepreneuriat@univ-nantes.fr
Entreprendre pour apprendre
« Entreprendre pour apprendre » est une association qui vise à initier les jeunes à l’entrepreneuriat dès le plus jeune âge. Par le biais de programmes éducatifs et de mini-entreprises, elle permet aux élèves ou lycéens de découvrir le monde de l’entreprise et de développer des compétences essentielles telles que la créativité, le travail en équipe et la gestion de projet. L’association collabore avec des enseignants et des professionnels pour offrir une expérience pédagogique enrichissante. En encourageant l’esprit d’initiative, « Entreprendre pour apprendre » prépare les jeunes à devenir des acteurs économiques responsables et innovants.
Popcorn (Les Ecossolies)
Les Ecossolies, pôle de coopération et d’innovation sociale sur Nantes Métropole, accompagnent les structures et les porteurs de projets ESS aux différents stades d’avancé ou de maturité de leur projet : émergence via le parcours Popcorn pour tester son idée, consolidation via un incubateur, et développement par l’intermédiaire d’un accélérateur. Cette offre d’accompagnement à l’entrepreneuriat social est complétée par des programmes de formation professionnelle et des évènements entrepreneuriaux (la Halle des Financeurs, Demain mode d’Emploi).
Née en 1996, Génération est une société de courtage spécialisée dans l’accompagnement et la gestion de contrats de santé et de prévoyance pour les entreprises et les particuliers. » En s’installant à Saint-Nazaire, nous sommes convaincus de pouvoir accueillir de nouveaux collaborateurs dont les compétences nous permettront de délivrer un service de qualité et de renforcer notre position sur un marché de la santé et de la prévoyance au cœur de la vie de nos concitoyens « , souligne Matthieu Havy, directeur général de Génération (photo ci-dessous).
Véritable référence sur le marché français de la protection sociale, Génération propose une offre de services complète à plus de 2,2 millions d’adhérents et rembourse 1,3Mds € de frais.
Mobilisation de tous les acteurs
Implantée historiquement à Quimper où travaillent actuellement près de 750 salariés, Génération a choisi Saint-Nazaire pour accélérer la croissance de son activité. Génération renforce ainsi son ancrage territorial dans le grand ouest au sein d’un bassin économique particulièrement dynamique. La société de courtage a bénéficié de l’accompagnement de l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement, de Saint-Nazaire Agglo et de la CCI Nantes St-Nazaire pour son installation ainsi que de la mobilisation des acteurs locaux de l’emploi, Pôle Emploi et l’APEC, pour ses besoins en recrutement.
Recrutements en cours
Pour débuter cette nouvelle aventure, Génération recherche les gestionnaires santé qui composeront sa première équipe à Saint-Nazaire. Ces recrutements sont prévus sur les mois de novembre et décembre. Le poste de gestionnaire santé chez Génération est ouvert à des candidats ayant ou pas de l’expérience dans la gestion des frais de santé. L’entreprise Génération recherche avant tout des futurs collaborateurs appréciant la relation client, la gestion et le travail en équipe. Un partenariat a été mis en place entre Génération et les équipes Pôle Emploi de Saint-Nazaire pour favoriser le recrutement sans condition de diplôme ou d’expérience, et basé sur les compétences acquises. Toutes les personnes intéressées peuvent venir consulter les offres d’emploi sur le site internet www.generation.fr, rubrique « Rejoignez-nous » et postuler directement depuis ce site.
» L’implantation de Génération est une bonne nouvelle pour notre bassin d’emploi «
» L’implantation de Génération à Saint-Nazaire est une bonne nouvelle pour notre bassin d’emploi. Elle vient renforcer sa diversification et ouvre la palette des métiers disponibles sur un bassin d’emploi dynamique et attractif. Nous sommes un bassin industriel majeur, riche de ses ouvriers comme de ses ingénieurs. Cette réalité se conjugue désormais avec une dimension touristique et de services. Je me félicite de la bonne collaboration de la chaîne des acteurs économiques du territoire pour l’accueil de l’entreprise. Je suis certain que les futur.e.s collaborateurs et collaboratrices de Génération trouveront rapidement leur place dans la dynamique du groupe « .
