Retour à la liste des actualités

« Il faut encourager la curiosité ! » Pascal Pineau, dirigeant d’Arest

« Il faut encourager la curiosité ! » Pascal Pineau, dirigeant d’Arest

Opéra, bande dessinée, beaux-arts… Arest est l’une des deux entreprises à expérimenter depuis trois ans le programme d’action culturelle en entreprise (PACE), proposé par Nantes Métropole. Pour le dirigeant de ce bureau d’études dans le bâtiment, c’est à la fois une source de cohésion et un moyen de s’ouvrir à d’autres univers.

Livraison de fruits frais, repassage du linge, salle et coaching sportif… chez Arest, les attentions portées aux salariés existent depuis longtemps, « mais le domaine de la culture en était absent », confie Pascal Pineau. Spécialisée dans la structure des bâtiments, l’entreprise qu’il dirige depuis 28 ans compte 75 salariés. « Nous sommes toujours prêts à tester de nouvelles expériences ». Aussi, quand Nantes Métropole lui a proposé d’expérimenter le programme d’action culturelle en entreprise (PACE), Pascal Pineau était partant.

Une entreprise qui s’engage

Trois ans plus tard, le premier mot qui lui vient à l’esprit quand on lui demande ce qu’il en retient est l’enrichissement. « Notre activité est très technique et éloignée du domaine culturel. Si on ne vient pas nous bousculer, on a tendance à rester dans notre cercle et à ne pas en sortir. »  L’entreprise a expérimenté cinq parcours dans le cadre du PACE : opéra, beaux-arts, bande dessinée, photo et conférences.

Tous à l’opéra !

Le parcours organisé avec Nantes Angers Opéra, dans le cadre de l’œuvre Béatrice et Bénédict, laisse un souvenir mémorable aux équipes. Elles ont pu visiter les coulisses, assister à une répétition du chœur, s’initier au chant avec le chef de chœur en personne, Xavier Ribes, et, point d’orgue du parcours, assister à la première. « Si tout le monde n’a pas participé à toutes les étapes — beaucoup n’ont pas osé l’initiation au chant, mais ceux qui l’ont fait ont adoré ! — la représentation finale a été un vrai succès, nous étions près de 60 », se réjouit Pascal Pineau, qui s’est en outre amusé de voir un jeune ingénieur échanger régulièrement avec la responsable production d’Angers Nantes Opéra.

Des œuvres d’art pour faciliter les échanges

Les parcours sont en effet pilotés en interne par un·e salarié·e référent·e. Tous les trois mois, Margot, dessinatrice projeteuse, emmène un·e ou une collègue à l’artothèque de l’École des Beaux-Arts pour choisir les nouveaux dessins, peintures ou sculptures qui orneront les murs. « Il y a une réelle attente et beaucoup de curiosité à chaque renouvellement des œuvres. Cette expérience, en plus d’embellir nos locaux, favorise les échanges. ». Un engouement inattendu qui a convaincu l’entreprise de poursuivre le partenariat avec l’école des Beaux-arts au-delà du programme.

Une médiathèque maison

« Le PACE nous a mis sur des rails et a nous a amené à mettre en place des initiatives que nous poursuivons aujourd’hui de manière autonome ». Des cinq parcours lancés initialement, les parcours beaux-arts et bande dessinée sont aujourd’hui les plus actifs. Pour ce dernier, c’est une véritable bédéthèque que l’entreprise a installée dans ses locaux. Un coin a été aménagé pour accueillir, dans un mobilier fabriqué en interne, un fonds de 300 bandes dessinées. « On peut lire sur place ou emprunter, comme dans une médiathèque ! Les salariés partagent leurs expériences de lecture, c’est intéressant. »

Quand la culture renforce les liens

L’interconnexion des salariés fait partie des effets bénéfiques du programme. Dans le cadre du parcours photo, une dizaine d’entre eux se sont initiés à cette pratique avec une professionnelle, avant d’organiser une exposition de leurs travaux dans l’entreprise. Le sujet de l’expo ? Les salariés eux-mêmes ! « On ne l’aurait jamais fait sans le programme », reconnait Pascal Pineau. Le parcours conférences, qui mêle interventions extérieures et présentation de salariés passionnés, a fait émerger des envies de partages. Dernière initiative née du PACE : un cabinet de curiosités, qui rassemble les souvenirs hétéroclites et emblématiques de l’entreprise presque trentenaire. En s’ouvrant à la diversité culturelle, Arest a réussi à cultiver sa propre identité.

> En savoir plus sur le programme PACE