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Connaître son territoire pour mieux en parler

Connaître son territoire pour mieux en parler

Connaitre les singularités du territoire pour mieux le faire rayonner. Tel était l’objectif de cette croisière atypique, ponctuée d’interventions de trois acteurs phares : Nantes Saint-Nazaire Port, Naval Group et Estuarium.

La capacité du territoire à se renouveler s’est imposée dès le début du voyage, en longeant des lieux chargés d’histoire en pleine transformation. Sur le quai des Antilles, l’activité commerciale intense a ainsi laissé la place à l’un des lieux de promenade les plus emblématiques de Nantes. Le quartier du Bas-Chantenay, haut lieu de l’histoire navale nantaise, est en pleine mutation pour accueillir des activités économiques innovantes liées à la filière maritime et nautique.

Patrimoine naturel et fleurons industriels

Alors que les rives défilaient sous les yeux des Audacieux, Cécilia Nicolas, directrice d’Estuarium a raconté comment le fleuve s’est façonné au gré de l’activité commerciale et industrielle de Nantes et Saint-Nazaire. Le paysage, qui n’a cessé de se transformer, laisse aujourd’hui une large place à la nature – 22 000 hectares de part et d’autre des rives sont classés en zone Natura 2000 – à l’image des marais en lieu et place d’anciens quais.

Des espaces naturels qui cohabitent avec des sites industriels majeurs. La rive sud abrite l’activité propulsion de Naval Group, leader européen du naval de défense. Autrefois dédié à la construction de navires puis à la fonderie de canons, le site nantais, vieux de 400 ans, fait partie de ces emblèmes qui se sont continuellement adaptés pour répondre aux défis industriels. Ses 1600 salariés (sur 17 000) et 400 sous-traitants sont aujourd’hui spécialisés sur le volet énergie propulsion des sous-marins et des navires de surface. « Chaque nouvelle génération de porte-avions ou de sous-marin implique une transformation industrielle d’envergure », souligne Hélène Le Tarnec, responsable communication du site Naval Group de Nantes.

Un outil industriel en mutation

Un investissement de 200 millions d’euros accompagne cette adaptation à grande échelle, visible en partie depuis le fleuve. On y aperçoit en effet un atelier de chaudronnerie lourde qui permettra d’usiner, de souder des équipements de plus de 200 tonnes, des travaux en cours de réalisation pour les besoins du futur porte-avions de nouvelle génération (le plus grand jamais construit en Europe), prochainement un nouveau quai d’embarquement et des ateliers de montage. « Notre activité se caractérise par de la haute précision appliquée à de très gros volumes », commente Hélène Le Tarnec.

Avec ses 600 salariés et 28 700 emplois induits, Nantes Saint-Nazaire Port — 4e grand port maritime français et 1er port de la façade atlantique — s’impose lui aussi comme un acteur économique majeur de l’estuaire de la Loire. Concentrée principalement sur les zones de Donges, Montoir et Saint-Nazaire, l’activité portuaire s’exerce aussi en amont, dès la sortie de Nantes, avec notamment les zones de Cheviré, Roche Maurice, Cordemais ou Le Pellerin.

Nantes Saint-Nazaire Port a connu nombre d’évolutions majeures depuis ses origines millénaires. Avec deux tiers du trafic actuel lié aux énergies fossiles, il doit aujourd’hui faire face au défi majeur de la transition énergétique et écologique. L’implantation des sites portuaires le long de l’estuaire, au cœur d’espaces naturels sensibles (1 177 ha d’espaces naturels), fait partie de ces enjeux. « Nous réalisons régulièrement des inventaires de la faune et de la flore afin de développer nos activités dans le respect de l’environnement », souligne Ludovic Bocquier, en charge de la décarbonation et de la transition énergétique de Nantes Saint-Nazaire Port.

L’activité portuaire se transforme pour se décarboner

Pour relever ces défis, le port travaille à l’adaptation de ses infrastructures et au développement de filières d’avenir, notamment dans le cadre du programme Loire Estuaire Décarbonation. Cent millions euros d’investissements ont ainsi été réalisés depuis 10 ans pour favoriser l’essor des énergies marines renouvelables, et d’autres projets sont programmés d’ici 2030, à l’image de la plateforme Éole, dédiée à l’assemblage des éoliennes posées et flottantes.

De nombreux projets de transition se développent ainsi sur le domaine portuaire, tels que Green Coast, porté par les startups Lhyfe et Elyse Energy pour produire du méthanol de synthèse à partir d’hydrogène vert et décarboner la propulsion maritime. Sur le site de Donges, le projet Take Kair prévoit la construction et l’exploitation d’une unité de production de e-carburants, destinés à l’aviation. Il s’agit encore du projet Go CO2, qui vise à capter plus de deux millions de tonnes de CO2 dans l’hinterland industriel de Nantes Saint-Nazaire Port. Ludovic Bocquier rappelle également que Montoir-de-Bretagne sera le port d’attache du Neoliner Origin, le cargo à voiles de l’armateur nantais Neoline, qui s’apprête à effectuer sa première traversée transatlantique.

Des Audacieux séduits

Alors que l’Iroko accoste au port de Saint-Nazaire, les Audacieuses et Audacieux semblent ravi·es. « Partir du fleuve pour raconter l’histoire du territoire, cela permet de faire le lien entre Nantes et Saint-Nazaire. Et on a beaucoup de choses à faire ensemble ! » se réjouit Damien Henry, Audacieux nazairien depuis 2021, représentant de l’association « À vos soins ».

Un avis partagé par Géraldine Lecoq, Audacieuse depuis quatre ans, et fondatrice des Nantisiens. « J’ai particulièrement aimé le lien entre Nantes Saint-Nazaire au cœur de cette croisière, mais aussi le fait de revoir des têtes connues et de découvrir de nouvelles personnes, tout ça dans une ambiance nautique, les cheveux au vent sous une petite pluie fine. J’ai adoré ! » 

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Elsa  VENISSE

Elsa VENISSE

Responsable de l’animation du Réseau des Audacieux

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