David Samzun, maire de Saint-Nazaire et président de Saint-Nazaire Agglo
» Le fruit d’une stratégie au long cours «
« L’implantation de Génération à Saint-Nazaire, c’est d’abord une excellente nouvelle pour l’emploi tertiaire sur le bassin nazairien. C’est aussi l’illustration qu’une industrie forte sur le territoire joue un rôle de locomotive, entrainant dans son sillage de nombreux autres secteurs et permettant de diversifier l’activité économique locale. Cette implantation, c’est enfin une nouvelle preuve de l’attractivité du bassin nazairien et du territoire de Nantes & Saint-Nazaire. Cette attractivité ne doit rien au hasard ! C’est le fruit d’une stratégie au long cours, co-construite et partagée avec l’ensemble des acteurs, publics et privés « .
Yann Trichard, président de la CCI Nantes St-Nazaire
La startup hestiia favorise la transition énergétique dans la sphère domestiqueEn savoir plus sur les postes en recrutement
Alexandre et Camille ont imaginé un radiateur intelligent, équipé de cartes électroniques qui, tel un mini-datacenter, est capable de chauffer une chambre ou un salon. Ce radiateur offre une puissance de calcul qui est revendue à des entreprises friandes de calculs informatiques. « L’installation de radiateurs myEko chez les particuliers diminue la consommation des datacenters qui ne valorisent pas cette chaleur perdue, que l’on appelle chaleur fatale. La vente de la puissance informatique, à travers la connexion Wifi du domicile, assure une rémunération aux utilisateurs du radiateur », explique Alexandre Vinot. « À l’heure où les prix de l’énergie continuent d’augmenter, économiser sur sa consommation est devenue la priorité des Français ». Quand écologie rime avec économie, la boucle est vertueuse…
De la conception à l’usage, une réduction de l’impact carbone
Alexandre Vinot et Camille Chenuil, les co-fondateurs de la start-up hestiia, se sont rencontrés en école d’ingénieurs Arts et métiers. Très tôt sensibilisés au sujet de la transition écologique et à la nécessité de réduire l’impact carbone, ils créent leur première entreprise à impact positif dès leur sortie d’école. Celle-ci imagine un bac de douche qui récupère la chaleur de l’eau chaude utilisée quelques secondes sur la peau pendant la douche pour la transformer en chauffage.
« Ce produit s’adressait aux constructeurs de bâtiments neufs, trop longs à convaincre. Nous avons changé de braquet en imaginant un concept qui s’adressait directement aux particuliers. Par leur capacité à s’engager pour la transition énergétique, ce sont eux qui peuvent changer les choses ! ». « Notre radiateur myEko est écoresponsable dès la conception, avec des composants respectueux de l’environnement, et conçu pour éviter toute forme d’obsolescence. Il recycle 100 % de l’énergie en chaleur, ce qui réduit l’impact carbone annuel à une équivalence de plus d’un tour du monde en avion, pour un foyer de 90 m2 en moyenne », ajoute Alexandre Vinot.
Plus d’une dizaine de recrutements à Nantes en 2023
L’entreprise parisienne s’est installée Quartier Doulon, à l’entrée de Nant’Est entreprises, dans un espace de bureaux partagés rue du Bois Briand en décembre 2018 : « nous recherchions une ville à taille humaine où l’on pourrait vivre de manière plus vertueuse. Et notre entreprise industrielle avait besoin de mètres carrés abordables, ce qui était injouable à Paris. Dans la région, nous avons trouvé tous les fournisseurs de matériel nécessaire à la fabrication de notre produit ». Côté ressources humaines, hestiia compte aujourd’hui 12 salariés et cherche activement à recruter. « Nous devrions être 25 d’ici à la fin de la l’année, pour atteindre la centaine de collaborateurs à horizon 2024-2025. Nous recherchons activement des profils techniques : spécialistes en logiciel software, en Internet des objets (IOT), en électronique et spécialistes du marketing et des réseaux sociaux avec des bases solides pour être rapidement opérationnels ». Les offres d’emploi se trouvent sur leur site web.
OCTOPLUS 3D s’oriente vers l’impression de plastiques recyclésEn savoir + sur hestiia
« L’idée de départ a germé après la rencontre du fondateur, Éric François, avec un client qui s’était lancé dans l’impression 3D », raconte Thomas Lecoq, responsable de l’agence nantaise. « L’impression 3D était alors à ses prémisces et promettait de beaux développements. Aujourd’hui, l’impression 3D est utile aussi bien en maintenance pour avoir des pièces de rechange rapidement à un coût compétitif que pour la création de prototypes, le test de matières… Les industriels peuvent créer des géométries complexes, uniques, tout en corrigeant rapidement les défauts de conception. Ils gagnent en temps, en coût et en réactivité ».
Nantes Saint-Nazaire, un bassin industriel innovant
« Sur le grand Ouest, avec son bassin industriel innovant, Octoplus 3D se rapproche des entreprises portées sur l’innovation et sur l’intelligence collective. Celles qui osent se lancer dans de nouvelles façons de travailler ! ». Tous les secteurs d’activité sont concernés : l’industrie automobile, agroalimentaire, design… « Récemment, nous avons même imprimé un grand nombre d’étoiles de 7 cm à 40 cm pour la scénographie d’un hôtel parisien ».
« Notre client Stellantis s’appuie sur l’impression 3D pour son département services et pièces qui correspond au service après-vente du groupe : certaines pièces sont imprimées pour valider des concepts ou des volumes fonctionnels, réduisant les délais de production et les coûts. On observe une réduction de 150% des coûts de production des pièces avec de longs délais de livraison qui sont maintenant disponibles en seulement quelques heures. La machine de l’atelier Stellantis a été amortie en moins de 2 mois (consommables inclus) ».
Vers l’impression de plastiques recyclés
Autre point fort : avec ces imprimantes à granulés, il est possible d’imprimer des plastiques recyclés, normalement destinés au rebut, « Contrairement à l’impression par dépôt de filaments, les granulés permettent de travailler avec toutes sortes de matières plastiques ou de résines standards, des matériaux que les industriels utilisent déjà ».
L’impression 3D est d’ores et déjà une solution vertueuse : « pour les industriels, l’impression 3D limite la consommation de consommables en validant d’abord de petites séries avant de passer à l’industrialisation. En autorisant le droit à l’erreur, on limite le gaspillage ! Et il est possible de créer des pièces sur mesure pour adapter des postes de travail, comme nous l’avons fait, par exemple, en créant une main de préhension sur un outillage. Par ailleurs, nous développons en partenariat avec des industriels de nouvelles matières recyclables et bio sourcés sous forme de pellets (granulés) et filaments. Ces consommables sont bien évidements utilisables sur nos imprimantes ».
Octoplus 3D propose différents services, de la commercialisation des plus grandes marques d’imprimantes 3D en privilégiant les marques françaises (Volumic, Namma, Holimaker) et une marque originaire du pays basque espagnol (Tumaker) pour l’impression à base de pellet , et d’équipements 3d (scanners3d, logiciels3d) pour répondre aux différents besoins industriels, ainsi que la réalisation de prototypes, petites et moyennes séries … Ce qui leur permet d’être attentif au besoin client et non d’imposer une seule technique…
Thomas Le coq est seul à Nantes pour le moment, et pourrait embaucher, dans les douze mois, un technicien impression 3D ou un modélisateur 3D…
Devoxx France : Une vingtaine d’entreprises nantaises du numérique dans les starting-blocksEn savoir + sur Octoplus 3D
Pour la deuxième année consécutive, Nantes sera le seul territoire français à se déplacer avec ses entreprises. Piloté par Nantes Saint Nazaire Développement, agence de développement économique responsable et la Cantine Numérique, le collectif « Un Job à Nantes #Tech », destiné notamment à attirer les meilleurs talents de la Tech, affichera son dynamisme en matière d’innovation et de compétences numériques.
400 offres d’emploi à Nantes dans le numérique
18 entreprises tech nantaises seront présentes sur le stand de « Un Job à Nantes #Tech » et proposeront près de 400 offres d’emploi disponibles sur le territoire nantais (développeurs, devops, product owner, UX/UI designers, data architects, data analysts, consultants…).
Au programme de ces 3 jours :
- rencontres avec les CTO et Tech Lead nantais,
- jeux-concours pour tenter de gagner des cadeaux tech, des places pour le Hellfest ou des week-ends découverte, en vue d’un futur déménagement,
- animation de la soirée officielle du jeudi 13 avril, et dégustations de spécialités culinaires nantaises.
Nantes, 2e pôle numérique de France
Aujourd’hui, Nantes représente le 2ème pôle numérique en France derrière Lyon (hors Paris), avec près de 27 000 emplois dans la filière numérique, et plus de 2 700 établissements.
Face aux difficultés croissantes de recrutement dans le secteur du numérique, le dispositif « Un job à Nantes #Tech » a été mis en place en 2021, à la demande des acteurs locaux de la tech, par Nantes Saint-Nazaire Développement, la Cantine numérique et la French Tech Nantes.
« Chez Kaïbee, nous avons toujours à coeur de nous impliquer dans la communauté tech, au niveau national et dans chacune de nos agences locales. Le recrutement étant également un sujet central, rejoindre le dispositif « Un Job à Nantes #Tech » était donc l’occasion d’accentuer nos efforts sur tous ces sujets à la fois. Participer à l’ensemble de ces actions très bien ciblées (présence au Devoxx, les jobs dating, les ateliers de recrutement inclusif etc… ) au sein d’un collectif d’entreprises nantaises reconnues et qui partagent les mêmes problématiques, nous a également beaucoup intéressé car c’est une démarche innovante, enrichissante et dont la proposition de valeur nous a semblé évidente », témoigne Bertrand VIGNERONT, Directeur de l’Agence nantaise de Kaïbee.
Pour Pauline CHENEAU, chargée de développement RH chez Nickel, « Le dispositif « Un Job à Nantes #Tech », expérimenté depuis 1,5 an par Nickel, nous permet d’avoir un véritable ancrage territorial au sein de Nantes, capitale French Tech, et de développer notre réseau en échangeant avec d’autres acteurs nantais et en formant une communauté. Ce dispositif nous permet en outre de développer notre visibilité ainsi que notre marque employeur. Quant au Devoxx, ce salon nous permet de faire connaître Nickel plus largement et d’attirer les talents d’ailleurs par la mise en avant de nos technos, nos expertises ainsi que nos équipes IT mobilisées au quotidien (environ 160 collaborateurs). »
Imagreen au plus près des acteurs de la transitionEn savoir plus sur Un Job à Nantes #Tech
Installés boulevard Guist’Hau, les bureaux d’Imagreen sont ouverts à Nantes depuis l’automne 2022. « Si le siège d’Imagreen est à Lille, l’ouverture de l’agence nantaise s’inscrit dans notre volonté de mailler plus finement le territoire après nos installations à Montpellier, Aix-en-Provence et Paris », explique Brieuc Charier, directeur développement de l’agence nantaise. Celle-ci accompagne le développement des acteurs de la transition (énergies renouvelables, recyclage, gestion de l’eau) par le recrutement de talents, le détachement de compétences et plus récemment par l’intégration d’une partie conseil sur des thématiques telles que la RSE, l’économie circulaire, la communication et les affaires publiques ou encore les énergies renouvelables (EnR).
La maturité de Nantes sur les enjeux RSE et l’engagement sociétal
« Nantes semblait une destination indispensable, car nous y avions déjà des clients actifs, comme Systovi (groupe CETIH) ou ARMOR GROUP, et sa position géographique s’avérait être une véritable rampe de lancement vers les territoires voisins engagés : Saint-Nazaire, Rennes, Angers, la Vendée… », poursuit Brieuc Charier. « L’avantage est, qu’ici, de nombreux projets autour des Énergies renouvelables s’engagent sur la côte Atlantique et l’on voit bien que le territoire affiche une belle maturité sur les enjeux RSE et sur l’engagement sociétal. Par ailleurs, en s’appuyant sur les qualités et aptitudes de chacun, le jeu à la Nantaise nous semblait la meilleure option vers la transition la plus rapide, la plus vertueuse et la plus large du territoire Grand Ouest ».
Entreprise à mission depuis 2021
« Notre raison d’être est de révéler aux femmes et aux hommes leur pouvoir d’agir », expose Brieuc Charrier. Entreprise à mission depuis 2021, Imagreen s’engage ainsi à « accélérer la nécessaire transformation du marché de l’emploi autour de la formation, de la reconversion et de l’inclusion, à sensibiliser publiquement l’ensemble des acteurs et le grand public pour les fédérer autour des enjeux de la transition sociale, environnementale et économique, à accompagner les acteurs privés et publics dans leur transition sociale et environnementale vers des modèles toujours plus durables et responsables ». Imagreen est en cours de certification B-Corp.
Cinq à six collaborateurs d’ici la fin de l’année
Le bureau nantais envisage progressivement de couvrir, outre les Pays de la Loire, la Bretagne et le Centre-Val de Loire. « Au niveau des ressources humaines, nous souhaitons renforcer nos équipes locales par le recrutement d’experts », poursuit Brieuc Charier. Imagreen compte 120 collaborateurs en France. « A Nantes, nous prévoyons l’embauche de consultants RH et de consultants RSE pour atteindre une dizaine de collaborateurs à fin 2023 ».
Talents numériques : La démarche collective « Un Job à Nantes #tech » dévoile sa programmation 2023En savoir + sur Imagreen
Pour répondre à la demande croissante de compétences tech au sein des entreprises nantaises, la démarche collective « Un Job à Nantes #Tech » se poursuit. Lancée en 2021 à l’initiative de Nantes Saint-Nazaire Développement, La Cantine numérique et la FrenchTech Nantes, cette opération de recrutement avait déjà rassemblé 37 entreprises au sein du collectif – soit près de 300 emplois ouverts.
L’intérêt d’adhérer à une démarche collective
« Quand les informaticiens viennent s’installer à Nantes, ils viennent avant tout pour un projet de vie, dans lequel s’insère un projet professionnel. Savoir qu’ils trouveront ici un écosystème collectif qui permettra de faire évoluer sa carrière, c’est un élément essentiel« , souligne Julien Hervouët, fondateur d’iAdvize, convaincu de l’intérêt de cette démarche collective. Un élément que relève également Ulrich le Grand du site de petites annonces Gens de Confiance pour qui « le fait de jouer collectif permet de montrer aux candidats qu’ils pourront rebondir dans une autre entreprise si la 1ère expérience ne se révèle pas concluante« .
Organisation d’un jobdating, Devoxx Paris, articles dans la presse, … Adrien Cruchon de Shodo dresse lui aussi un bilan positif de cette première édition : « Quand on voit l’ensemble des actions qui a été mis en place en 2022 par Un Job à Nantes #tech, c’est une opportunité, même pour une petite entreprise comme la nôtre. Cela a été très bénéfique en termes de notoriété et nous a permis de nous intégrer à l’écosystème local « .
10 actions programmées pour les recrutements dans l’informatique en 2023
En relançant cette nouvelle édition, l’objectif est d’élargir le dispositif à toutes les entreprises installées sur le territoire de Nantes Métropole, recrutant des profils tech et notamment à celles dont le numérique n’est pas le cœur de métier.
Elle s’articule autour d’un programme de 10 actions lancées dès janvier 2023.
• Des actions destinées à rapprocher directement les entreprises et les candidats :
– L’organisation d’un job dating collectif : 1 job dating virtuel sera organisé en mars 2023 afin de permettre aux entreprises nantaises d’aller à la rencontre de candidats juniors ;
– La participation au Devoxx Paris en avril 2023, événement réunissant chaque année les professionnels de la Tech et de l’innovation ;
– L’organisation de 2 voyages d’immersion à Nantes, adossés au Web2day (juin) et au DevFest (octobre) pour faire découvrir sur deux jours les opportunités professionnelles et la qualité de vie offerte sur le territoire nantais ;
• Des actions visant à renforcer la notoriété et la marque employeur du territoire :
– L’animation de réseaux sociaux dédiés pour diffuser l’actualité « Emploi et Qualité de vie » du territoire et des entreprises du collectif ;
– L’organisation d’une soirée networking pour tous les nouveaux collaborateurs en provenance d’une autre région afin de leur permettre de se (re)créer un réseau professionnel local, découvrir leur nouveau territoire et les fidéliser ;
– La visibilité renforcée du territoire, de l’écosystème et des entreprises du collectif dans des médias nationaux de référence : des publi-reportages et des insertions presse sont prévus afin de promouvoir régulièrement le territoire et les entreprises du collectif ;
– L’accompagnement à l’installation des nouveaux collaborateurs (logement, emploi du joint, enfants…) via une plateforme de mobilité professionnelle opérée par Switch Up ;
– L’organisation de deux ateliers de sensibilisation au recrutement responsable afin de renforcer la marque employeur des entreprises du collectif autour des valeurs de RSE pour attirer et fidéliser leurs collaborateurs
3 dispositifs pour agir en faveur d’un recrutement plus inclusif en Loire-AtlantiquePour s’inscrire avant le 21 janvier 2023 UN JOB A NANTES #TECH
Décoll’ ton job, le pari de la proximité
Aider les entreprises à recruter à proximité de chez elles, dans une logique de circuit-court. Tel est le challenge de l’association nantaise Décoll’ton job. « Les entreprises diffusent leurs offres d’emploi sur internet et pense que cela sera suffisant pour recruter. Or, il faut ramener une dimension humaine et locale car actuellement, elles se coupent d’une partie des candidats, celles et ceux que les process en ligne éloignent », témoigne Jessica Beauguitte, cofondatrice de l’association nantaise Décoll’ ton job.
L’association fait le pari du bon vieux bouche-à-oreille avec des petites annonces affichées dans 400 commerces de proximité, maisons de quartiers, associations ou encore espaces de solidarité et une action citoyenne renforcée à travers toute la Loire-Atlantique pour aider les entreprises à recruter autrement, localement. Une trentaine d’entreprises du département sont déjà adhérentes au dispositif. « Tous les secteurs sont représentés. Ces entreprises sont prêtes à innover, veulent recruter autrement, à l’échelle locale, pour avoir un impact territorial. Elles sont prêtes à aider ainsi les candidats à sortir de l’isolement de leur recherche d’emploi ».
En complément de l’offre de services qui allie besoins RH et RSE, l’association organise également des Cafés contact de l’Emploi® de manière à « donner une chance à ceux qui ne passent pas le filtre du CV. « Le potentiel humain avant l’algorithme ! », souligne la déléguée générale. De la recherche d’emploi saisonnier à la sortie du chômage de longue durée, ce sont 115 candidats qui ont participé au CCE en septembre dernier, 150 jeunes qui se sont inscrits à la newsletter Décoll’ton Job Etudiant et plus de 60 candidats qui ont directement bénéficié de coups de pouce bénévoles Décoll’ ton Job ou ont été orientés vers des associations partenaires, durant l’année 2022.
Dimbali, être solidaire dans l’insertion des étrangers à travers l’emploi
« Les entreprises ont souvent des préjugés concernant l’emploi des personnes étrangères », témoigne Clément Guérin, créateur de Dimbali, cabinet de recrutement qui se donne pour objectif de faire porter un autre regard sur la migration. Cette initiative nantaise, accompagnée dans le cadre de l’incubateur Singa au sein du Solilab, est née d’une volonté d’avoir un impact social et local à dimension interculturelle. « Dimbali signifie solidarité en langue wolof (Sénégal). C’est la valeur phare du projet qui illustre le souhait de faire collaborer et grandir l’ensemble des parties prenantes ». BTP, hôtellerie, services à la personne, … tous ces secteurs sont susceptibles d’embaucher « des réfugiés ou des demandeurs d’asile avec autorisation de travail mais se posent beaucoup de questions sur les modalités administratives et les ressources humaines ». Dimbali apporte des réponses et des conseils à toutes ces problématiques soulevées par les employeurs sur le territoire.
FACE : Plus de 200 entreprises aident à agir contre l’exclusion en Loire-Atlantique
Réseau d’entreprises engagées au service de l’inclusion, la « Fondation Agir contre l’Exclusion (FACE) » rassemble 218 entreprises* en Loire-Atlantique en 2022. « Nous comptons toutes les tailles d’entreprises de la grande entreprise à l’auto-entrepreneur », explique Jean Ngodi, responsable partenariats de FACE à Nantes. FACE anime un réseau de 350 parrains et marraines sur le territoire qui accompagnent des personnes (jeunes, seniors, habitants des quartiers défavorisés, bénéficiaires du RSA) dans leur recherche d’emploi. Le parrainage consiste à aider la personne « à devenir autonome dans sa recherche d’emploi », en l’accompagnant dans la rédaction de son CV ou de sa lettre de motivation. Les accompagnements se font sur le temps de travail ou en dehors. Grâce à FACE, ce sont 68% des personnes qui ont retrouvé un emploi en 2022. FACE accompagne aussi les entreprises dans leur politique d’inclusion et diversité. Vous êtes intéressés par le dispositif FACE dans le cadre du mécénat ou pour vous engager sur des actions concrètes ? Une présentation peut être faite à vos salariés sur simple demande.
*Airbus, Armor Groupe, BAME, BP Grand Ouest, Charier TP, CNIEG, Elengy, Engie, Idea Groupe, GRDF, Groupe La Poste, Inserim, l’Humain au coeur des Résultats, Manpower, Mutatio Conseil, Randstad, Schneider Electric, Semitan, Sodexo, Total, Urssaf Pays de la Loire, Véolia Eau.
Mozaïk RH : « En 5 ans, 3000 candidats de la diversité ont été accompagnés dans leur recrutement sur le territoire de Nantes & Saint-Nazaire »
Comment a été créée la Fondation Mozaïk RH ?
Mozaïk RH est à la base un cabinet de recrutement associatif, créé en 2008 en Seine-Saint-Denis par Saïd Hammouche, ancien fonctionnaire de l’Education nationale. Il dresse alors le constat que des jeunes diplômés de Bac+3 à +5, quand ils sont issus de quartiers défavorisés, font face à des discriminations deux fois plus importantes que les autres. S’il existe bien les missions locales, il estime qu’il existe un trou dans la raquette et décide de créer Mozaïk RH. Le projet consiste à aller chercher des offres d’emploi auprès des entreprises, à préparer les jeunes à passer des entretiens de recrutements, et organiser la rencontre de manière plus fluide entre les deux parties.
En quoi consiste la mission de Mozaïk RH ?
En quinze ans, la structure a beaucoup évolué. Au-delà de placer des candidats, on s’est rendu compte qu’il fallait changer les pratiques de recrutement des entreprises, donner de la visibilité à ce sujet de la diversité. Ce qui nous a conduit à séparer les deux activités. D’un côté, Mozaïk RH est une entreprise à mission qui a vocation à proposer des services de conseils aux entreprises (diagnostic, mesure de la diversité de l’inclusion, de la formation – certifiée Qualiopi – et du recrutement). Elle a vocation à faire en sorte que les entreprises changent leurs pratiques de recrutement. Et intervient à tous les niveaux et auprès de tous les publics, du jeune diplômé au membre du conseil d’administration. De l’autre, la Fondation mène des actions de sensibilisation et d’accompagnement, auprès des entreprises et des pouvoirs publics pour faire évoluer le cadre législatif par exemple.
Les entreprises changent-elles leurs pratiques de recrutement par conviction ou par contrainte ?
Elles relèvent les deux défis à la fois. Les entreprises qui collaborent avec Mozaïk RH sont engagées dans le but de procéder à des recrutements plus inclusifs. En même temps, elles ont de vrais besoins en termes de recrutements. Au cours des 15 dernières années, une majorité des grands groupes, mais aussi des PME, ont intégré cette dynamique. Le Sommet de l’inclusion économique que nous organisons le 29 novembre 2022 à Bercy – avec 50 entreprises partenaires du projet et 1000 candidats – en est la preuve. Cependant, il reste encore des pratiques, des situations à faire évoluer. Une récente étude a mis en exergue un taux de diversité de 3,5% seulement dans les conseils d’administration du SBF120. Il reste encore des instances où la diversité des salariés n’est pas la réalité.
Les salariés contribuent-ils à faire évoluer les mentalités à faire évoluer les attentes en termes de diversité et d’inclusion ?
En effet, on observe aussi une attente des salariés par rapport aux engagements de leur entreprise. Plus de la moitié des salariés estiment que leur entreprise doit accroître la diversité et l’inclusion, selon une autre étude. Il est nécessaire que le top management prenne des engagements vis-à-vis de l’inclusion et de la diversité, et ce dans toutes les organisations qu’elles quelles soient. Salariés, partenaires sociaux, direction de l’entreprise, c’est une organisation collective qui doit être mise en place pour que cela fonctionne.
Certains secteurs sont plus en avance par rapport en termes d’inclusion et de diversité. Est-ce en raison de la pénurie de talents ?
Nous intervenons dans le programme Diversidays où 40 startups de la tech se sont engagées à progresser en faveur de recrutements plus inclusifs. Mozaïk RH y intervient pour sensibiliser les collaborateurs de ces entreprises, les accompagner dans la diffusion de leurs offres d’emplois sur MozaïkTalents et identifier des candidats qui correspondent à leurs besoins, à la condition toutefois que ces entreprises évoluent dans leurs critères de recrutement. En pénurie de talents, la Tech est un exemple précurseur et s’engage à nos côtés pour ouvrir ses recrutements et faire évoluer leurs pratiques de recrutement.
Quel bilan tirez-vous au bout de 5 ans d’implantation à Nantes ?
En 5 ans d’existence, 3000 candidats ont été accompagnés sur le territoire de Nantes & Saint-Nazaire. Et quelque 150 entreprises de toutes tailles ont été sensibilisées ainsi que 300 collaborateurs formés par Mozaïk RH. Il y a une vraie prise de conscience de l’enjeu que la diversité et l’inclusion représentent pour les entreprises. Plus que le besoin en termes de recrutement, la diversité est un sujet majeur pour les entreprises. Néanmoins, les entreprises font face à une telle pénurie de talents que l’angle d’approche reste toujours le besoin en recrutements. Notre rôle ensuite consiste à proposer tout l’éventail pour toucher l’ensemble des métiers de l’entreprise.
A partir de septembre 2023, à travers le dispositif national « Contrat Impact », nous allons préparer 3000 candidats au niveau national, des étudiants universitaires de licence à master, à aller à la rencontre des entreprises. Nous lançons un appel aux entreprises nantaises pour qu’elles nous transmettent leurs offres d’emploi pour proposer un job aux étudiants d’ici juillet 2023.
En savoir + www.mozaikrh.com